Pénuries Alimentaires.
Une de nos lectrices exprime son inquiétude devant le
rapport de la Banque mondiale, et appelle à l’élaboration
d’une campagne de sensibilisation contre le gaspillage de
l’eau et de la nourriture.
Gaspiller ou manger, il faut choisir
« 100 millions de personnes vont être exposées au danger de
la faim ». C’est ce qu’a annoncé la Banque Mondiale (BM)
cette semaine, indiquant que la hausse des prix de ces 3
dernières années est la cause de l’exposition de tout ce
nombre au danger de la faim. Selon la BM, l’augmentation des
coûts de l’agriculture et des engrais, les changements
climatiques comme les catastrophes naturelles, le flot des
rivières qui détruisent les récoltes ainsi que la production
du biocarburant sont les causes de la hausse des prix. Tout
ceci m’inquiète et m’incite à parler de notre culture de
consommation de la nourriture et de l’eau. En fait, la
quantité d’aliments que l’on consomme est une des coutumes
qui nous distingue. On n’est pas habitué à manger de petites
quantités. A l’occasion de mariages et d’anniversaires, les
gens payent des milliers pour préparer de grands buffets,
car dans notre culture, les grandes quantités sont un signe
de générosité et de richesse. Malheureusement, dans la
plupart des cas, plus de la moitié de ces quantités ne se
mangent pas et se jettent. En ce qui concerne l’autre
élément essentiel de vie qui est l’eau, on n’a pas encore
appris à la respecter. Les robinets sont usés dans les
écoles, les maisons et les rues qui sont toujours à demi ou
entièrement ouverts, et parfois même s’ils ne sont pas usés,
plusieurs oublient de les fermer, surtout les enfants. Ils
ne savent pas qu’ils commettent un crime contre l’humanité
en gaspillant toutes ces quantités d’eau. Le gaspillage de
l’eau a d’autres formes, on voit par exemple les gens,
surtout les propriétaires des magasins, qui arrosent les
rues avec l’eau dans le but de rafraîchir l’air par temps
chaud. Donc, avec tout ce gaspillage, il y a une nécessité
de penser à une grande campagne de sensibilisation qui
aurait pour but d’informer les gens sur le danger du manque
de nourriture et l’urgence de respecter l’eau et la
nourriture et de ne pas les gaspiller. Il faut aussi
apprendre aux petits enfants le respect de l’eau et de la
nourriture. Vraiment, c’est une affaire qui doit avoir la
priorité dans le plan gouvernemental et même dans la société
civile pour que ce pays ne s’expose pas au danger de la
faim.
Yossra El Sherbini,
Le Caire.
Du principe de la réciprocité ...
J’étais bien déçu en apprenant que la grande personnalité
chrétienne d’Egypte, le pape Chénouda III, chef de l’Eglise
copte, avait été contraint de passer les contrôles à
Heathrow, bien qu’il détienne un passeport diplomatique.
Ainsi, je me suis demandé pourquoi on nous traite de cette
façon seulement parce qu’on est des Arabes, et même les
personnalités religieuses et les plus respectueuses
s’exposent aux même mesures exagérées, car elles sont de
nationalité arabe. Mais la décision du ministère des
Affaires étrangères, Ahmad Aboul-Gheit, m’a un peu apaisé.
Ce dernier a donné des consignes pour renforcer les
contrôles de sécurité dans les ports et aéroports du pays
pour les diplomates britanniques, ceci afin d’appliquer le
principe de la réciprocité et traiter les responsables
britanniques de la même manière.
Ashraf Sabri,
Alexandrie.
Au secours, aidez-nous !
Quand est-ce que nous allons trouver une solution à ce
problème éternel qu’est la circulation ? La circulation au
Caire est insupportable avec ces milliers de véhicules
encombrant les rues d’une façon éprouvante. Les voitures
sont trop nombreuses et les citoyens aussi, et le résultat
est que rien ne va pas et tout le monde s’énerve pour tout
et pour rien. En plus, les gens sont toujours en train de se
disputer avec les conducteurs des autobus, notamment pour
les arrêts qui sont introuvables.
Toutes les voitures utilisent les klaxons dans les rues
d’une façon inhumaine et pas du tout civilisée.
