Tendances
arabes
Massoud
Al-Hénawi
Il
ne restait
plus à la
secrétaire d’Etat
américaine, Hillary Clinton,
que de
jurer sur
l’évangile
que son pays n’a pas
approuvé la
création ou
l’expansion des colonies
israéliennes pour
que le
gouvernement de Benyamin
Netanyahu la croie.
Pour la
deuxième
fois, en moins de
trois jours,
Clinton nie
catégoriquement toute
entente américano-israélienne
sur
l’installation de colonies. Elle
affirme que les dossiers
que lui
a légués
l’ex-Administration de Bush ne
comportent
aucun engagement dans
ce sens.
Au contraire, il y a un document
qui dit que
le président Bush a
même nié
toute sorte
d’engagement verbal
concernant
ce dossier. Malgré
cela,
Israël insiste
dans une
insolence bizarre à
poursuivre la construction de
ces blocs
colonisateurs. Netanyahu affirme
— conformément
à ce
qui a été
rapporté par le journal Yediot
Aharonot —
que la pression
américaine
ne réalisera pas son
objectif et
que l’arrêt de la
construction de colonies est
une demande
injuste à
laquelle il
ne répondra
pas.
Et
ce n’est
pas uniquement
cela.
Israël met son unique allié
stratégique
dans une position de
défense, il
accuse l’Administration
du
président Obama
du non-respect des accords
conclus avec
l’Administration Bush. Il
affirme par son
ministre de
l’Intérieur qu’il
profitera de tout le
potentiel de son
ministère et de son influence
pour élargir les colonies.
Si
la politique des
mensonges et
du chantage
n’est pas nouvelle pour
Israël, ce
qui est certes nouveau
c’est qu’il
la pratique
cette fois avec son
allié
américain qui lui a
toujours
tendu la main, l’a
protégé et lui a
assuré sa
défense
militaire et politique
dans les
organisations et les forums
internationaux. Et cela
même dans
ses
demandes et ses
pratiques
illégitimes.
Raison
pour laquelle les
observateurs
estiment
qu’un heurt
entre
Israël et son plus grand allié
est plus
que jamais
proche et
que l’affrontement
s’avère
inévitable. Ils
estiment
également que le
différend
n’est plus possible entre
la position affichée et
décisive de
l’Administration du
président
Obama au niveau
du dossier des colonies et
du principe
de création de
deux Etats.
Jusqu’à
quand Tel-Aviv pourra-t-il
persister à
accuser Washington de mensonges
et de duperies ? Jusqu’à
quand les
Etats-Unis pourront
continuer à faire
pression
sur leur
allié
Israël ? Jusqu’où
pourrons-nous
profiter de
cette divergence rare qui les oppose ?
C’est
une nouvelle époque
historique,
importante et un nouveau
tournant. Une époque qui
doit nous
inciter à
agir tout en étant
attentifs,
armés bien
sûr de conscience, de
lucidité et
d’audace sans se contenter
d’encourager,
d’applaudir et d’être
passif.
Faisons en sorte
que le point de
départ
coïncide avec la réunion
urgente des
ministres des Affaires
étrangères arabes, le 17
de ce mois,
afin de
cristalliser une position
courageuse et sage
allant de pair avec la nouvelle
position américaine.