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 Semaine du 16 au 22 juin 2010, numéro 823

 

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Opinion

Voix au Chapitre
Dr Hicham Mourad

La situation s’enlise dangereusement au Darfour, où près de 600 personnes ont péri en mai dernier, le mois le plus violent depuis plus de deux ans. Il s’agit du plus lourd bilan depuis la création de la force mixte de paix Nations-Unies - Union africaine (Minuad) en janvier 2008.

Cette tendance à la hausse s’expliquait jusqu’au mois de mai par les affrontements entre tribus arabes rivales, qui se disputent l’accès à des points d’eau, à du pâturage pour le bétail, ou nourries par la vengeance, mais au cours du dernier mois, ce sont les combats entre la rébellion et les forces gouvernementales qui expliquent ce chiffre élevé. Le Mouvement pour la justice et l’égalité (JEM), le plus militarisé des groupes rebelles, et le gouvernement soudanais avaient signé, en février au Qatar, un accord devant déboucher sur une paix définitive, mais les deux parties n’ont pas réussi à finaliser un cessez-le-feu et à s’entendre sur un partage du pouvoir. Le mouvement rebelle a alors quitté Doha et les affrontements ont repris. Résultat : Outre les morts et les blessés, entre 10 000 et 50 000 personnes ont fui vers la frontière tchadienne. Le Darfour, un territoire semi-désertique d’une superficie de 500 km2 et situé à l’ouest du Soudan et partage une frontière très poreuse avec l’est du Tchad. Abritant 6 millions d’habitants, il est le théâtre d’un conflit à caractère ethnique et politique depuis sept ans.

Principale victime de la violence au Darfour, la population civile cherche à avoir voix au chapitre dans les négociations de paix qui se déroulent au Qatar entre le gouvernement et certains mouvements rebelles. C’est ainsi qu’à partir du 24 juin, un groupe d’une centaine de réfugiés et de personnes déplacées prendront part aux négociations de Doha aux côtés des délégations de la rébellion du JEM et du gouvernement. A l’issue de la rencontre, la médiation proposera aux parties de signer un protocole d’accord sur les indemnisations, le retour volontaire des personnes déplacées et leur réinsertion économique et sociale. La médiation et le Qatar, avec l’appui de la Minuad, organiseront ensuite, pendant la première quinzaine du mois de juillet, le deuxième Forum des représentants de la société civile du Darfour. Le but étant de donner un droit de parole à une partie qui a chèrement payé le prix d’un conflit qui se déroule sur son territoire. Les combats ont fait ,depuis 2003, 300 000 morts selon les estimations de l’Onu — 10 000 d’après Khartoum — et 2,7 millions de déplacés.

Ces tentatives de prêter écoute aux doléances de la population et de la faire participer au processus de paix sont salutaires dans le sens où des millions de civils souffrent toujours des conséquences de la violence, notamment d’exactions multiformes et d’une dépendance accrue sur l’aide humanitaire alimentaire, les combats sporadiques continuant d’entraver la reprise et le développement dans la région.

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