Il faut absolument se dépêcher de trouver une solution car
Le Caire est en train d’exploser de tout bord.
Hassan Hussein,
Alexandrie.
Farouk Hosni, un choix judicieux
Je suis un lecteur fidèle de ce journal pour lequel j’ai
beaucoup d’estime vu qu’il nous permet de nous exprimer
librement et de nous sentir mieux dans nos plumes. En effet,
j’ai lu dans le numéro 709 à la page Opinion un article
intitulé Le match de l’Unesco à la télévision, pour la
candidature de M. le ministre Farouk Hosni au poste de
directeur général de l’Unesco, ce dernier est soutenu par
pas mal de politiques, y compris l’ancien ministre français
de la Culture, Jack Lang. Et ce malgré la propagande
d’Israël et sa crainte de voir élire un dirigent arabe.
Alors je me demande, pourquoi les Etats arabes ne s’unissent
pas afin de montrer à Israël que les Arabes sont des frères,
et montrer que l’union fait la force, dès lors que l’Egypte
est un pays fort culturellement et fortement reconnu par
l’Unesco pour sa position, sa civilisation ancienne et aussi
son histoire contemporaine influente. Israël ne doit pas
être un obstacle à la candidature de M. Farouk, il faut que
nos chers dirigeants arabes réagissent, plus précisément l’Egypte,
qui doit agir en mettant tous ses moyens, afin de ne pas
perdre cette place importante. Nous comptons sur le
gouvernement pour qu’il fasse de son mieux. Par ailleurs, je
me demande également, pourquoi la Ligue arabe ne soutient
pas l’Egypte. Nous vous soutiendrons car la candidature
égyptienne est un choix judicieux et Israël n’y pourra rien.
Par conséquent, Israël est non seulement l’ennemi des
Arabes, mais de leurs dirigeants et nous ne pouvons accepter
cela. En somme, les traités ne serrent à rien dès lors que
la haine persiste toujours. Donc nous comptons sur l’unité
arabe et l’Etat Egyptien afin de nous offrir ce poste.
Said Djae Omar,
Egypte.
Tableau d’honneur
Fidèle lecteur de votre journal depuis des années et parfois
rédacteur occasionnel, j’ai parfois envie d’applaudir en
lisant des articles que je trouve si bien écrits et dont le
thème est à la pointe de l’actualité.
Il y a des sujets bouleversants, sur les enfants des rues,
sur les problèmes quotidiens de certaines femmes, les
difficultés pour se loger ou se nourrir. Par exemple,
l’éloge fait à ce fonctionnaire qui gagne 250 livres par
mois et qui a refusé de se laisser corrompre par un don de
35 000 livres pour une signature.
Les mises au point faites sur l’environnement, car nous
allons droit vers une catastrophe planétaire si nous ne
restons que spectateurs.
Les événements culturels et la découverte des associations
qui s’occupent des non-voyants, etc. Pourquoi ne feriez-vous
pas une fois par mois un tableau d’honneur en présentant
l’article et le rédacteur ou la rédactrice qui a retenu
votre attention et qui a mérité d’être mentionné sur le
tableau d’honneur ?
Ce n’est qu’une suggestion.
Jean Claude Brana,
France.
Elargir les horizons
L’article intitulé Par la magie du toucher, publié dans le
numéro 709 et parlant d’une initiative faite en faveur des
non-voyants, a attiré mon attention. Le Musée du Caire a
consacré chaque mercredi pour les visites de groupes
non-voyants, des élèves des écoles pour aveugles dans
l’objectif de les sensibiliser à l’histoire de l’Egypte en
palpant des doigts des objets du musée, et de leur permettre
d’élargir leurs connaissances. En fait, c’est une initiative
qui m’a bien plu car donner plus d’importance et
s’intéresser au sort des handicapés est un travail positif
qui aide ces derniers à retrouver goût à la vie, à sentir le
soutien de la société, ce qui leur donne confiance en
eux-mêmes, les débarrasse du sentiment de crainte qu’ils
éprouvent vis-à-vis des gens qui les entourent ou de la gêne
qu’ils ressentent à se mouvoir parmi les voyants.
L’initiative du Musée du Caire devrait être répandue dans
tous les lieux culturels.
Mona
Hassan,
Le Caire.