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 Semaine du 11 au 17 février 2009, numéro 753

 

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Environnement

Gaza. Les bombardements israéliens n’ont pas seulement eu des conséquences désastreuses sur la vie quotidienne des Palestiniens, mais ils ont aussi dégradé durablement leur environnement, déjà fortement mis à mal avant l’offensive.

L'autre face de la guerre

Est-il légitime de se préoccuper des conséquences environnementales d’une guerre ? La réponse est oui, puisqu’un écosystème équilibré est indispensable pour garantir une vie respectueuse des droits humains, comme respirer de l’air non pollué ou encore jouir d’un réseau d’eau potable. Mais qu’elle soit longue ou courte, la guerre laisse derrière elle des blessures sur les corps et les âmes, mais aussi sur la terre, les ressources et les écosystèmes en général. Et contrairement aux blessures corporelles, l’écosystème a besoin de beaucoup plus de temps pour se remettre.

En réalité, les Palestiniens vivent depuis des années dans un enfer environnemental quasi permanent. La nature a été complètement détruite, les arbres ne sont plus, l’air est pollué, l’eau et même les nappes phréatiques sont de plus en plus souillées par des produits chimiques et autres bactéries. Les ordures ne sont pas ramassées régulièrement. Elles brûlent jour et nuit, dégageant des vapeurs irritantes et de la dioxine provenant des plastiques. Plus encore, les terres cultivables ont été détruites, les espèces sauvages ont disparu ... Le cas de Gaza, en matière de destruction de l’environnement, est très significatif. « Cela n’a pas commencé hier, mais les Gazaouis ont été obligés de s’adapter à vivre dans les conditions environnementales les plus détériorées. Ils font face à toutes sortes de pollution. Ce qui explique la propagation des maladies pulmonaires et des intoxications », explique Fatma Al-Mallah, responsable du département de l’environnement, de l’habitat et du développement durable au sein de la Ligue arabe. Tout en ajoutant que le cas est presque identique dans tous les pays en guerre comme l’Iraq ou le Liban par le passé. La pollution de l’eau est l’une des plus dangereuses, car selon les chiffres de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’eau polluée tue chaque année un nombre beaucoup plus important de personnes que le sida.

Rapport dans les tiroirs de l’Onu

Ainsi l’avenir des habitants de Gaza est-il plus qu’incertain en raison des conditions environnementales défavorables. La situation environnementale avant les bombardements d’Israël évoquait déjà des risques croissants de crise sanitaire découlant de l’absence d’entretien des infrastructures de traitement des eaux et des eaux usées, due aux mesures de sécurité adoptées par Israël sur l’importation d’énergie, pompes, tuyaux et autres pièces indispensables à un fonctionnement correct des réseaux dans Gaza.

Depuis mai 2007, 149 réservoirs de la bande de Gaza n’ont pas été ravitaillés en carburant et n’ont pas non plus été entretenus, en raison du manque de pièces de rechange. Par conséquent, 15 % de la population de Gaza (225 000 personnes) ne reçoivent de l’eau que durant deux heures par jour.

Pire encore, la qualité de l’eau n’a pas été testée depuis longtemps, puisque les laboratoires d’analyse n’ont pas été en mesure d’importer les produits chimiques nécessaires pour effectuer des tests. Les analyses effectuées par l’OMS il y a plusieurs années avaient pourtant conclu que l’eau de Gaza n’était pas consommable sans risques sérieux pour la santé.

L’Autorité de la qualité de l’environnement en Palestine a de son côté souligné, dans un communiqué de presse, la détérioration de la situation environnementale et humanitaire dans la bande de Gaza, qui s’aggravait avant le déclenchement de la dernière guerre. Avant celle-ci, le président de l’Autorité de la qualité de l’environnement en Palestine, le Dr Youssef Abou-Safiya, avait envoyé deux messages décrivant la situation environnementale détériorée, l’un à Achim Steiner, directeur exécutif du Programme des Nations-Unies pour l’Environnement (PNUE), et l’autre au Dr Habib Al-Habr, directeur régional du bureau du PNUE pour l’Asie occidentale.

Abou-Safiya avait essayé d’expliquer l’ampleur de la souffrance due à la détérioration de l’environnement tout en invitant les deux responsables à se rendre dans la bande de Gaza pour qu’ils constatent eux-mêmes de leurs propres yeux la situation sur le terrain. De plus, il y a quelques années, le PNUE avait très bien décrit la situation environnementale dans un rapport qui était à la fois prudent et courageux, mais qui a fini dans les tiroirs des Nations-Unies et d’un certain nombre de gouvernements. Ces rapports devraient pourtant faire réfléchir à la mise en place d’un système de dédommagement contraignant l’auteur de dégradations environnementales à les réparer.

Dalia Abdel-Salam

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Le Rotary
Al-Chourouq lance une campagne verte

Sous le patronage du ministre égyptien de l’Environnement, Magued Georges, a été lancée la semaine dernière une campagne de sensibilisation envers la conservation de l’environnement visant les étudiants des écoles et organisée par le Rotary Al-Chourouq. « En effet, la conservation de l’environnement est un devoir national auquel doivent s’engager tous les services gouvernementaux, non gouvernementaux, le secteur privé et même les simples individus. Et le ministère de l’Environnement est toujours là pour encourager tout effort dans cette direction », a affirmé Georges.

A travers cette campagne, les élèves de différents gouvernorats recevront des cahiers aux couvertures contenant des messages de sensibilisation environnementale relatifs à l’énergie, l’eau, les dangers de fumer, la pollution des milieux agricoles et hydriques ainsi que la pollution acoustique.

Les messages soulignent également l’importance de l’arborisation et de la propreté tout en se basant sur les clauses de la loi sur l’environnement.

En plus, la campagne fournira aux écoles des posters recouverts aussi de messages environnementaux, en plus d’un prix sous somme d’argent qui sera offert aux écoles qui rempliront les critères de la rationalisation de l’énergie et de l’eau. La campagne vise également à encourager les élèves à exécuter des projets environnementaux dans la communauté aux alentours. Il est à noter que durant le lancement de la campagne, un protocole de coopération environnementale a été signé entre le ministère de l’Environnement et le district rotarien numéro 2 450.

 

 

 




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