Gaza.
Un de nos lecteurs rend hommage à la résistance
palestinienne dans toutes ses formes et lui apporte son
soutien sans limites.
Mon
appui indéfectible
Non,
les Gazaouis ne sont pas nos ennemis ! Les enfants, les
femmes, les vieillards prendront-ils d’assaut notre
territoire ? Il est absurde d’insinuer qu’ils peuvent être
nos prochains assaillants ! Soulignons plutôt que la
majorité écrasante des Egyptiens, c’est-à-dire toutes les
couches de la société, qu’ils soient pauvres ou riches,
sympathisent avec Gaza. Oui, évidemment, on s’afflige et
s’attriste rien qu’à évoquer cette zone continuellement
secouée.
Mais
ignorant cette effusion de sentiments, le site internet de
socialisation Facebook a créé un groupe intitulé « Campagne
égyptienne hostile à l’instauration désastreuse de la
muraille métallique souterraine » et par une heureuse
coïncidence de la providence, de jeunes Algériens se sont
joints à lui, oubliant leurs précédentes dissidences qui ont
succédé par infortune au match de football entre l’Egypte et
l’Algérie.
Tout ce
torrent fougueux de sentiments venant de la part de la
jeunesse égyptienne et algérienne pour exprimer en
concertation leur indignation quant à l’installation de ce
mur de séparation — qui n’est autre qu’une nouvelle attaque
contre Gaza — est fort louable, méritoire et admirable !
Ce mur
semble être une affaire tramée entre plusieurs gouvernements
; cependant, elle provient notoirement de la part de leurs
frères égyptiens — et non des sionistes qui sont d’ailleurs
les seuls bénéficiaires. Ainsi le coup est bien plus dur.
C’est un poignard enfoncé férocement dans le cœur des
Palestiniens ; cependant, ce digne peuple ne connaît pas la
défaite. Courageux, il affrontera cette nouvelle flèche
lancée contre lui. Comme à l’ordinaire, il absorbera ce
nouveau choc et nous pardonnera, d’autant plus qu’il n’a pas
le choix, n’a-t-il pas toujours été accusé de terrorisme, et
soumis à de sévères et odieux blocus, des campagnes de
génocides n’ont-elles pas impitoyablement traversé ses
terres ? Leurs éminents combattants tels qu’Ahmed Yassine et
El Rantissi n’ont-ils pas été assassinés d’une manière
traître ? De nombreux crimes ont été perpétrés perfidement
contre de pauvres enfants et ceci arrache à nos cœurs des
cris de douleur, à l’exemple de Mohamed El Dorah et des
centaines d’autres. Oh ! Chers petits martyrs, victimes de
l’Etat hébreu — ce terroriste du siècle —, reposez en paix
et rassurez-vous, nous resterons vos compatriotes et des
frères solidaires contre et malgré tout ! Votre peuple, avec
son ultime croyance en Dieu, imposera au monde entier son
illustre présence. Humblement, je le salue et le glorifie et
lui fais chapeau bas.
Rédallah Mokhtar Moussa,
Héliopolis.
Illumination scientifique
C’est
sous les auspices du recteur Madame le professeur Hind
Hanafi, et le vice-recteur Monsieur le professeur Dr Saïd
Nafeï, ainsi que le doyen de la faculté des sciences à
Damanhour, professeur Dr Mohamed Mohamed El Sayed, qu’a été
organisée une journée scientifique à l’instar de l’année
franco-égyptienne. Le chef du département de zoologie, le
prof. Dr Karoline Kamel, a offert une occasion
d’enrichissement scientifique à sa faculté des sciences à
Damanhour, en fin d’année dernière. Prof. Marc Landry, de
l’Université Bordeaux II, a fait une présentation sur le
GABA-B et son importance envers le système nerveux et
comment on calme les maux corporels. Il a ouvert la porte,
pour une coopération scientifique entre les deux
partenaires.
Cette
journée franco-égyptienne ne peut être qu’un début pour une
nouvelle voie pour l’avenir de l’Université de Béheira et
son système éducatif. Un avenir qui touche toutes les
facultés et renchérit sur une vision futuriste à
l’Université de Béheira en voie de construction. Aussi
pouvons-nous dire que Damanhour n’est jamais loin de la
carte scientifique internationale ni de sa sœur Alexandrie.
Pour
conclure, la faculté des sciences met, sous les auspices de
son doyen dynamique, professeur Dr Mohamed Mohamed El Sayed,
tous ses moyens à la disposition des facultés ainsi qu’à la
société.
Névine Sarwat,
Damanhour.
Démographie et pauvreté : même combat
Les
estimations les plus récentes des organisations
internationales disent qu’entre plus d’un demi-milliard et
un milliard de personnes de la population mondiale vivent en
dessous du seuil de pauvreté, et que 90 % d’entre elles
vivent dans les pays pauvres à forte densité de population
où le taux de natalité est très élevé ! Le danger qui menace
l’humanité n’est pas seulement la prolifération nucléaire,
il est aussi celui de l’explosion démographique. La vérité
est que ce danger n’est plus nouveau, ses implications ont
apparu clairement depuis le début de la deuxième moitié du
siècle dernier, sous la forme de l’augmentation de
l’immigration clandestine des pays pauvres du Sud vers le
Nord riche.
De plus,
dans les pays du Sud, quand on est malade et pauvre en même
temps, on ne peut ni bénéficier des services de santé ni
avoir accès à des médicaments. D’autre part, les jeunes
démunis ne trouvent pas facilement de logements.
Ainsi,
la pauvreté engendre toutes sortes de complications et il
est de ce fait urgent de remettre le problème de la
démographie en tête des préoccupations de nos dirigeants
pour assurer à nos générations du Sud un avenir digne.
