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 Semaine du 19 au 25 août 2009, numéro 780

 

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Environnement

Wadi Dégla. Pour la 1re fois, le ministère de l’Environnement vient de libérer 140 animaux dans la réserve naturelle de Wadi Dégla. Ils ont été recueillis sur 4 aéroports égyptiens dans le cadre d’une opération de sécurité et de sauvegarde. Reportage.

De l’aéroport à la réserve

Le jeudi 6 août, à 18 heures, devant le ministère des Affaires de l’environnement, plus de 20 voitures 4X4 pare-chocs contre pare-chocs étaient là, des responsables du ministère de l’Environnement, de la Compagnie égyptienne pour les aéroports, des investisseurs, des journalistes. Il y avait aussi des membres de la société Welad Tolba, qui a remporté l’adjudication lancée par la compagnie des aéroports pour recueillir les mammifères aux abords des tarmacs. Ce jour-là, il était question de libérer les 140 animaux recueillis dans la réserve naturelle de Wadi Dégla.

Tout a commencé quand la Compagnie égyptienne pour les aéroports, dépendante du ministère de l’Aviation civile, a décidé de lancer une adjudication dont le but est de recueillir les différents genres d’animaux et de les remettre, par la suite, au ministère de l’Environnement. Cette mesure avait pour but des raisons de sécurité dans 4 aéroports égyptiens : Borg Al-Arab, Alexandrie, Marsa Matrouh et Assiout. « Un rongeur, reptile ou n’importe quel mammifère peut menacer le parcours des avions à l’atterrissage ou au décollage. Cela peut provoquer de graves accidents s’ils accèdent aux moteurs par exemple, etc. », affirme l’ingénieur Sanaa Osmane, directrice générale auprès de la Compagnie égyptienne pour les aéroports. Cette mesure a été exécutée conformément à l’article 28 de la loi 4/94 modifiée cette année par le no. 9/2009 qui stipule la défense de tuer n’importe quel animal ou être vivant pour éviter les répercussions négatives sur le système écologique et la diversité biologique.

En se dirigeant vers Wadi Dégla, toutes les voitures roulaient à la queue leu leu au milieu d’une corniche rocheuse. Au sud-est du Caire, la réserve de Wadi Dégla se trouve à seulement 10 minutes du quartier de Maadi et à 40 minutes de la place Tahrir, au centre-ville. Ce site, déclaré réserve naturelle en 1999, couvre une superficie de 60 km2. Le Wadi est d’une longueur de 30 kilomètres environ, tandis que sa largeur varie entre quelques mètres et plus d’un kilomètre. Le dernier kilomètre menant au Wadi est parsemé de panneaux publicitaires de marbre, de calcaire et de granit faisant allusion aux ateliers et aux carrières en activité là-bas.

Dans cette réserve, on trouve au moins 20 espèces de reptiles, y compris la tortue égyptienne, plus de 12 genres d’oiseaux typiques de la partie orientale du désert y ont été trouvés, 21 sortes de reptiles et 30 espèces animales, y compris la gazelle Dorcas et le renard roux. La vallée est couverte d’une couche permanente de plantation protectrice contenant 64 sortes de plantes.

En fait, Wadi Dégla fait partie de notre patrimoine naturel. Il renferme de magnifiques formations rocheuses et des fossiles qui remontent à 60 millions d’années. On y trouve aussi des formations géologiques datant de l’âge de l’Eocène plateau calcaire du nord, l’époque des mammifères premiers.

Arrivés au milieu du Wadi, six personnes spécialisées dans la chasse des animaux sauvages et désertiques commencent à libérer les animaux recueillis. « On a réussi à recueillir 2 400 animaux de différentes espèces en 3 mois, chiens, chats, animaux sauvages et désertiques, reptiles, rongeurs …, mais on va libérer aujourd’hui 140 seulement dans la réserve de Wadi Dégla, les autres vont être distribués aux facultés de sciences animales dans les Universités du Caire, de Minya et d’Assiout ou dans les réserves naturelles du Sinaï », précise Saïd Tolba, propriétaire de la Société Welad Tolba qui travaille dans le domaine des animaux, de père en fils, depuis 80 ans.

Selon Tareq Al-Qanawati, directeur de la réserve naturelle de Wadi Dégla, les 140 animaux (2 loups, 50 lèpres, 30 souris sauvages, 15 hérissons, 35 serpents, 8 caméléons désertiques) libérés dans la réserve ont besoin d’une température qui varie entre 25 et 45°, nécessaire à leur vie.

Sans doute, cela va attirer les touristes qui sont avides de la vie sauvage, des formations géologiques et de l’environnement désertique. Et le Wadi sera, également, un site de choix pour les universités égyptiennes qui peuvent effectuer des recherches sur le terrain du point de vue botanique, zoologie, géologie, scientifique et écologique. Les écoles peuvent aussi organiser d’excellentes excursions d’une journée, c’est une bonne occasion pour sensibiliser les enfants à la sauvegarde de la nature.

« Puisque c’est une expérience réussie, donc, au cours de ce mois-ci, on va la rééditer en recueillant d’autres animaux des autres aéroports égyptiens, comme l’aéroport de Louqsor, d’Assouan, d’Abou-Simbel, de Charm Al-Cheikh et de Hurghada », conclut le Dr Louäy Al-Sayed, directeur du secteur de la conservation de la nature auprès du ministère de l’Environnement.

Manar Attiya

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Le savez-vous ?

– 1973 : L’année de signature de la Convention de Washington, qui a pour objet de réglementer le commerce international des espèces de la faune et de la flore sauvage menacées d’extinction, et notamment des insectes.

– Près d’un quart (22 %) des espèces de mammifères sont menacées d’extinction ou ont disparu, soit 1 219 espèces (66 sont considérées comme éteintes, 2 comme éteintes à l’état sauvage et 29 comme peut-être éteintes). Bien que 3 433 espèces ne sont pas considérées comme menacées d’extinction, 323 d’entre elles sont classées comme presque menacées. Actuellement, 30 % des espèces voient leurs effectifs chuter, 25 % sont jugées stables et 1,5 % en augmentation. La tendance n’est pas connue pour 44 % des espèces, le pourcentage d’espèces en déclin pourrait être par conséquent plus élevé.

– Le mois dernier, un requin-baleine (trois tonnes/six mètres de long) s’est échoué sur une plage proche de la station touristique égyptienne de Charm Al-Cheikh, sur la mer Rouge, provoquant plus de peur que de mal chez les pêcheurs ! Il s’était perdu et a été grièvement blessé, probablement par des bateaux dans la zone.

 

 

 




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