Les produits bios
Salah Montasser
L’association
de la protection du consommateur a dernièrement publié une
étude confirmant le mensonge des produits portant
l’étiquette bio que collent certaines compagnies sur leurs
produits, et qui sont vendus au double du prix des produits
ordinaires.
Le terme « bio » a fait son apparition sur le marché après
l’emploi extensif des produits chimiques dans l’agriculture,
comme les engrais, les insecticides et les hormones. Cela
dans le but de compenser le manque de terres agricoles dans
les différents pays, en conséquence de la construction des
barrages et pour augmenter la production, afin de faire face
à la consommation croissante.
En conséquence de cet essor dans les procédés agricoles
chimiques est apparue la tendance de revenir à l’agriculture
traditionnelle, qui compte sur le fumier et les engrais
naturels exempts de produits chimiques. Il s’agit d’une
agriculture fort coûteuse, car il
faut purifier la terre pendant plusieurs années pour la
débarrasser entièrement des produits chimiques avant de
commencer à la cultiver. Ces agricultures bios se sont
répandues en Occident, et leurs produits sont vendus plus
chers bien que nombreux mettent en doute leur efficacité.
Cependant, pour qu’un agriculteur appose l’étiquette bio sur
ses produits, il doit se plier à des conditions rigoureuses,
et s’il ne le fait pas, il peut être conduit en justice et
payer des amendes capables de le ruiner.
Le problème en Egypte est qu’il n’existe pas jusqu’à présent
de critères déterminant les conditions des produits bios. Au
départ, une seule compagnie présentait quelques produits
agricoles. Mais à présent, plusieurs sociétés ont envahi le
marché avec de nombreux genres de légumes, fruits, jus,
olives et miel qui sont vendus le
double des produits ordinaires en leur qualité de bio.
Cependant, le président de l’Association de la protection du
consommateur, Saïd Al-Alfi, a
sonné l’alarme en publiant l’étude effectuée par
l’association Eïn Al-Haya,
présidée par l’ingénieur Annane
Al-Galali. Cette étude révèle la
réalité de ces produits, et même leurs nuisances ! Cette
étude mérite d’être saluée, mais il faut absolument qu’elle
soit suivie d’une promulgation de législations déterminant
les critères de l’agriculture bio. Cela, afin de protéger
les véritables producteurs, abstraction faite de leur
efficacité, et avant tout, de protéger le consommateur, la
véritable victime de ce mensonge du bio !