Vacances.
S’il fait chaud au bord de la mer Rouge et à
Charm Al-Cheikh, les lieux sont
cependant bien aménagés pour passer de beaux jours de joie
et de détente. Récit.
Nouveau charme à Nabq
Il
fait très chaud cet été en Egypte, c’est ainsi que la
plupart des Egyptiens préfèrent passer les quatre mois de
vacances au bord de la mer, et surtout à Alexandrie et à la
Côte-Nord. Evidemment, il n’est pas question de quatre mois
d’affilée, mais de petits séjours souvent, c’est la mode des
vacances d’ailleurs. Résultat : tous les hôtels du Nord
affichent complet. Mais heureusement, l’Egypte
a une autre mer que la « bleue »
Méditerranéenne, c’est la mer Rouge. Avec des centres de
vacances bien réputés, et en premier lieu
Charm Al-Cheikh, ville
internationalement connue. C’est vrai qu’à
Charm Al-Cheikh, il fait
beaucoup plus chaud qu’à Alexandrie, et même qu’au Caire,
mais il n’y a pas d’autres choix. Après des appels
téléphoniques à des agences de voyages, la surprise était
que tous les hôtels cinq étoiles situés sur
Khalig
Neama (le meilleur endroit à
Charm) sont réservés jusqu’au 1er octobre.
L’alternative était de réserver dans des
resorts situés sur le Golfe
Nabq, loin de
Neama de 45 minutes en voiture,
mais qui est toujours à Charm
Al-Cheikh. « Pour partir du Caire, on doit être à l’aéroport
à 11h du matin, puisque notre avion décolle à 13h15 », dit
Gamal à sa famille. La circulation était très fluide au
Caire à cette heure où le lot d’automobiles est relativement
réduit, chaleur l’oblige, et la famille est arrivée tôt à
l’aéroport. Le vol 311 à destination de
Charm Al-Cheikh d’EgyptAir
a été précédé de deux autres vols pour la même destination
et qui sont partis à l’heure fixe de leur vol à 13h15. C’est
au tour du vol 311, mais jusqu’à 14h, rien n’a été déclaré,
sauf la voix d’une dame via le haut-parleur qui s’excuse
pour le retard, et elle va annoncer prochainement l’horaire
du vol. Une demi-heure après, les voyageurs commencent à
crier, surtout que l’air conditionné opérait très fort et
tout le monde a eu froid. Un vrai paradoxe. Un monsieur en
tenue officielle est venu devant la porte F32, où se
trouvaient les passagers, et a expliqué que l’avion est en
panne et qu’on essaye de le réparer. Une demi-heure après,
de jeunes filles sont arrivées pour distribuer des sandwichs
et des boissons pour calmer les gens. Enfin, à 15h30, les
passagers étaient au bord de l’avion pour la destination
paradisiaque de Charm Al-Cheikh.
Après 50 minutes, le pilote a déclaré l’arrivée de l’avion à
la cité du charme, où la température était de 39
oC. « Bien sûr le bus de l’hôtel
ne vas pas nous attendre toutes ces heures, il faut se
débrouiller pour un taxi », se plaint Samar, la maman. Mais
la surprise était que tous les chauffeurs des hôtels
attendaient leurs clients. Le bus est arrivé au village
Lagouna Vista, cinq minutes de
l’aéroport. Un hôtel où plus de cinq films de cinéma ont
été tournés.
