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 Semaine du 8 au 14 septembre 2010, numéro 835

 

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Opinion

 
Trop tard

Attiya Essawy

 

Il ne sert plus à rien d'insister sur l'unité. Il vaut mieux accepter la division en douceur. Il ne reste plus que cinq mois avant le référendum de la détermination du destin du sud du Soudan. Il n'y a plus lieu à l'unité à la lumière des différends et des déclarations hostiles échangées entre les directions du Mouvement populaire au pouvoir au sud et entre le Parti de la conférence nationale, au pouvoir dans le nord. Il vaut mieux mettre à exécution les clauses de l'accord de paix sans tergiversation, afin de renforcer le fragile lien qui relit le nord et le sud du Soudan si les Sudistes optent pour la division, ce qui se présente comme une éventualité pour 90 % des Sudistes.

Les clauses de l'accord de Navasha sont beaucoup plus larges que ce qu'il en reste. Il est impératif de chercher les moyens de résoudre le reste des différends comme de tracer les frontières (20 % seulement sont sujets de différends), former le commissariat de référendum de sorte à satisfaire les deux parties, à ne pas soulever d'hostilités concernant la région pétrolière d'Abbay et à ne pas soulever d'actes de violences sanglants entre la tribu arabe du nord des Massiréya et la tribu africaine du sud des Dinka. Il s'agit enfin de respecter à la lettre tout ce qui a trait à cette région dans l'accord de paix et dans le verdict international concernant les frontières et les droits de ses habitants africains et arabes. La loi de référendum d'Abbay donne le droit de vote aux membres de la tribu de Dinka et laisse au commissariat du référendum de décider des Soudanais qui ont le droit de vote. Il ne sert donc à rien que le ministre de l'Industrie déclare que la séparation n'est pas permise quel que soit le prix, car il usurpe ainsi le droit des Sudistes qui leur a été octroyé par l'Accord de paix. La déclaration du président des affaires de sécurité, selon laquelle le verdict du comité de jugement ne résoudra pas le problème d'Abbay, ne sert aussi à rien. De plus, elle est injuste. Il est indispensable de chercher de nouvelles solutions. Ceci est une incitation pour les Massiréya de refuser l'accord et à recourir à la violence. Ce qui menace le déclenchement d'une guerre entre les deux tribus. Il est aussi fort nuisible que le mouvement populaire continue à adresser des accusations à tort et à travers au parti de la conférence de ne pas respecter ses engagements de reloger 75 000 membres de la tribu des Massiréya à Abbay pour modifier sa structure démographique et influencer les résultats du référendum. Ceci représente une incitation à la tribu des Dinka contre les Massiréya.

Le référendum doit avoir lieu à la date prévue tant que le mouvement insiste. S'il n'est pas exécuté ceci n'influencera nullement les petites régions sujets de différend sur les frontières. Cela si nous sommes sérieux dans notre volonté d'éviter le déclenchement d'une guerre civile.

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