Société.
Une de nos lectrices fait part de sa stupeur provoquée par
la crise financière en Egypte, avec en particulier le cas
d’hommes ruinés qui décident de mettre fin à leurs jours et
à ceux de leurs familles.
Quand la folie frappe
Un
phénomène est apparu dernièrement dans notre société, celui
de la violence extrême provoquée par de petits porteurs
boursiers victimes des dévaluations. Alors permettez-moi,
chers lecteurs et lectrices, de parler de ce sujet. Lors des
semaines passées, en effet on a appris dans la presse qu’un
père de famille avait pris la décision de tuer sa femme et
ses enfants, après la chute de la Bourse, car il avait perdu
2 millions de L.E. En plus, il a essayé de se donner la
mort, en se coupant les artères, mais il n’a pas réussi. Ce
père de famille est un ingénieur, il n’est ni un drogué ni
un fou. Mais il n’a pas pu imaginer que sa famille puisse
vivre à un niveau social plus bas et a pensé que de cette
façon, il les protégerait de la pauvreté.
En fait, dernièrement de nombreux pères ont décidé de donner
la mort à leurs familles pour des causes financières ou des
conflits conjugaux. Ces crimes ont eu lieu dans toutes les
couches sociales. A mon avis, il est paru dans notre société
à cause de la mauvaise planification de l’Etat. Quand un
père de famille estime qu’il ne peut pas subvenir aux
besoins de ses enfants et de sa femme, et qu’il exerce des
pressions excessives, alors il perd tout contrôle. Il y a un
important travail à faire sur ce point qui relève même d’une
mission nationale. Pour cela, il a besoin de beaucoup plus
d’attention de la part des responsables et décideurs.
Galila Mohamed,
Al-Cheikh Zayed.
Pas de gaz à Israël
Nombreux sont ceux qui ont été déçus, en apprenant que la
Haute Cour administrative a suspendu l’application du
verdict du Tribunal administratif concernant la cessation
des exportations du gaz égyptien vers Israël. Pourtant, la
décision de l’exportation du gaz à Israël a témoigné d’un
refus public complet, surtout après les dernières opérations
militaires sauvages dans la bande de Gaza. Ainsi, une
campagne a été lancée contre ces contrats et un procès a été
intenté par plusieurs personnalités, dont des députés, des
conseillers, des avocats et d’autres. Et ils ont pu obtenir
un premier verdict en leur faveur. Mais le recours du
gouvernement est venu détruire tous les efforts passés.
Reste que la volonté de la société civile n’est pas encore
détruite. Et j’ai appris que les membres de la campagne
intitulée « Non au revers du gaz » ne vont pas abandonner
leur affaire et au contraire, vont lutter avec le soutien du
peuple, qui refuse d’aider un pays qui ne respecte pas les
droits humains et les enfants. J’espère que les efforts
prochains pourront convaincre ou pousser le gouvernement de
cesser ces livraisons humiliantes, d’autant plus que le gaz
égyptien se vend à très bas prix à Israël, comparés aux prix
mondiaux.
Sabri Ali,
Le Caire.
Frères palestiniens, évitez la déchirure
Les forces militaires israéliennes occupent encore quelques
régions de la bande de Gaza. Sur les écrans de télévision,
on a vu la portée de la destruction énorme que ces forces
ont causée, ainsi que le grand nombre de victimes et de
blessés. L’image terrible pour les morts sous les maisons
détruites ressemble à un violent séisme. Hélas, tout ce qui
s’est passé est sous le parrainage des Etats-Unis. Israël
défie tous les droits internationaux en utilisant les armes
interdites et en frappant les établissements de l’Onu pour
montrer à tout le monde que personne ne peut le punir. Je me
pose une question : qui donc va payer la facture de cette
guerre ? Le peuple palestinien ou Israël ? Le Conseil de
sécurité est incapable de prendre une décision contre Israël
à cause du « veto américain » et en plus l’Organisation des
droits de l’homme n’a pas le droit de dire qu’Israël est un
criminel ni même de le critiquer. L’Amérique soutient son
enfant gâté Israël, et personne ne peut oser critiquer la
politique américaine car l’unité arabe est fragile et elle
ne peut pas prendre une décision commune contre Israël.
Donc, le peuple palestinien est la victime.
A mes frères palestiniens : évitez la déchirure et soyez
unis, n’ayez pas peur et ayez de l’espoir, Dieu vous
accordera la victoire. Croyez-moi, le doigt d’un petit bébé
palestinien vaut beaucoup plus que des millions d’hommes
lâches.
Hossam Sayed,
Al-Arich.
