Al-Ahram Hebdo, Economie | Prémices de règlement

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 Semaine du 29 juin au 5 juillet 2011, numéro 877

 

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Economie

Moulins Publics . Les promesses du gouvernement d’augmenter le prix de broyage du blé et de leur concéder une grande part réussissent à calmer une situation conflictuelle. Explications.

Prémices de règlement

Les entreprises des moulins publics réclament l’annulation des offres de farine subventionnée aux moulins du secteur privé, et brandissent la menace de grève si leurs revendications ne sont pas satisfaites par le gouvernement. La décision de libéraliser le commerce de la farine, promulguée en 2009 sous l’ancien ministre de la Solidarité sociale Ali Mosselhi, a fortement nui aux moulins publics. Une menace de grève suscite l’inquiétude des propriétaires de boulangeries et les citoyens qui craignent l’impossibilité de livrer la farine aux boulangeries et donc, une nouvelle crise de pain résultant de la cessation du broyage du blé.

Les ouvriers des minoteries publiques se sont déjà prononcés contre la poursuite de cette politique défectueuse avec un sit-in devant le ministère de la Solidarité sociale il y a 2 semaines, au moment où le gouvernement poursuit sa politique en lançant des adjudications de blé pour les moulins privés. Attiya Abdel-Bari, président du Comité syndical de Daqahliya et Damiette, se plaint de l’injustice résultant de l’adoption de cette politique. « Les minoteries publiques sont confrontées à une grande injustice après l’entrée des moulins privés en concurrence sur les appels d’offres publics pour la fourniture de farine subventionnée. Cette décision prise par l’ex-ministre Ali Mosselhi a beaucoup défavorisé les moulins publics et leurs employés. La décision engendrera de fortes pertes pour les moulins publics qui ont investi des centaines de millions de L.E. pour leur modernisation ces dernières années », souligne-t-il.

Les entreprises des monitoires publiques souffrent depuis 2 ans de l’arrêt de plus de 50 % de leur capacité productive suite à la politique de libéralisation de l’industrie de la farine. Un fait qui a permis aux moulins privés d’entrer en concurrence avec les publics pour fournir de la farine lors d’adjudications, et cela pour produire un autre type de pain moins subventionné, à 10 piastres la galette. Aujourd’hui, les moulins publics fournissent de facto les 3/4 de la farine subventionnée, le reste étant acheté aux moulins privés. Selon le système actuel, le gouvernement fournit à tous les moulins (publics et privés) du blé local et importé. Les moulins vendent par la suite la farine produite au ministère de la Solidarité sociale qui la revend aux boulangeries à des prix subventionnés.

Trouver un compromis

La délégation du Comité syndical a tenté de négocier l’affaire avec le nouveau ministre de la Solidarité, Gouda Abdel-Khaleq, en énumérant tous les problèmes des moulins publics, afin de trouver un compromis. Raison pour laquelle elle s’est entretenue la semaine dernière avec le chef du département des relations économiques au ministère de Solidarité, Amin Sélim, en soumettant leurs revendications. Parmi la plus importante, il y a celle d’annuler les offres de farine subventionnée aux moulins du secteur privé. La délégation a également réclamé la hausse du prix de mouture de blé de 75 à 112,5 L.E. la tonne. « Ce dernier est équivalent au coût réel, pour broyer une tonne de blé. Ce prix sera appliqué à partir de début juillet prochain », note-t-il. Hassan Khalifa, membre du Comité syndical et employé auprès de l’entreprise du Sud du Caire, a souligné que le comité a sollicité la redistribution des quotas de blé de sorte à « transmettre aux moulins publics toute la quantité de blé subventionné, afin d’exploiter leurs capacités productives gaspillées », annonce-t-il, en ajoutant que le ministère doit également annuler les amendes imposées l’année dernière aux entreprises de moulins publics, évaluées à plus de 70 millions de L.E. « Ces derniers ont été accusés de délivrer une mauvaise qualité de farine aux boulangeries. Pourtant, le problème réside dans la mauvaise qualité de blé importé », précise-t-il.

Pour calmer les esprits, Ahmad Al-Rakaybi, PDG de la Holding pour les industries alimentaires, a déclaré avoir reçu des promesses le 25 juin dernier du ministre de la Solidarité sociale, Gouda Abdel-Khaleq, d’augmenter le prix de broyage à 112,5 L.E. « Cette décision attend l’approbation du ministère des Finances. Dans le cas positif, les revenus des 9 entreprises de moulins publics connaîtront en 2011 une hausse considérable », commente-t-il, en ajoutant qu’après cette augmentation, il écarte toute possibilité de grève par les moulins publics. Jusqu’à présent, le ministère des Finances n’a pas contredit la hausse, mais n’a pas non plus annoncé sa confirmation.

Dans ce contexte, Gouda Abdel-Khaleq semble répondre aux revendications de la délégation syndicale ayant demandé une quantité plus importante pour les moulins publics. Le ministre leur a promis dimanche 26 juin, de concéder plus de 6 000 tonnes par mois à l’entreprise de moulins du Sud du Caire, ainsi que 3 000 tonnes pour le moulin du Nord du Caire. « Cette tendance semble être généralisée à toutes les autres entreprises publiques, ce qui implique des prémices de solution pour la question la plus importante », souligne Nagui Rachad, membre du Comité syndical et employé des moulins du Sud du Caire. Ce dernier a souligné que « 60 % du blé seront octroyés aux moulins publics, tandis que le reste sera accordé aux moulins du secteur privé ». Il a aussi assuré qu’une grande partie de la crise a été réglée. Les autres revendications seront négociées avec le ministre de la Solidarité et le Holding dans les jours à venir. « Nous avons menacé d’organiser une grève, pour que nos revendications soient réalisées. Nous avons une lueur d’espoir avec la satisfaction des autres revendications. Un accord avec le gouvernement est prochainement attendu », dit-il avec optimisme.

Dahlia Réda

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