Sayed
Al-Bacha,
Le Caire.
Musulmans et coptes
Après le
drame de Nag Hammadi, permettez-moi d’apporter un petit
commentaire. Qui a commis cet acte et surtout pour quelle
raison ? Nous sommes encore et toujours frères, « Hassan et
Morcos » et je voudrais transmettre mes excuses et
salutations aux coptes et musulmans et leur dire que nous
sommes toujours main dans la main dans notre pays, l’Egypte.
Mohamad
Hassan Galal,
Damiette.
L’évolution
en effervescence
Un grand
salut à vous, chère équipe d’Al-Ahram-Hebdo, si précieux
pour son dévouement continu avec nos congénères, ses
lecteurs. La nouvelle année qui apporte avec sa joie
saisonnière, avec l’esprit qui y règne et les coutumes de
félicité, nous donne l’occasion de nouveaux élans — jadis
émoussés — pour aimer, espérer, entreprendre, réformer et
bâtir. Vu la conjoncture complexe des événements entremêlés
et de leurs retombées sur notre environnement interne et
externe, qui jettent tantôt leur manteau noir, tantôt blanc
sur notre vie, les acteurs reparcourent les circonstances du
passé pour penser de l’avant. Ils s’acharnent pour élaborer
leur plan et mode opératoire pour un nouveau champ d’action
vers un objectif redéfini, avec une vision plus générique.
Il faut rectifier le tir et améliorer la performance. Il
nous incombe de méditer pour reconnaître nos fautes, avant
de créer ou réviser pour trouver la bonne mesure de chacun
des axes de nos lignes d’action ou de mire.
Mais les
calamités sont grandes et les torrents violents risquent de
nous emporter … L’imagination doit se débrider, il faut
transcender nos limites restreintes pour sortir des impasses
... De nouvelles règles doivent être instaurées pour
remédier durablement, en tenant compte de plus de prudence,
de notre négligence quelquefois et de nos carences. Il nous
faut bannir l’égoïsme et penser aux autres, pour la survie
ou un meilleur bien-être … Les ambitions sont grandes … Les
voies de nos rêves sont pleines d’obstacles … Rien ne pourra
être changé sauf ce qui est à la portée de nos mains … Que
faire de la grande nature, qui gronde et qui se rebelle
contre nous ? Tel un cyclope qui s’éveille pour écraser …
Tel un volcan, un déluge ou l’enfer même de Mercure … Que
peut faire ce petit garçon qui veut construire sur le rivage,
avec du sable flasque, la maison de ses rêves et que la
vague anéantit ?
Mais il
ne s’essouffle pas. Il veut s’échapper des crocs, de l’étau
et du cactus qui l’étouffent. Ils sont embusqués, surgissent
sur son parcours et le surprennent. Il rêve d’un ciel serein,
de l’affection si chaude de son foyer, des verts pâturages,
de son cerf-volant. Il veut désaltérer sa soif, assouvir sa
faim, savourer son chocolat, il est éveillé et vigilant, il
croit et il espère. En dépit de sa sérénité ébranlée, il ne
se laisse pas vaincre et ne compte pas s’enfuir ou reculer.
Il mettra cœur, âme et astuce pour reprendre son chemin et
se réaliser. Sa croyance et sa foi raffermissent ses pas.
Désespérer face aux embûches n’est pas du ressort des grands
cœurs fermes et résolus.
Un
moment perplexe, le temps n’est pas en sa faveur, il se
réoriente, retrouve son fil, reprend son labeur. Ses rêves
le stimulent. Il rassemble ses forces, ses outils, sa
boussole … le déchaînement est-il à craindre, sera-t-il plus
redoutable ? Il est encore un peu assommé par les gifles et
les coups qui l’ont frappé mais ses trophées l’encouragent.
Son quotidien sera-t-il aussi frustrant ? La ronde de
difficultés finira-t-elle par s’adoucir ou s’aggraver ?
Peut-il croire à un futur meilleur, à d’autres victoires, à
un présage de bon augure ? L’illusion habite dans son sein
car il a vu arriver un assortiment de fièvres, aphteuse,
aviaire et puis porcine, il craint la peste, la chèvre et la
vache infectées. Voici un spectre, c’est encore trois
mousquetaires … ils sont maintenant six … Tous habillés en
uniforme « C », tels que les chevaliers d’une Apocalypse
avec leur faucille allégorique : le Crime, la Corruption, le
Chômage, les Collisions, les Cataclysmes et la Crise
financière. La pollution et la congestion coalisent avec eux.
Ils attaquent par les fronts et les flancs et leurs
intentions machiavéliques conquièrent sans épargner prudents
ou maladroits, bons ou mauvais et commettent les actes
démoniaques.
Alors
notre monde est braqué sur les séquelles, les victimes, les
épaves et la misère apportées par les malheurs. Mais nous
sommes fiers des réussites et de nos découvertes. On se bat,
on discute, on s’entend ou on diverge, le tout est d’éviter
le pire ou de grimper plus haut. Tant de dimensions :
guerres intestines, conflits ethniques, terrorisme,
réchauffement de la planète, dossier nucléaire, Armes de
Destruction Massive que nous devons solutionner. Nous
comprenons les gènes et l’ADN. Notre évolution est en
effervescence. Ce sont des révolutions de sciences et des
nouveaux défis qui attendent.
Ensemble, nous mouillerons de sueur le pain que l’on gagne
et nous caresserons encore nos rêves qui ne se sont pas
encore évanouis.
Nabil
Louca,
Le Caire.