Musique Soufie.
La troupe indonésienne d’A Cappella, Daï Al-Nada (ceux qui
appellent au bien) fait depuis quelque temps son chemin sur
les scènes du Caire. Profil.
A force de voix
Le
nom de la troupe d’A Cappella, Daï Al-Nada, est basé sur un
jeu de mot. « Al-Nada en arabe symbolise le bien, la pureté
et en indonésien, le mot signifie une belle mélodie. J’ai
voulu alors jouer avec les significations dans les deux
langues », explique Akhyari.
Sans être accompagnés d’instruments, les sept membres de la
troupe chantent en chœur, micros à la main, des mélodies et
les chansons qui exaltent la miséricorde de Dieu, la vie du
prophète Mohamad mêlant des airs occidentaux, etc. « A
Cappella, ce style de chant sans instruments de musique est
très répandu en Europe et en Occident. Mais au sein du monde
arabe et musulman, ce n’est pas une forme populaire connue.
Quant à chanter en arabe classique, il faut dire que ce
n’est pas facile. Les mots sont phonétiquement différents
aux techniques vocales d’A Cappella. Cela a nécessité
beaucoup de travail et d’entraînement », souligne Nour
Akhyari qui écrit et compose les chansons lui-même. Pour ce,
il tâche de choisir un vocabulaire simple et clair et une
mélodie assez courte, harmonieuse et facile à répéter. Parmi
ces airs, on entend une chanson interprétée à la fois en
arabe, anglais et indonésien. Daï Al-Nada vise à cibler un
très large public arabe aussi bien qu’étranger sans jamais
oublier sa culture d’origine.
La troupe fut créée d’abord en 2003 en Indonésie. Akhyari
explique : « A cette époque, j’étais encore étudiant au
cycle secondaire, mais j’éprouvais dès mon âge tendre un
grand amour pour le chant religieux. J’ai pensé alors avec
mes collègues fonder une troupe pour le chant religieux où
seules les voix comptent. Après les études scolaires, les
membres de la troupe se sont séparés. Je devrais continuer
mes études à l’Université d’Al-Azhar en Egypte. J’ai donc
pensé redonner vie à la troupe en ayant recours à des
étudiants indonésiens d’Al-Azhar ».
Les concerts furent d’abord très limités, mais petit à petit
la troupe a attiré un large public cairote. Les soirées
ramadanesques animées par la troupe sont un succès. D’où la
sortie de leur premier album en mars 2007 sous le titre Mali
rab sewah (je n’ai qu’un Dieu). Jusqu’à la fin du mois du
Ramadan, la troupe continue à animer des concerts dans
différents centres culturels. Mais leur participation au
festival Samaa constitue une expérience bien différente. «
Ce festival nous a donné l’occasion de nous produire côte à
côte avec d’autres chanteurs professionnels du religieux »,
estime Nour Akhyari.
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réalisée par May
Sélim