Des enfants palestiniens font du vélo dans une rue dévastée par les bombardements israéliens à Gaza. Photo : AFP
Une source égyptienne de haut niveau confirme samedi 4 mai que la délégation égyptienne de sécurité met sur la table une proposition pour parvenir à un accord avec la délégation du Hamas "sur de nombreux points de discorde", selon la chaine El Qahera News .
La source a affirmé à la chaine que la délégation du Hamas est arrivée en Egypte samedi pour poursuivre les discussions sur concernant la mise en oeuvre de la trêve et l'échange des détenus et des prisonniers dans la bande de Gaza, à la lumière des récents contacts avec les médiateurs Les Etats-Unis, l'Égypte et le Qatar.
D'après l'AFP, la délégation du mouvement islamiste, menée par Khalil al-Hayya, numéro deux de la branche politique à Gaza, est arrivée en Egypte, a déclaré un responsable du Hamas, ajoutant qu'un premier round de négociations devait débuter en début d'après-midi.
Alors que la délégation israélienne n'était pas encore partie pour le Caire, toujours selon l'AFP.
L'offre de trêve sur la table comprend une pause de 40 jours de l'offensive israélienne à Gaza et la libération de prisonniers palestiniens contre celle d'otages enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre dans le sud d'Israël, qui a déclenché la guerre.
Dans un communiqué de presse, le Hamas a relevé jeudi "un esprit positif" dans les discussions au sein du mouvement concernant la proposition de cessez-le-feu.
Le mouvement a indiqué qu'il était déterminé à "developper l'accord", dans le but de parvenir à une cessation de l'agression israélienne contre la bande de Gaza, au retrait des forces d'occupation, au retour des personnes déplacées dans le nord de la bande de Gaza et à l'aboutissement d'un accord sérieux sur un échange (d'otages et prisionniers) .
Selon Axios, un site média américain, le chef de la CIA, William Burns, est déjà arrivé vendredi soir dans la capitale égyptienne, et une source proche des négociations a déclaré qu'une délégation qatariote y était aussi attendue samedi, pour mener à bien la médiation indirecte entre les deux parties concernées.
Les médiateurs attendent depuis près d'une semaine la réponse du Hamas à cette nouvelle offre de trêve.
Un dirigeant du Hamas, Hossam Badran, a accusé vendredi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de multiplier les déclarations médiatiques afin de torpiller les efforts en vue d'obtenir une trêve dans la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien dans la bande de Gaza.
Membre du bureau politique, Badran a indiqué à l'AFP que les négociateurs du Hamas menaient des discussions internes et avec les autres groupes armés palestiniens, de la proposition de trêve transmise fin avril, avant de retourner au Caire, où se tiennent les négociations indirectes avec Israël.
"Netanyahu a été l'élément obstructionniste dans tous les précédents cycles de dialogue ou de négociation, et il est clair qu'il le reste", a-t-il expliqué par téléphone à l'AFP. "Il n'est pas intéressé par un accord et donc il fait des déclarations dans les médias pour contrecarrer les efforts en cours".
Depuis le début de la guerre le 7 octobre, Israël et le Hamas n'ont conclu qu'un seul accord de trêve, fin novembre. Cette dernière avait duré une semaine et a permis la libération de 105 otages, dont 80 Israéliens et binationaux, échangés contre 240 Palestiniens détenus par Israël.
De son côté, Israël a continué de bombarder le long de la bande siégée et affamée, laissant une vingtaine de Palestinens tués. La guerre déclenchée par Israël a tué jusqu'à présent plus de 34.654 Palestiniens et bléssé 77,908 majoritairement des enfants et des femmes.
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