Al-Ahram Hebdo, Opinion |Mohamed Salmawy,  Les grands demeurent éternels
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 Semaine du 24 au 30 Septembre 2008, numéro 733

 

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Opinion

Les grands demeurent éternels
Mohamed Salmawy
 

La commémoration du jour de la mort est une tradition qui remonte à très loin et qui était bien ancrée dans l’histoire ancienne. Les fresques des grandes tombes pharaoniques illustrent les pleureuses qui hurlaient et se lamentaient sur le sort de la personne décédée et étaient rémunérées. D’ailleurs, elles touchaient une somme d’argent de plus en plus grande plus les cris s’élevaient et les lamentations se multipliaient. 

A l’époque moderne, le monde civilisé célèbre la naissance et non la mort des grands qui ont fait l’Histoire, car les grands restent éternels dans les annales de l’Histoire et ne meurent pas. Ainsi, avons-nous célébré le centenaire et noces d’or de la naissance d’un grand nombre d’hommes de lettres à travers le monde. Leurs noms ne sont pas éternisés par les cérémonies de condoléances qui commémorent la date de leur mort, mais c’est leur date d’anniversaire qui reste célèbre, car la mort n’est pas une occasion de célébration. La France ne célèbre pas chaque année la mémoire de la mort de Molière  ; l’Allemagne non plus ne célèbre pas la mort de Goethe, ni l’Espagne celle de Cervantes. Mais vous trouverez plutôt des cérémonies périodiques organisées pour célébrer la naissance de la plupart des grands noms. D’ailleurs, c’est la naissance qui les a mis au monde et qui a fait d’eux des talents, ayant enrichi l’humanité, chacun dans son domaine.

J’avais eu l’occasion l’hiver dernier de rencontrer l’ex-premier ministre finlandais, Paavo Lipponen, qui a été désigné responsable des cérémonies qui étaient organisées à ce moment-là, pour célébrer le centenaire de la naissance du grand romancier finlandais Mika Waltari. C’est l’auteur d’un des plus célèbres romans mondiaux qui n’est autre que Sinouhé l’Egyptien qui a eu de larges échos et qui a été traduit dans la plupart des langues. Nous avons trouvé beaucoup de points communs entre le romancier finlandais et notre grand écrivain Naguib Mahfouz, et ceci après plusieurs séances de discussions. A l’issue de ces séances, nous avons décidé de tenir une grande cérémonie pour célébrer la naissance de Naguib Mahfouz en décembre prochain au siège de l’Union des écrivains en Egypte. Il était convenu que c’est l’ex-premier ministre finlandais qui l’inaugurera et que l’agenda des célébrations comporterait un colloque international intitulé « L’histoire de l’Egypte ancienne entre Naguib Mahfouz et Mika Waltari ». Des écrivains et des chercheurs d’Egypte et de Finlande sont attendus à ce colloque pour un dialogue conjoint.

Ce colloque coïncidera avec la cérémonie annuelle de l’Université américaine du Caire (l’AUC) organisée à l’occasion de la célébration de la naissance de Mahfouz et qui célèbre sa naissance et non sa mort. Au cours de cette cérémonie, l’AUC désigne le lauréat du prix qui porte son nom et invite à cette occasion une personnalité éminente pour prononcer une allocution sur Naguib Mahfouz. Il y a deux ans, Nadine Gordimer, prix Nobel de littérature, avait prononcé le discours mémorial alors que j’ai eu l’honneur de prononcer l’allocution l’an dernier.

La semaine dernière, un nombre d’écrivains iraqiens qui étaient présents à l’Union des écrivains voulaient célébrer le grand poète iraqien Mohamed Mahdi Al-Gawahri, à l’occasion de la onzième mémoire de sa mort. Mais lorsque le programme de la cérémonie nous a été proposé, nous nous sommes rendu compte que l’occasion coïncidait également avec le centenaire de la naissance d’Al-Gawahri. Nous avons alors décidé de changer l’événement pour célébrer le centenaire de sa naissance. D’ailleurs, le Dr Medhat Al-Gayar, président du colloque, n’a pas omis dans son discours d’ouverture de faire l’éloge de ce changement introduit par l’Union des écrivains d’Egypte.

C’est ainsi que les grands de notre monde doivent être célébrés. Et c’est ainsi que leur mémoire doit être éternisée dans les annales de l’Histoire et non pas par les cris et les lamentations comme le faisaient les pleureuses dans les funérailles des temps anciens.

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