Al-Ahram Hebdo, Afrique | L’opposition crie à l’illégalité
  Président Morsi Attalla
 
Rédacteur en chef Mohamed Salmawy
Nos Archives

 Semaine du 23 au 29 avril 2008, numéro 711

 

Contactez-nous Version imprimable

  Une

  Evénement

  Enquête

  Nulle part ailleurs

  Invité

  Egypte

  Economie

  Monde Arabe

  Afrique

  Monde

  Opinion

  Société

  Arts

  Idées

  Littérature

  Visages

  Environnement

  Voyages

  Sports

  Vie mondaine

  Echangez, écrivez



  AGENDA


Publicité
Abonnement
 
Afrique

Zimbabwe . La tension s’aggrave trois semaines après les élections générales. Le nouveau comptage partiel des votes pourrait renverser les résultats des législatives. 

L’opposition crie à l’illégalité 

Ce nouveau comptage intervient alors que la crainte d’une explosion de violence ne cesse de croître dans ce pays en plein marasme économique, où l’hyperinflation frôle les 165 000 % sur l’année.

Le nouveau comptage est prévu dans 23 des 210 circonscriptions du pays, où les Zimbabwéens avaient voté le 29 mars pour élire leur président, députés, sénateurs et conseillers municipaux. L’Union nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique (Zanu-PF) du président Mugabe, au pouvoir depuis l’indépendance en 1980, a officiellement perdu les législatives. Mais les résultats du nouveau comptage, réclamé par le régime qui a invoqué des irrégularités, pourraient lui permettre de récupérer sa majorité à la Chambre des députés où la Zanu-PF n’a remporté que 97 sièges contre 109 au Mouvement pour le changement démocratique (MDC), principal parti d’opposition. Le MDC de Morgan Tvsangirai, qui revendique la victoire aux législatives comme à la présidentielle, a vainement saisi la Cour suprême pour tenter de s’opposer à l’opération. En outre, la justice a jugé irrecevable son recours pour obtenir la publication immédiate des résultats de la présidentielle. Le report de leur publication a donné corps aux craintes de l’opposition. Par avance, cette dernière a rejeté le résultat de ce nouveau décompte en estimant que le régime tente de récupérer frauduleusement le contrôle du Parlement. « Nous n’accepterons pas l’issue de ce soi-disant nouveau comptage. C’est une procédure illégale », a déclaré à l’AFP le porte-parole du MDC, Nelson Chamisa.

En plus, l’opposition zimbabwéenne a accusé le régime du président Robert Mugabe d’être parti en « guerre » contre la population depuis les élections du 29 mars, évoquant dix morts, plus de 500 hospitalisés, 3 000 familles ont été déplacées et quelque 400 de ses militants arrêtés. « Une guerre est en cours au Zimbabwe, menée par le régime de Mugabe contre la population. Le régime a laissé la violence se déchaîner contre son peuple », a déclaré le secrétaire général du Mouvement pour le changement démocratique (MDC), Tendai Biti.

En effet, l’Union nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique (Zanu-PF) a reconnu implicitement la défaite du président Mugabe, indiquant qu’aucun candidat n’avait obtenu la majorité absolue. Mais elle s’est rangée en ordre de bataille derrière son chef en vue d’un second tour. Le MDC, qui est convaincu d’avoir gagné la présidentielle au premier tour, accuse depuis plusieurs jours le régime de s’être lancé dans une campagne d’intimidation visant à forcer les électeurs à voter Mugabe au second tour.

Afin de mettre terme à la crise zimbabwéenne, Tvsangirai a appelé la communauté internationale à intervenir dans cette question. A cet égard, les capitales occidentales ont appelé à l’annonce rapide des résultats des élections générales au Zimbabwe, demandant à l’Onu et l’Union africaine de jouer un rôle actif dans la résolution de la crise dans ce pays d’Afrique australe. « Vous ne pouvez pas avoir des élections si vous n’avez pas l’intention de publier les résultats », a déclaré le président américain George W. Bush lors d’une conférence de presse à Washington avec le premier ministre britannique Gordon Brown. Avis partagé par la Commission européenne, elle a demandé la publication immédiate des résultats de l’élection, estimant que tout nouveau retard serait « inacceptable » et perçu « comme un blocage au processus démocratique dans le pays ».

Quant au secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, il a également appelé l’Afrique australe à « une action décisive ». Répondant à cet appel, les dirigeants africains membres de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) avaient renouvelé le mandat du président sud-africain Thabo Mbeki comme médiateur dans la crise. Dans un communiqué, ils se sont contentés d’appeler à la publication rapide des résultats électoraux .

Maha Salem 

 




Equipe du journal électronique:
Equipe éditoriale: Névine Kamel- Howaïda Salah -Thérèse Joseph
Assistant technique: Karim Farouk
Webmaster: Samah Ziad

Droits de reproduction et de diffusion réservés. © AL-AHRAM Hebdo
Usage strictement personnel.
L'utilisateur du site reconnaît avoir pris connaissance de la Licence

de droits d'usage, en accepter et en respecter les dispositions.