On arrive et on s’amuse
Au bureau de réception commençaient les procédures de check
in et le paiement en avance qui était de 4 800 L.E. pour les
deux adultes, leur enfant étant gratuit, y compris le
petit-déjeuner et le dîner pour cinq nuits. Ce n’est pas
donné à tout le monde, mais c’est quand même modéré. Une
somme qui est cependant élevée pour un lieu qui est encore
vierge. En quelques minutes, la famille était dans sa
chambre no 2005, intitulée chambre supérieure, car elle est
privilégiée, puisqu’elle est dotée d’une piscine privée en
association avec la chambre d’à côté. Vite, la famille se
libère de ses vêtements et porte ses maillots de bain et se
précipite vers la plage, afin de profiter des deux heures
qui restent avant le coucher du soleil. Une plage fabuleuse,
avec sa mer bleue où se trouvent des balançoires sous forme
de lits. Et au bord de la mer, de très petits poissons
multicolores ravissants. « 7h sonne, c’est l’heure de dîner
», dit le papa, qui a remarqué que sa famille a faim. Un
buffet ouvert énorme était à l’attente de la seule famille
égyptienne qui se trouvait à l’endroit, tandis que la
majorité était faite d’Italiens et de quelques Russes,
Anglais et Français. Que va faire la famille le soir ? Une
question qui occupait le père. Il demande à la réception
s’il existe un moyen de transport qui peut amener la famille
à la baie de Neama où se
trouvent les restaurants, les cafés, les bazars et les
discothèques, là où vraiment se trouve une autre vie. « Il
en existe monsieur, mais à 3 euros la personne, et le bus
quitte à 20h30 et il faut réserver à l’avance, et
aujourd’hui, il n’y a plus de place », a expliqué
Moutsapha, le réceptionniste. Ce
dernier a proposé de passer la soirée à l’hôtel au lieu de
prendre un taxi qui va coûter presque 100 L.E. Il explique
que chaque jour, il y a une soirée qui commence à 21h pour
les enfants et à 22h pour les adultes.
Ici, on parle italien
A
21h, tous les enfants se sont regroupés dans le théâtre de
l’hôtel, qui est sous forme d’amphithéâtre romain. Là, les
attendaient Valentina et Jessica, deux jeunes filles
italiennes qui se sont mises à danser avec eux, mais
toujours au rythme des chansons italiennes. La différence de
langue n’a empêché personne de s’amuser et de jouir de son
temps. A 22h, c’était le tour des adultes, et bien qu’il
s’agisse d’une pièce de théâtre jouée par cinq jeunes
Italiens, tout le monde riait grâce à un langage de gestes
compréhensibles pour toutes les personnes présentes. Vers 1h
du matin, la famille était au lit. Le lendemain, après le
petit-déjeuner, la famille s’est dirigée vers la plage.
Quelques minutes plus tard, les acteurs de la veille, en
maillot de bain, invitaient les touristes à faire des
exercices sportifs en mer. Tous âges et nationalités
confondus, ils se sont mis à cet exercice nautique. En fait,
le programme était bien intéressant, et un esprit de groupe
régnait. Presqu’une demi-heure passe, ensuite, ces jeunes
demandent de sortir de la mer pour faire des concours, et
bien sûr, tout cela en italien, qui paraît être la langue
officielle de cet endroit. Toutes ces activités ne sont pas
bien sûr obligatoires, quelques-uns préfèrent de prendre un
bain de soleil, même si ce soleil était brûlant, d’autres
prenaient des dromadaires au bord de la mer, et le reste
nageait.
Après toutes ces activités, la famille égyptienne décide de
sortir de l’hôtel pour manger quelque chose. Juste en face
de la colonie de vacances se trouvaient presque toutes les
grandes chaînes de fast-food. Ce n’est pas tout, la famille
découvre aussi des supermarchés, des cafés et des
discothèques, juste une copie de ce qu’elle souhaitait
trouver à Neama. Après le
déjeuner, la famille décide de passer quelque temps autour
de la piscine principale de l’hôtel. Là se pratiquaient des
aqua gym et des compétitions de
danse en plus de jeux, de quoi subjuguer grands et petits
avec quelques membres de la troupe d’animation.
Que faire le soir ? Une question posée par le père. Vite, la
petite a répondu qu’elle voulait assister à l’animation du
soir, car l’hôtel organise une soirée intitulée « la soirée
nubienne ». Décor, plat et costume, tous formaient
l’atmosphère nubienne, mais toujours à l’italienne. Les
jours se suivent et la famille découvre que le programme de
chaque jour est différent de l’autre. Cinq jours ont vite
passé sans avoir besoin de visiter
Neama. Tout est beau et original à
Charm, ici ou là. C’est la fête.
La chaleur est oubliée. Une occasion donc, surtout pour les
jours de la fête du petit Baïram.
Chérine
Abdel-Azim