Al-Ahram Hebdo, Voyages | Plonger pour admirer
  Président Morsi Attalla
 
Rédacteur en chef Mohamed Salmawy
Nos Archives

 Semaine du 24 au 30 Septembre 2008, numéro 733

 

Contactez-nous Version imprimable

  Une

  Evénement

  Dossier

  Nulle part ailleurs

  Invité

  Egypte

  Economie

  Monde Arabe

  Afrique

  Monde

  Opinion

  Société

  Arts

  Idées

  Livres

  Littérature

  Visages

  Environnement

  Voyages

  Sports

  Vie mondaine

  Echangez, écrivez



  AGENDA


Publicité
Abonnement
 
Voyages

Initiative. Les étapes de la construction d’un musée subaquatique pour les trésors engloutis d’Alexandrie avec l’aide technique de l’Unesco ont commencé. Etat des lieux.

Plonger pour admirer

Après un long oubli, Alexandrie occupe à nouveau, depuis quelques années, la une des médias et passionne le grand public par le grand musée sous-marin que le ministère de la Culture a l’intention de créer. Dans ce musée, seront exposés les vestiges submergés et trouvés dans la baie d’Abouqir. En fait, les spectaculaires fouilles sous-marines de Jean-Yves Empereur, à la recherche du fameux Phare, et de Franck Goddio, à la recherche du palais de Cléopâtre, ont apporté leur moisson d’images, toutes plus extraordinaires les unes que les autres. Maintenant tout le monde pourra contempler ces trésors surgissant des eaux où ils dormaient depuis bientôt 2000 ans : fragments d’obélisques, sphinx, statues colossales de pharaons, etc., autant de témoins de la permanence de l’Egypte pharaonique au travers des siècles.

A la suite de la découverte et du repêchage partiel de ces statues et de beaucoup d’autres objets précieux, le ministère égyptien de la Culture a débattu de la faisabilité de la construction d’un musée subaquatique dans cet environnement exceptionnel. Le ministère a demandé l’aide à l’Unesco qui a accepté d’accorder l’aide technique nécessaire pour la construction de ce grand musée.

Outre l’exposition d’objets archéologiques, le musée pourrait également constituer un endroit où seraient établis des principes pour la gestion des collections, la recherche et la présentation du patrimoine culturel subaquatique où se tiendraient les activités de formation et d’entraînement et où se trouveraient des installations facilitant l’interprétation des trouvailles. « Le musée devrait proposer un espace d’exposition hors de l’eau, afin de pouvoir expliquer les vestiges sous-marins et présenter les objets retrouvés ainsi qu’un espace sous l’eau pour les visiteurs qui correspondrait aux zones archéologiques principales, facilement accessibles depuis la côte dans la façon d’un aquarium, prolongé par des tubes sous-marins qui, s’enfonçant dans la baie d’Alexandrie, montrerait le travail des archéologues sous-marins sur les pièces antiques », explique Farouk Hosni, ministre de la Culture.

Ces tubes permettront aux visiteurs de contempler les grands vestiges engloutis comme les débris du palais de Cléopâtre sur l’île millénaire d’Antirode ainsi que les restes de celui de Marc-Antoine qui occupait l’île d’Antimonium. « Ces trésors devront être vus dans leur contexte, de telle manière, le visiteur peut rêver des histoires qui ont eu lieu dans les palais de ces deux grands amoureux », explique le Dr Abdel-Halim Noureddine, professeur d’archéologie à l’Université du Caire. Pour sa part, le Dr Ibrahim Darwich, l’expert des monuments submergés, estime qu’on doit remédier premièrement aux problèmes qui peuvent entraver la construction de ce grand projet comme la pollution, le manque de visibilité à ces profondeurs. La construction de ce musée et l’aide technique accordée à l’Egypte par l’Unesco viennent dans le cadre de la convention de 2001 pour la conservation du patrimoine sous-marin signée par plus de 13 pays.

En fait, les études de faisabilité sont en cours. Elles prendront en considération, en premier lieu, la préservation de ces trésors engloutis, l’architecture de la construction sous-marine, les conditions environnementales ainsi que les impacts socio-économiques et urbains de la création d’un tel musée.

« La construction de ce musée reflète l’importance du patrimoine culturel égyptien englouti et va certainement hausser la conscience à l’égard de la préservation de ces monuments, ce qui peut bien préserver ces trésors du pillage », conclut Kotchiro Matsura, directeur général de l’Unesco.

Dalia Farouk

Retour au sommaire

 

L’œil d’Amenhotep

Après 36 ans de disparition, l’Egypte va retrouver le mois prochain l’œil d’Amenhotep III (1410-1372 av. J.-C.) qui se trouve actuellement au Musée de Bâle en Suisse. « Je me suis entendu avec les responsables du musée de reprendre l’œil d’Amenhotep III sans aucune condition », souligne Zahi Hawas, secrétaire général du Conseil Suprême des Antiquités (CSA). Cet œil, qui est de 50 cm de long, a été scié et dérobé de la statue colossale lors de son transfert de sa place originale de Kom Al-Hitane de la rive gauche de Louqsor suite à un incendie qui s’était déclenché en 1972. L’œil a été ensuite vendu à un Américain nommé Norbert Shem qui l’a ensuite cédé dans une vente aux enchères à Sothbey’s où un collectionneur allemand l’a acquis et prêté au Musée de Bâle. Les négociations concernant la restitution de la pièce volée remontent à 2006 entre Peter Bloon, directeur du musée suisse, et Hawas qui a refusé de payer n’importe quelle somme au collectionneur allemand.

 

 




Equipe du journal électronique:
Equipe éditoriale: Névine Kamel- Howaïda Salah -Thérèse Joseph
Assistant technique: Karim Farouk
Webmaster: Samah Ziad

Droits de reproduction et de diffusion réservés. © AL-AHRAM Hebdo
Usage strictement personnel.
L'utilisateur du site reconnaît avoir pris connaissance de la Licence

de droits d'usage, en accepter et en respecter les dispositions.