La
Turquie et
les Arabes
Massoud
Al-Hénawy
Les
relations arabo-turques
sont
caractérisées par des liens qui
ont contribué
à renforcer
des relations fortes et
profondes
entre les deux pays,
consolidées par un
patrimoine
historique et culturel
commun. Il
est vrai
aussi que
les relations entre la
Turquie et
Israël sont
nées d’une
plate-forme
d’intérêts militaires et
non idéologiques et
que les relations
arabo-turques
ont connu
une
certaine tension pendant la
période du
pouvoir ottoman
sur les
Etats arabes. Or, les
circonstances
actuelles
prouvent qu’il
est
temps que les
choses
changent.
La
tenue du
forum de coopération
arabo-turc le
prouve.
Cette réunion a
eu lieu il
y a quelques
jours à
Istanbul, et de nombreuses
rencontres
bilatérales et multilatérales
ont été
organisées
entre les ministres
arabes des Affaires
étrangères, le
secrétaire
général de la Ligue
arabe, Amr
Moussa, et de
hauts
responsables turcs.
La date
de tenue de
cette dernière
réunion
était fixée
depuis
longtemps après les réunions
des forums d’Istanbul en 2008,
et de Damas
en 2009. Durant ces
réunions, de
nombreux
sujets politiques
et
économiques avaient
été abordés,
comme la situation
dans la
région ainsi
que des questions relatives
à
l’investissement, au commerce et au
tourisme.
Mais la dernière
réunion
d’Istanbul acquiert
une importance
particulière après
l’attaque
israélienne féroce
contre un
grand nombre
d’humanitaires
turcs et
d’autres nationalités qui
étaient à
bord de la
flottille de la Liberté.
La Turquie a
réagi avec force
et fermeté
contre
cette attaque.
Dernièrement,
les Turcs,
sous la direction du
premier ministre
Recep
Tayyip Erdogan
et du
chef d’Etat Abdullah
Gul, ont
tenté de
prouver qu’ils
désiraient plus
que jamais
renforcer les liens avec les
Arabes à
travers des relations
stratégiques
à long
terme avec le monde arabe.
Et aussi
d’adopter des positions plus
positives face aux crises et critiques de religion, avec en
tête la cause
palestinienne.
De
notre côté,
il
faut
accueillir favorablement
cette occasion et
profiter du
poids international de la
Turquie et de
ses
capacités économiques,
militaires et
hydrauliques
énormes. Il
faut également
que les
Arabes tentent de
rompre le
partenariat illégitime
que Washington
essaye
d’imposer entre
l’Etat
sunnite d’Ankara et
l’Etat
voyou sioniste de
Tel-Aviv.