Al-Ahram Hebdo, Evénement |
  Président Morsi Attalla
 
Rédacteur en chef Mohamed Salmawy
Nos Archives

 Semaine du 24 au 30 Septembre 2008, numéro 733

 

Contactez-nous Version imprimable

  Une

  Evénement

  Dossier

  Nulle part ailleurs

  Invité

  Egypte

  Economie

  Monde Arabe

  Afrique

  Monde

  Opinion

  Société

  Arts

  Idées

  Livres

  Littérature

  Visages

  Environnement

  Voyages

  Sports

  Vie mondaine

  Echangez, écrivez



  AGENDA


Publicité
Abonnement
 
Evénement

Bourse. La croissance importante de l’économie égyptienne enregistrée lors de l’année fiscale 2007/2008 pourrait être touchée dans un proche avenir par la forte chute du marché boursier national. Explications.

Des effets à craindre

Avec 7,2 %, l’Egypte a réalisé en 2007/08 un taux de croissance jamais connu. Une semaine après l’annonce de ce chiffre, la Bourse égyptienne, suite à une chute sans précédent des marchés financiers internationaux, a perdu près de 12 % de sa valeur en deux jours. De quoi poser une question : Comment les répercussions de la crise financière mondiale se répercuteront-elles sur l’économie égyptienne ?

Selon Riham Al-Dessouqi, analyste économique auprès de la Banque d’investissement Beltone, « il existe une relation indirecte entre la chute de la Bourse et la performance de l’économie. Cette chute aggravera sans doute le déficit de la balance commerciale égyptienne. Car la vente massive d’actions par les investisseurs étrangers pour faire face à la crise chez eux implique la sortie des capitaux en dollars. Ce qui aura une influence négative sur la valeur de la livre égyptienne vis-à-vis du dollar. La facture des importations deviendra de plus en plus lourde, creusant davantage le déficit commercial ».

Avant la crise, le dollar avait enregistré une hausse pour s’aligner à 5,42 L.E. A noter que le billet vert avait atteint son niveau le plus bas en août dernier avec 5,29 L.E. Et cette semaine, il a atteint son niveau le plus élevé avec 5,49 L.E. « L’affaire n’est pas encore terminée. La fuite continue des étrangers mènera à d’autres hausses du dollar. Et c’est ainsi que les potentiels du commerce de l’Egypte avec l’étranger seront négativement influencés. C’est un cercle vicieux qui aura sans doute des répercussions sur la performance de l’économie égyptienne en début d’année prochaine », ajoute Al-Dessouqi.

Un responsable du marché financier, qui a requis l’anonymat, voit les événements d’un œil différent. Pour lui, la performance de la Bourse n’est qu’un indicateur de l’économie réelle. Or, cette dernière a déjà fait face à un véritable défi, celui du taux d’inflation élevé. Ce dernier a battu un nouveau record en août dernier avec 25,1 %. « Les chutes boursières successives de ces 8 derniers mois annonçaient en fait un krach. Dans 80 % des cas où il y a eu une forte chute des marchés monétaires, une crise économique a suivi. Le taux de croissance a vraiment enregistré son niveau le plus élevé au cours de l’année 2007-2008, mais il a chuté lors du dernier trimestre fiscal (mai-juillet 2008), pour atteindre 6,8 %. Ces turbulences boursières mèneront à une autre baisse au cours du premier trimestre 2009 ».

Pour Samir Radwan, la crise dont est victime la Bourse égyptienne est une crise importée qui n’a aucune relation avec la dynamique et la performance locales de la Bourse. « Les gains tirés de la Bourse ont été à hauteur de 200 % ces trois dernières années. Quoi vouloir de plus pour un investisseur ? En même temps, les investisseurs étrangers ont besoin de leur argent. C’est l’art de la Bourse ... la spéculation. De quoi donc s’inquiéter ? », se demande Radwan, en assurant qu’il y aura danger si la chute boursière dure deux ou trois mois. Car « cela mènera à une baisse des investissements et par conséquent, le taux de croissance fléchira », avertit-il.

Ahmad Helmi, analyste financier chez Prime Securities, estime enfin que la perte par le Case 30 de 5 000 points en 4 mois, passant de 12 000 à 7 000 points, a coûté cher à l’économie du pays. La capitalisation boursière a baissé de 200 milliards (de 900 à 700 milliards). « Ce qui est la principale cause du report de la mise en vente du deuxième réseau de téléphonie fixe », juge-t-il.

Dahlia Réda et Névine Kamel

Retour au sommaire

 




Equipe du journal électronique:
Equipe éditoriale: Névine Kamel- Howaïda Salah -Thérèse Joseph
Assistant technique: Karim Farouk
Webmaster: Samah Ziad

Droits de reproduction et de diffusion réservés. © AL-AHRAM Hebdo
Usage strictement personnel.
L'utilisateur du site reconnaît avoir pris connaissance de la Licence

de droits d'usage, en accepter et en respecter les dispositions.