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  Président Abdel-Moneim Saïd
 
Rédacteur en chef Mohamed Salmawy
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 Semaine du 2 au 8 décembre 2009, numéro 795

 

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Société. Une de nos lectrices dénonce l’état désastreux des bidonvilles aux alentours du Caire.

Effroyables bidonvilles

Egypte, mon beau pays, si cher à mon cœur, et pourtant tu es la cause de tant de douleur ! ...

Permettez-moi d’exprimer ma gratitude et de remercier infiniment votre journal, qui donne l’opportunité à ses lecteurs de manifester leurs pensées parfois refoulées.

Je suis grand-mère, et dernièrement mes enfants m’ont priée de les accompagner à un bidonville à proximité du luxueux quartier de Maadi, pour participer à des œuvres de bienfaisance.

Comment décrire la peine poignante qui m’a aussitôt envahie — je dirais plutôt étranglée — en pénétrant dans une déplorable ruelle. Oui, les habitants de cet endroit minable sont visiblement et effectivement au-dessous du seuil de pauvreté. On s’introduisait au fur et à mesure dans des passages ténébreux pour saluer et encourager des personnes vivant dans des cabanes piteuses, des chambres souterraines, pour plus de précision disons des caveaux, évidemment sans fenêtres, sans la moindre aération. Bref, un lieu morbide ! Est-ce l’empire des ténèbres ?! Et comment non ? La misère atteint son apogée dans cette morose place, pauvreté accompagnée de sérieuses maladies chroniques et irrémédiables, des enfants handicapés, des femmes très vieilles atteintes de cécité et évidemment sans aucun espoir de retrouver la vue.

Dans mon esprit affolé de ces scènes lugubres, un tourbillon d’innombrables questions se déroulait : comment ces êtres humains vivent-ils ainsi terrés ? Peuvent-ils distinguer entre le jour et la nuit ? Comment peuvent-ils subvenir au minimum des nécessités de la vie quotidienne pour pouvoir survivre ? Et évidemment, l’éternelle interrogation s’impose : où sont les personnes concernées dont la mission sacrée est de secourir ces miséreux, où sont les différents ministères, du Logement, de l’Economie, de l’Approvisionnement ? Où sont les solutions immédiates pour arracher ces êtres humains de cet état de grande décadence ? Notre pays est riche et ses ressources pécuniaires ne sont pas médiocres. Pourquoi donc l’Etat ne consacre-t-il pas un budget mensuel pour bâtir sans relâche des immeubles dignes d’un être humain pour les héberger, sans le moindre retard ou hésitation ? Il nous implique de recenser le nombre de chômeurs, et offrir immédiatement à chacun un travail, pour éviter que la dégradation et la violence ne s’installent en maître régnant parmi les jeunes de ces quartiers si défavorisés.

Contrairement à ce qu’enregistrent les statistiques, les bidonvilles sont fort nombreux et ce nombre effrayant et la gravité de la situation vont certainement s’accroître, il nous incombe de trouver des solutions efficaces, radicales et promptes pour mettre un terme à cette nouvelle invasion de misère.

A ma grande détresse, je constate que ces êtres si misérables dépourvus de tout sauf de l’oxygène qu’ils respirent ne sont plus des citoyens de l’Egypte, mais plutôt des citoyens d’une effroyable pauvreté qui s’avère être durement enracinée.

Rédallah Moussa,
Héliopolis.

 

Un nouveau départ

Après avoir passé d’heureuses fêtes et j’espère que cela aurait été le cas de tous les lecteurs de l’Hebdo, je voudrais intervenir pour dire que je regrette profondément les derniers événements de l’après-match de foot Egypte-Algérie qualificatif pour la Coupe du monde 2010, et je souhaite que toutes les parties mettent d’une façon ou d’une autre un point final à ces malheureux dérapages de violence. Economisons notre énergie pour une cause plus importante et regardons vers l’avenir. Car le monde arabe a d’autres soucis et problèmes très graves, comme la situation de nos frères palestiniens, ou celle tout aussi désastreuse du Soudan.

Mina Shérif,
Le Caire.

Le foot qui dérape

Permettez-moi de féliciter vos deux journalistes Chérine Abdel-Azim et Héba Nasr pour leur article intitulé « Le foot dérape », publié dans le numéro 793 d’Al-Ahram Hebdo. L’article portait sur la rivalité entre les équipes de football des deux pays lors d’un match qualificatif pour la Coupe du monde 2010 et qui a donné lieu à une tension extrême ravivée par les médias des deux pays. Je vous félicite encore une fois pour l’objectivité de votre article en question sur ces tristes événements survenus autour d’un match de football, aussi bien au Caire qu’à Alger. Il est rassurant de savoir qu’il existe toujours des professionnels de l’information soucieux de leur déontologie. Ceci est tout à votre honneur !

Rabah Boukabous,
Egypte.

 

Les Arabes à la Coupe du monde

Le premier match avec la Zambie, au Stade du Caire, a été difficile lorsque notre équipe a égalisé. Ce fut un mauvais départ pour l’équipe. Mais elle pouvait gagner contre le Rwanda et la Zambie pour atteindre un septième point, mais la défaite de notre équipe était là avec trois buts en Algérie, le principal obstacle à la réalisation du rêve d’atteindre la Coupe du monde.

Et l’espoir a été de nouveau renouvelé au Caire, lorsque l’équipe égyptienne a été en mesure de vaincre l’Algérie par deux buts. Ensuite, ce fut la finale entre les deux équipes au Soudan au cours de laquelle l’équipe nationale algérienne a réussi à se qualifier pour la Coupe du monde après avoir battu l’équipe nationale égyptienne avec un but à zéro. Nous avons vécu des moments très difficiles et la surprise était grande face à l’échec de notre équipe à réaliser le rêve de 80 millions d’Egyptiens de se qualifier pour la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud.

Enfin, je dis que les peuples égyptien et algérien sont deux peuples arabes et celui qui représente les Arabes à la Coupe du monde doit être encouragé de pleine force. Ceci dit, je souhaite que l’équipe égyptienne gagne dans les prochains tournois.

Mustafa Ahmed Nassar,
Qatar. 

 

Pour des causes nationales

Permettez-moi tout d’abord de présenter tous mes vœux de bonheur et de bonne santé à tous les Arabes du monde entier pour cette période de fête. Ensuite, je voudrais si vous le permettez proposer une idée simple à l’heure de la mobilisation générale des Egyptiens. Oui les Egyptiens tous ou presque sont unis pour le sport. C’est très bien mais pourquoi ne pas en faire autant pour des causes nationales ? Par exemple la propreté dans nos rues, pourquoi ne pas prendre l’initiative de se servir des sacs-poubelles au lieu de jeter par terre ? Pourquoi les rues, qu’elles soient dans des quartiers populaires ou chic, ne sont-elles pas remplies de sacs ou de paniers pour mettre les poubelles ? Il y a beaucoup d’exemples : le comportement dans les transports publics, la pollution, la corruption à tous les niveaux.

Alors unissons-nous pour que notre pays soit le meilleur et le plus propre.

Ahmad Soliman,
Le Caire.

 




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