Les grands demeurent éternels
Mohamed Salmawy
Quel est le pire ?
Salama
A. Salama
Les dangers de l’invasion
culturelle
Morsi Attalla
Pour un dialogue national
libanais
Hassan Abou-Taleb
Edito
Edito
Colonisation
Point
d’achoppement majeur du processus de paix israélo-palestinien, la poursuite de
la colonisation juive en Cisjordanie doit faire l’objet d’un débat en marge de
l’Assemblée générale de l’Onu à New York, dont les travaux ont commencé le 16
septembre. L’Arabie saoudite avait demandé une réunion spéciale à l’Onu sur le
sujet, qui sera également à l’ordre du jour d’une réunion à New York du
Quartette international pour le Proche-Orient avec le groupe arabe, ainsi que
d’une réunion des ministres arabes des Affaires étrangères ce mercredi 24
septembre.
Cette
question devient de plus en plus brûlante avec la recrudescence des agressions
de colons hébreux contre des Palestiniens de la Cisjordanie. Incendies de
champs, actes de vandalisme, attaques physiques et même des tirs d’armes à feu
; ces violences répétées ont franchi un nouveau seuil la semaine dernière,
faisant quatre blessés par balles dans un village palestinien du nord de la
Cisjordanie, Assira Al-Qiblia.
Les actes de violence commis par les colons sont souvent des manifestations de
force destinées à éloigner des Palestiniens de champs proches des colonies ou
même à dissuader les autorités de démanteler des colonies sauvages.
La
gravité de la situation a soulevé une polémique au sein d’Israël. De hauts
responsables militaires israéliens ont exprimé leur inquiétude, réclamant un
renforcement des effectifs de la police et des sanctions plus sévères des
tribunaux à l’encontre des colons fauteurs de troubles. Ces derniers ont accusé
les militaires d’être restés les bras croisés durant les violences, l’armée
affirmant au contraire avoir fait tout son possible pour les stopper et
renvoyant la balle à la police, seule chargée de procéder à des arrestations
s’agissant d’Israéliens. Cette polémique israélo-israélienne où militaires,
policiers et tribunaux se renvoient la balle, est la preuve du laisser-faire
des autorités de l’Etat hébreu.
« Les
violences contre les villageois d’Assira Al-Qiblia ne sont qu’un cas parmi des centaines d’agressions
commises à l’encontre de Palestiniens », a souligné l’organisation israélienne
de défense des droits de l’homme B’Tselem. « Les
colons fautifs jouissent d’une impunité. On ne les arrête pas et, si on les
arrête, on ne les juge pas. Et, si on les juge, ils sont condamnés à des peines
ridiculement légères », a-t-elle ajouté.
Cette
impunité se double d’un encouragement constant par les autorités israéliennes
des activités de colonisation. En août dernier, le mouvement anticolonisation israélien « la Paix maintenant » avait
indiqué que la construction de logements dans les colonies israéliennes de
Cisjordanie avait pratiquement doublé depuis le début 2008 par rapport à la
même période de 2007.