Société.
Une de nos lectrices dénonce l’état désastreux des
bidonvilles aux alentours du Caire.
Effroyables bidonvilles
Egypte,
mon beau pays, si cher à mon cœur, et pourtant tu es la
cause de tant de douleur ! ...
Permettez-moi d’exprimer ma gratitude et de remercier
infiniment votre journal, qui donne l’opportunité à ses
lecteurs de manifester leurs pensées parfois refoulées.
Je suis
grand-mère, et dernièrement mes enfants m’ont priée de les
accompagner à un bidonville à proximité du luxueux quartier
de Maadi, pour participer à des œuvres de bienfaisance.
Comment
décrire la peine poignante qui m’a aussitôt envahie — je
dirais plutôt étranglée — en pénétrant dans une déplorable
ruelle. Oui, les habitants de cet endroit minable sont
visiblement et effectivement au-dessous du seuil de pauvreté.
On s’introduisait au fur et à mesure dans des passages
ténébreux pour saluer et encourager des personnes vivant
dans des cabanes piteuses, des chambres souterraines, pour
plus de précision disons des caveaux, évidemment sans
fenêtres, sans la moindre aération. Bref, un lieu morbide !
Est-ce l’empire des ténèbres ?! Et comment non ? La misère
atteint son apogée dans cette morose place, pauvreté
accompagnée de sérieuses maladies chroniques et
irrémédiables, des enfants handicapés, des femmes très
vieilles atteintes de cécité et évidemment sans aucun espoir
de retrouver la vue.
Dans mon
esprit affolé de ces scènes lugubres, un tourbillon
d’innombrables questions se déroulait : comment ces êtres
humains vivent-ils ainsi terrés ? Peuvent-ils distinguer
entre le jour et la nuit ? Comment peuvent-ils subvenir au
minimum des nécessités de la vie quotidienne pour pouvoir
survivre ? Et évidemment, l’éternelle interrogation s’impose
: où sont les personnes concernées dont la mission sacrée
est de secourir ces miséreux, où sont les différents
ministères, du Logement, de l’Economie, de
l’Approvisionnement ? Où sont les solutions immédiates pour
arracher ces êtres humains de cet état de grande décadence ?
Notre pays est riche et ses ressources pécuniaires ne sont
pas médiocres. Pourquoi donc l’Etat ne consacre-t-il pas un
budget mensuel pour bâtir sans relâche des immeubles dignes
d’un être humain pour les héberger, sans le moindre retard
ou hésitation ? Il nous implique de recenser le nombre de
chômeurs, et offrir immédiatement à chacun un travail, pour
éviter que la dégradation et la violence ne s’installent en
maître régnant parmi les jeunes de ces quartiers si
défavorisés.
Contrairement à ce qu’enregistrent les statistiques, les
bidonvilles sont fort nombreux et ce nombre effrayant et la
gravité de la situation vont certainement s’accroître, il
nous incombe de trouver des solutions efficaces, radicales
et promptes pour mettre un terme à cette nouvelle invasion
de misère.
A ma
grande détresse, je constate que ces êtres si misérables
dépourvus de tout sauf de l’oxygène qu’ils respirent ne sont
plus des citoyens de l’Egypte, mais plutôt des citoyens
d’une effroyable pauvreté qui s’avère être durement
enracinée.
Rédallah Moussa,
Héliopolis.
Un
nouveau départ
Après
avoir passé d’heureuses fêtes et j’espère que cela aurait
été le cas de tous les lecteurs de l’Hebdo, je voudrais
intervenir pour dire que je regrette profondément les
derniers événements de l’après-match de foot Egypte-Algérie
qualificatif pour la Coupe du monde 2010, et je souhaite que
toutes les parties mettent d’une façon ou d’une autre un
point final à ces malheureux dérapages de violence.
Economisons notre énergie pour une cause plus importante et
regardons vers l’avenir. Car le monde arabe a d’autres
soucis et problèmes très graves, comme la situation de nos
frères palestiniens, ou celle tout aussi désastreuse du
Soudan.
Mina
Shérif,
Le Caire.
Le
foot qui dérape
Permettez-moi de féliciter vos deux journalistes Chérine
Abdel-Azim et Héba Nasr pour leur article intitulé « Le foot
dérape », publié dans le numéro 793 d’Al-Ahram Hebdo.
L’article portait sur la rivalité entre les équipes de
football des deux pays lors d’un match qualificatif pour la
Coupe du monde 2010 et qui a donné lieu à une tension
extrême ravivée par les médias des deux pays. Je vous
félicite encore une fois pour l’objectivité de votre article
en question sur ces tristes événements survenus autour d’un
match de football, aussi bien au Caire qu’à Alger. Il est
rassurant de savoir qu’il existe toujours des professionnels
de l’information soucieux de leur déontologie. Ceci est tout
à votre honneur !
Rabah
Boukabous,
Egypte.
Les
Arabes à la Coupe du monde
Le
premier match avec la Zambie, au Stade du Caire, a été
difficile lorsque notre équipe a égalisé. Ce fut un mauvais
départ pour l’équipe. Mais elle pouvait gagner contre le
Rwanda et la Zambie pour atteindre un septième point, mais
la défaite de notre équipe était là avec trois buts en
Algérie, le principal obstacle à la réalisation du rêve
d’atteindre la Coupe du monde.
Et
l’espoir a été de nouveau renouvelé au Caire, lorsque
l’équipe égyptienne a été en mesure de vaincre l’Algérie par
deux buts. Ensuite, ce fut la finale entre les deux équipes
au Soudan au cours de laquelle l’équipe nationale algérienne
a réussi à se qualifier pour la Coupe du monde après avoir
battu l’équipe nationale égyptienne avec un but à zéro. Nous
avons vécu des moments très difficiles et la surprise était
grande face à l’échec de notre équipe à réaliser le rêve de
80 millions d’Egyptiens de se qualifier pour la Coupe du
monde 2010 en Afrique du Sud.
Enfin,
je dis que les peuples égyptien et algérien sont deux
peuples arabes et celui qui représente les Arabes à la Coupe
du monde doit être encouragé de pleine force. Ceci dit, je
souhaite que l’équipe égyptienne gagne dans les prochains
tournois.
Mustafa Ahmed Nassar,
Qatar.
Pour
des causes nationales
Permettez-moi tout d’abord de présenter tous mes vœux de
bonheur et de bonne santé à tous les Arabes du monde entier
pour cette période de fête. Ensuite, je voudrais si vous le
permettez proposer une idée simple à l’heure de la
mobilisation générale des Egyptiens. Oui les Egyptiens tous
ou presque sont unis pour le sport. C’est très bien mais
pourquoi ne pas en faire autant pour des causes nationales ?
Par exemple la propreté dans nos rues, pourquoi ne pas
prendre l’initiative de se servir des sacs-poubelles au lieu
de jeter par terre ? Pourquoi les rues, qu’elles soient dans
des quartiers populaires ou chic, ne sont-elles pas remplies
de sacs ou de paniers pour mettre les poubelles ? Il y a
beaucoup d’exemples : le comportement dans les transports
publics, la pollution, la corruption à tous les niveaux.
Alors
unissons-nous pour que notre pays soit le meilleur et le
plus propre.
Ahmad
Soliman,
Le Caire.