Société. Une de nos
lectrices dénonce avec force la négligence qui règne dans nos musées.
Halte au laisser-aller
Il y a
quelques jours, les journaux ont publié la nouvelle du vol du tableau Les
Coquelicots, fameuse œuvre du grand peintre Vincent Van Gogh, du musée Mohamad
Mahmoud Khalil. Les détails avancés par la presse décrivant les circonstances
du vol sont bizarres. Les journaux ont découvert que les systèmes de sécurité à
l’intérieur du musée étaient hors service. Un grand musée, plein de monuments
et d’œuvres d’art, n’était pas sécurisé selon les normes de sécurité normales !
Quel désastre !
Il y a
ceux qui vont dire que le vol des peintures et des grandes œuvres artistiques
est un phénomène connu dans le monde entier, tel celui de La Joconde, du célèbre
peintre Léonard De Vinci, qui disparut du Musée du Louvre en 1911 avant d’être
restituée après 2 ans. En plus, en mai dernier, plusieurs œuvres étaient volées
du Musée de l’art moderne de Paris, à la manière des films d’action américains.
Ces
histoires ne peuvent pas expliquer la négligence répandue dans les musées
égyptiens. Cette négligence provient du fait que nous, les Egyptiens, ne sommes
pas soucieux de la valeur de l’art. On pense que l’art signifie simplement
chants, musique, danse, films et feuilletons. Cette vision superficielle a mené
à la non compréhension et à la négligence de la
peinture, la littérature, l’architecture …
Il est
temps de prendre une position vis-à-vis de cet état. Si nous voulons empêcher
le vol d’autres œuvres, nous devons sensibiliser les citoyens à la valeur de
l’art. Un rôle que doivent effectuer le ministère de la Culture et les
organisations concernées.
Eveline Youssef,
Assiout.
Le bon choix des noms
Permettez-moi,
chers lecteurs, de vous parler d’un sujet très important : celui du choix des
noms. Le choix du nom est l’un des facteurs les plus
importants qui contribuent à la formation physique et psychologique de
l’enfant. Lorsque l’enfant a un prénom contemporain tels Waël
ou Walid, il peut s’adapter naturellement à la société, tandis que celui qui a
un prénom bizarre tels Al-Gahch ou Al-Baghl, il pourra avoir un complexe. En effet, notre
prophète a conseillé aux parents de bien choisir les noms de leurs enfants, car
il est illicite de choisir un nom qui provoque la moquerie des autres. J’en
viens au point très important qui a attiré mon attention : le problème des noms
fardeaux naît de la crainte des gens de la jalousie des autres. Je suis étonnée
de savoir qu’il y a toujours des gens qui croient à ces sornettes alors qu’on
est au XXIe siècle. Les pays développés ont peur, maintenant, de la pollution
atmosphérique et cherchent à inventer tout ce qui peut leur apporter le
bien-être. En effet, les versets du Coran affirment que la protection contre la
jalousie se réalise à travers la lecture du Coran et les prières, et non pas à
travers le choix des noms fardeaux. Les médias peuvent contribuer aussi à
résoudre ce problème en organisant des émissions religieuses et culturelles
pour aider les gens à faire la différence entre le vrai et le faux.
Rania Al-Sayed Ebeid,
Tanta.
La religion et le savoir
Dans
cette lettre, je veux parler d’une importante question qui est tombée dans
l’oubli, à savoir celle de la relation entre la religion et la science. A mon
avis, je ne trouve aucune différence entre les deux, parce que le rôle de la
religion complète celui de la science. Mais, il est regrettable de voir
certaines personnes croire que la religion se limite à la mosquée, aux prières
et au Coran. Si nous réfléchissons un peu, nous trouverons que la religion
s’introduit dans tous les domaines de la vie : les sciences, le commerce,
l’industrie, etc. Si nous parlons en détails de tout ce qui concerne ce sujet,
nous découvrirons que la religion encourage le développement par l’éducation et
l’enseignement pour tout le monde sans faire de différence entre les deux sexes
(filles et garçons). Par exemple, notre prophète Mohamad a fait tout son
possible afin d’aider les humains à mener une vie normale par la recherche du
savoir. Ainsi, le grand souci de notre religion est centré sur l’enseignement. Mais
malheureusement, les gens qui accusent la religion d’être un signe de
dégradation, car elle les empêche de se développer, ne comprennent rien. Si la
vie est devenue difficile, c’est à cause de l’éloignement de Dieu. C’est
pourquoi les jeunes gens ont perdu leurs buts et leurs repères.