Agir contre les crimes d’Israël à Gaza
Nous savons déjà que beaucoup d’associations d’avocats et
ligues des droits de l’homme à travers le monde se sont
constituées partie civile contre Israël pour ses crimes
pratiqués à Gaza, et d’autres s’y préparent. Les
organisations françaises ayant des moyens financiers et
juridiques qui ne sont pas encore engagées dans cette voie
sont appelées à participer à cet élan de libération des
esprits, que rien ne pourra arrêter désormais.
Les représentants d’Israël en France et en Occident se
permettent de poursuivre en justice tous ceux qui critiquent
la politique d’Israël et l’idéologie sioniste, en les
accusant d’« antisémisme », alors qu’ils soutiennent la
barbarie de l’apartheid que des citoyens et de juifs
occidentaux qualifient de néo-nazi, voire de judéo-nazi.
Aujourd’hui, ce sont eux qui doivent répondre devant les
tribunaux pour avoir fait l’apologie des crimes. Les
organisations qui ont des moyens comme Amnesty
international, la LDH, Le MRAP, la CIMADE, ou encore les
organisations qui soutiennent la cause palestinienne telles
que les ISM, les AFPS, ATTAC, mais aussi les partis
politique tels la LCR, les Verts, le PCF, etc., qui ne sont
pas inféodés au lobby sioniste, peuvent faire ce travail.
Désormais, il faut appeler un chat un chat. Fini la peur
d’être accusés d’antisémites par les gardiens locaux de l’Etat
d’Israël, car ce dernier a prouvé au monde une fois de plus
qu’il est capable d’être pire que les nazis en pratiquant
des horreurs contre des populations civiles. La barbarie
commise à Gaza ne doit pas être oubliée comme les autres
crimes qui ont été commis contre le peuple palestinien
depuis plus de 60 ans, lesquels ont rendu le monde entier
complice par le silence. Les organisations citées plus haut,
qui ont généralement un passé honorable dans la défense des
droits de l’homme, ne doivent pas laisser encore cette
occasion filer en passant sous silence les massacres commis
par Israël dans la bande de Gaza durant la période du 27
décembre 2008 au 18 janvier 2009. Les autres organisations
dans chaque pays de la planète peuvent en faire autant pour
faire condamner les institutions appartenant au lobby
sioniste qui ont manifesté leur soutien à Israël pendant que
ses armées pratiquaient la barbarie contre les populations
de Gaza durant cette même période, en faisant l’apologie du
crime. Ses auteurs sont considérés comme des complices, donc
coupables et condamnables par la loi.
Chérif Boudelal,
Canada.
Un paradis bientôt perdu
J’aimerais vous signaler qu’un « paradis perdu » se prépare
au bord du lac Qaroun. Ceci, en raison du projet immobilier
de luxe « Byoum » de Monsieur Sawirès (n° 746 d’Al-Ahram
Hebdo).
Ma question est : jusqu’à quand laisserons-nous bétonner,
par les hommes d’affaires, les plus beaux endroits de la
planète pour en faire de complexes résidentiels pour les
riches ? Savez-vous que plusieurs villages touristiques ont
déjà été construits au bord du lac Qaroun ? Ils sont très
laids et surtout vides depuis plus de 10 ans ! Alors,
pourquoi en ajouter encore un ? Ne serait-il pas temps de
réaliser des projets en accord avec notre temps ? Pensons à
l’agriculture, à l’énergie solaire, aux micro-crédits ...
Réveillons-nous et cessons ce gâchis !
PS : J’aime beaucoup vous lire chaque semaine et depuis
plusieurs années.
Madeleine Tag,
Le Caire.
Ne manquez pas le musée des sciences d’Alexandrie !
Je voudrais, à travers votre rubrique des lecteurs,
remercier l’équipe du musée des sciences de la Bibliothèque
d’Alexandrie. Au cours d’une visite au musée, nous avons
joui — mes étudiants et moi — d’une belle journée passée
dans le département du Moyen-Age islamique. Nous avons fait
la connaissance d’un grand nombre de savants arabes, tels
Al-Khawarizmi, Al-Idrissi, et d’autres. Nous avons vu
comment la bibliothèque rend hommage aux savants arabes,
dont les travaux et les recherches ont contribué à
l’élaboration de la renaissance occidentale au XVIe siècle.
Je conseille tous les lecteurs de ce courrier — qu’ils
soient égyptiens ou étrangers — de visiter ce superbe musée
consacré aux sciences universelles. Il faut rappeler, à cet
égard, que ce musée fut offert par le ministre français de
la Culture, il y a quelques années, afin de protéger les
arts. Je termine mon petit mot en remerciant le personnel du
musée, notamment Mlle Rida et M. Motaz, qui ont déployé un
effort considérable, afin de rendre notre visite extrêmement
agréable !
Imane
Samir Haggag,
Alexandrie.