Mitchell dans la
région
Massoud
Al-Hénawy
Je
ne pense
pas que la
tournée dans la
région que
l’émissaire
spécial des Etats-Unis au
Proche-Orient, George Mitchell,
effectue
réalisera des résultats
satisfaisants
aptes à
réanimer le
processus de paix
entre les
Palestiniens et les
Israéliens.
Israël
poursuit son
intransigeance
et son arrogance
bien qu’il
prétende aspirer
à la paix.
Le dernier rapport promulgué par
Amnesty International réclame
à Israël
de lever immédiatement le
blocus
imposé sur Gaza,
assurant
qu’il applique
ainsi des sanctions collectives
contre les habitants,
ce qui
constitue une violation
claire du
droit international.
Et comme
d’habitude,
Israël a refusé les
accusations qui lui
sont
attribuées par le rapport et
prétend que le
Hamas est
l’unique
responsable des conditions
détériorées que
vivent les habitants.
Et dans
ce contexte,
Washington semble
dans la confusion et incapable
de trancher quoi
que ce
soit ou
de trouver
une issue permettant de
rompre
l’inertie du
processus de
paix.
Cependant, Washington envoie
son émissaire
spécial sans
qu’il
n’apporte avec lui
un projet
américain
ni même
une vision
déterminée du
processus de
paix. Mitchell
n’apporte
même pas avec lui des
réponses aux propositions
arabes ou
aux interrogations palestiniennes.
Il vient
donc sans
décisions obligatoires
capables de
réaliser une
envergure
sur la voie de la
paix.
Du
côté
palestinien aussi, la
situation reste la
même
: encore plus de division et de
démantèlement entre le
Hamas et le
Fatah à cause des
intérêts
particuliers et les
commandements échouent
à sauver
le peuple
ou à
réaliser un progrès
sur la voie
de la paix.
Que
peut faire Mitchell
sur cette
mer de sable
mouvant
? L’Egypte
a annoncé
la nécessité de la
présence de
principes, objectifs et
règles
justes sur
lesquels on
peut compter pour
reprendre le
processus de
paix. A
mon avis, le plus
important de ces
principes
est la nécessité de
stopper immédiatement la
colonisation et de lever le
blocus
imposé aux habitants de Gaza
soumis autant
à
l’arrogance d’Israël
que du
Hamas.
La situation a
besoin
d’une large coopération
de la part de tous
et surtout
de bonnes intentions.
Et si
l’administration
d’Obama
veut réaliser un grand
acquis dans
la région,
elle doit adopter
une position
américaine forte,
claire et
juste.
Si
ces
principes
ne sont
pas réalisés, la
tournée de Mitchell
restera inutile.
Et la situation
restera
telle quelle
même si
des dizaines de
conférences et de
tournées
sont effectuées par de
grands
responsables. Il
suffit de se
rappeler les
tentatives
précédantes faites par
les ex-présidents
américains, Georges Bush et Bill
Clinton.