Héba Sélim,
Tanta.
Chapeau à Abou-Achour
J’ai
lu l’article publié dans Al-Ahram Hebdo, dans le
numéro 832, intitulé « Recette made in Abou-Achour ». Ce village égyptien est
le premier à obtenir de l’Unesco, pour la première fois, le prix international
Confucius, pour récompenser les efforts de lutte contre l’analphabétisme. C’est
grâce aux efforts déployés par les jeunes filles diplômées du village, dont je
suis vraiment fière. Les filles ont vraiment de la patience, chacune d’entre
elles a commencé par sa famille puis dix familles voisines. Et de cette façon,
elles ont lutté contre l’analphabétisme dans leur village.
Galila Al-Qady,
6 Octobre.
La bonne éducation
Sans
doute les jeunes sont-ils la base sur laquelle la société se fonde. C’est ainsi
que les parents ont un rôle très important à jouer afin d’élever une génération
pleine d’énergie et d’ambitions.
Il
faut que chaque père comprenne bien la mentalité et les sentiments de son fils.
Il faut lui donner l’amour et être franc avec lui. Bref, il faut que les
parents essayent d’être amis avec leurs enfants.
Si
cette amitié disparaît, les jeunes chercheront ailleurs quelqu’un pour résoudre
leurs problèmes. Plusieurs causes sont derrière l’écart entre les enfants et
leurs parents : ils ont peur de dire toute la vérité à leurs parents. Bien sûr,
les jeunes sont les pères et les mères de l’avenir, et c’est pour cela que je
recommande à chaque père d’être plus proche de son fils pour connaître sa façon
de réfléchir et de penser. Alors, une question se pose : comment peut-on élever
un enfant ? Pour réaliser la meilleure éducation, il faut suivre trois étapes :
une bonne connaissance de la religion, les mœurs et la confiance en soi. Récemment,
j’ai vu une scène dans la rue dont les héros sont un père et son fils : un
vieil homme frappe son fils, et le petit crie. Ce n’est pas bizarre, mais ce
qui est étrange c’est que le fils a lancé une pierre vers la tête de son père. Cela
revient au manque de sagesse du père. Enfin, il faut qu’on construise notre
société sur la base des bonnes mœurs et des valeurs.
Chaimaa Mohamed,
Fayoum.
Une journée pour la femme
Permettez-moi
de proposer une idée concernant les droits des femmes, celle de leur consacrer
un jour. C’est-à-dire que les femmes seulement ont le droit de sortir et de se
promener dans les rues ce jour-là. Pourquoi ? Pour limiter la violence contre
elles. Une question s’impose : pourquoi l’homme tracasse-t-il la femme ? La
violence et le viol existent dans presque tous les pays. Prenons par exemple
les Etats-Unis, malgré la liberté sexuelle, il y a de la violence et des viols.
Les jeunes agressent les filles dans la rue. Pourquoi ? Vu les problèmes
économiques, il est difficile pour un jeune homme de se marier. Des
statistiques indiquent qu’il y a plus de 50 % de jeunes âgés de plus de 34 ans
qui ne sont pas mariés, hommes et femmes. Aussi, si l’on voit les défilés de
mode que font les filles dans les rues et à l’université, les hommes sont
obligés de regarder, de harceler et même de faire la cour publiquement. Cela ne
veut pas dire que je suis d’accord avec ce que font ces hommes. Mais si la
femme ou la jeune fille sort avec respect et ne porte pas de vêtements légers
et courts, les jeunes la respecteront. La fille qui s’expose aux ennuis est
celle qui, en sortant de chez elle, défile comme si elle voulait dire aux
autres regardez comme je suis belle ! Mais si la fille se respecte, les hommes
ne l’embêteront plus.
Yasser Fayek,
Marsa Matrouh.