Fête de la Police.
Le président
Moubarak a
prononcé un
discours à
cette occasion,
où il
a évoqué la
barrière de sécurité
à la
frontière avec Gaza et les
événements de Nag Hammadi.
Un
discours
dans le vif
du sujet
Le
président
Moubarak a défendu
dimanche la construction d’un
mur
à la
frontière entre
l’Egypte et la
bande de Gaza,
soulignant
que cela
est
nécessaire pour la sécurité
du pays. Le chef de
l’Etat a
affirmé que la
construction de la barrière
à la
frontière orientale
est
un acte
souverain de l’Egypte et
que toute
ingérence
extérieure est
inacceptable.
« Les constructions et les
consolidations à
notre
frontière orientale
sont l’un
des aspects de la souveraineté
égyptienne.
Nous
n’acceptons pas d’entrer
dans une
polémique à
ce
propos avec qui que
ce soit.
(…) Nous
ne
permettrons pas de chaos à
notre
frontière, ni des
actes de
terrorisme et de sabotage sur
nos
territoires », a déclaré
le président
Moubarak. Et
d’ajouter
que l’Egypte a
entamé la construction
du
mur suite
à plusieurs
attaques
terroristes sur les
stations touristiques
dans la
péninsule de Sinaï
frontalière de Gaza. «
Nous en
avons entamé la
construction le long de notre
frontière, non pas pour
apaiser
quiconque, mais pour
protéger la nation de complots
terroristes
comme ceux de
Taba, de Charm Al-Cheikh,
de Dahab et
du Caire
», a déclaré le chef de
l’Etat en
énumérant les attentats
qui ont été
commis ces
dernières
années. L’Egypte
souhaite en
réalité lutter
contre le
trafic d’armes
à
sa
frontière.
Ce
trafic a pris
une
certaine ampleur au
cours des
derniers mois. Le
Caire a à
maintes reprises
annoncé que
des terroristes
utilisaient des tunnels pour
mener des
attaques sur son
territoire. Le
président
Moubarak s’est
montré
ferme à
cet
égard. «
C’est le
droit de l’Etat
égyptien et
même son devoir, sa
responsabilité.
C’est le
droit de tout
Etat de
contrôler ses
frontières et de les
protéger », a
poursuivi le
président.
Faisant
allusion à un
soldat
égyptien qui a été
tué par des
tireurs palestiniens
à la
frontière entre
Rafah et la
bande de Gaza, Moubarak a
déclaré que
« ce que
nous
n’acceptons pas, et
n’accepterons pas, c’est
qu’on
prenne nos
frontières
à la légère,
ou qu’on
viole notre
territoire,
ou qu’on vise
nos soldats
ou nos
installations ». Le chef de l’Etat
a expliqué
que l’Egypte fait face
à des
campagnes hostiles
sur les plans
arabe et
régional et que
ceux qui
lancent et ceux qui
soulèvent
ces campagnes
n’ont
jamais aidé la cause
palestinienne
comme l’a
fait l’Egypte. Le
président
Moubarak a déclaré : «
Nous vivons
dans une
région
difficile et dans un
monde plein de tensions,
témoin
d’une instabilité
croissante, de
l’Afghanistan au Pakistan, en
Iran et en Iraq, au Yémen, en
Somalie et au
Soudan. (…)
Pourtant, nous
continuerons
à lutter
énergiquement
contre le
terrorisme et
l’extrémisme pour
assurer la
sécurité de la nation et des
citoyens ».
Outre
les questions régionales, le
président
Moubarak a
évoqué
l’unité nationale.
Il a affirmé
qu’aucun
laxisme ne
serait
consenti à
l’égard de
quiconque tenterait de
porter atteinte
à l’unité
nationale
ou de soulever
musulmans et
chrétiens les
uns contre
les autres.
Le chef de l’Etat a
mis en
garde contre les dangers
d’atteinte
à cette
unité. Le
président
Moubarak faisait
ainsi allusion aux
affrontements
violents et
sanglants qui
ont visé
la semaine
dernière des coptes
devant
l’église du village de
Nag Hammadi en Haute-Egypte.
Chérif
Ahmed