Rentrée Universitaire.
Deux nouveautés marquent la rentrée 2008-09, le statut
salarial des professeurs et les stages de formation au
profit des étudiants. Mais sur le fond, les problèmes
restent entiers.
Rebelote !
17
universités publiques et 113 instituts ont ouvert leurs
portes samedi pour accueillir 2,8 millions d’étudiants.
Les études ont également commencé dans les 16 universités
privées et étrangères que compte l’Egypte.
La rentrée 2008-2009 comprend deux nouveautés. La première
se rapporte à la rémunération des professeurs. Il s’agit de
l’application du projet gouvernemental sur le statut
salarial des professeurs liant l’augmentation des salaires à
trois conditions principales concernant la qualité de
l’enseignement, à savoir le nombre de cours donnés qui ne
doit pas être inférieur à 28 heures par semaine, la présence
de l’enseignant au moins 4 jours par semaine et la qualité
des recherches. Le projet avait été fortement critiqué par
les enseignants qui l’ont considéré comme une « humiliation
», car l’augmentation des salaires constitue un droit
légitime. Pourtant, le ministre de l’Enseignement supérieur,
Hani Hilal, a annoncé à l’occasion de la rentrée que
l’objectif de ce projet était d’encourager les enseignants à
améliorer leur compétence, puisque 80 % d’entre eux ne
travaillent qu’à « mi-temps », d’autant plus que la plupart
ne présente que très peu de recherches. « Une augmentation
de salaire de 100 % nécessite des milliards de L.E., ce que
le gouvernement ne pourrait pas fournir. Ce projet est donc
une première étape pour récompenser ceux qui travaillent
plus », a révélé le ministre. Les professeurs d’université
avaient organisé une grève en mars dernier pour réclamer une
amélioration de leurs conditions salariales. Cette rentrée
fera office de test pour l’application du nouveau système.
La deuxième nouveauté concerne les étudiants. Les deux
grandes universités, à savoir l’Université du Caire et
l’Université de Aïn-Chams, ont décidé de fournir
gratuitement des stages en informatique et en langues
étrangères dans le but d’améliorer le niveau des étudiants
sur le marché du travail et résister à la concurrence
imposée par les diplômés des universités privées et
étrangères. Les deux universités ont également signé des
contrats avec de grandes compagnies pour organiser des
stages de formation destinés aux étudiants des facultés
pratiques, comme l’ingénierie et la pharmacie, durant les
vacances d’été.
Deux nouveautés, mais sans effet sur le règlement des
problèmes de fond de l’enseignement supérieur, comme le
sureffectif qui affecte négativement la qualité de
l’enseignement, l’inadaptation des programmes universitaires
aux nouvelles évolutions scientifiques et technologiques qui
se succèdent à un rythme rapide, ainsi que le niveau bas des
diplômés par rapport à ceux des autres universités.
Mirande
Youssef