Répression intensifiée
Depuis
plusieurs
mois,
l’Etat hébreu
multiplie les
arrestations de militants
palestiniens
opposés
à la barrière de
séparation en
Cisjordanie
et à
la colonisation
juive à
Jérusalem-Est.
Une
répression qui vise à
faire taire
une contestation
légitime.
Parmi
les militants palestiniens
arrêtés
ces derniers
mois
figurent les organisateurs
des manifestations hebdomadaires
contre le «
mur »
isolant Israël de la
Cisjordanie et des partisans
des boycottages
internationaux des
produits
israéliens.
Certains militants
palestiniens
n’ont
été relâchés, sans
qu’aucune charge
ne soit
retenue
contre eux,
qu’après des
semaines
et des mois
d’interrogatoires. A
l’image de
deux militants
palestiniens de premier plan
: Jamal Juma,
coordinateur de la
campagne « Stop the Wall »,
relaxé après 17
jours de
détention, et Mohammed
Othman, partisan d’un boycottage
contre
Israël, relâché après
près de
quatre mois de
détention.
Les manifestations
organisées
tous les
vendredis
dans les villages
palestiniens de
Bilin et
Naalin,
sur la rive ouest
du
Jourdain, contre le
mur de
séparation sont, avec
les veillées
organisées
dans le
quartier de Sheik Jarrad
à
Jérusalem-Est, les
principales actions de
mouvement de protestation
contre la politique
d’Israël
à
l’égard des Palestiniens.
En
Cisjordanie, depuis
2005, les villageois de
Bilin
défilent chaque
vendredi
contre la «
barrière de
sécurité »,
rejoints par des
sympathisants
israéliens et
venus
d’autres pays. A Naalin,
les marches ont
commencé
il
y a deux ans.
L’Etat
hébreux considère
ces manifestations
comme
illégales.
Régulièrement,
des manifestants
jettent des
pierres en direction des
soldats
israéliens et les marches
dégénèrent
: au fil des
ans,
une personne a
été
tuée à
Bilin et
cinq à
Naalin par les
soldats
israéliens. La police
israélienne a
intensifié la
répression
contre
ces manifestations, interpellant un
nombre croissant de
militants. En Cisjordanie,
les soldats
tirent des
gaz
lacrymogènes, des grenades
assourdissantes et des
balles
réelles pour disperser les
opposants à la
barrière.
Depuis
juin, Israël a
arrêté
une trentaine
d’habitants de
Bilin,
essentiellement lors
de raids nocturnes et plus de
100 à
Naalin.
Quelque
70 manifestants
ont été
arrêtés
à Jérusalem-Est
ces
derniers mois,
selon des ONG
israéliennes.
Parmi
ceux-ci figurent des
militants
israéliens
comme
Hagai Elad,
directeur de
l’Association pour les
droits
civiques en Israël,
qui a dénoncé
une « intensification
spectaculaire des efforts
pour museler la contestation
». Une
tendance qui a commencé
l’an dernier
durant
l’offensive
israélienne
contre la
bande de Gaza avec
l’arrestation de
centaines de militants
pacifistes.