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 Semaine du 8 au 14 août, numéro 674

 

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Afghanistan. Confronté à l’épineuse crise des otages sud-coréens et à l’opposition des Talibans, le président Karzaï est allé aux Etats-Unis demander l’aide de son puissant allié américain.

Karzaï en quête de solutions

La détérioration de la situation en Afghanistan, le sort des 21 otages sud-coréens aux mains des Talibans, l’augmentation des victimes civiles dans le pays, le développement économique du pays, l’opposition des Talibans et le trafic de drogue. Tels étaient les principaux dossiers débattus lors de la rencontre du président américain George W. Bush et de son homologue afghan, Hamid Karzaï, lors de la visite de ce dernier aux Etats-Unis dimanche et lundi derniers.

En tête de liste des sujets discutés figurait l’épineux dossier iranien. Le gouvernement afghan estime que l’Iran « a été une aide et une solution. Nous avons des relations très très bonnes, très très étroites avec l’Iran, qui a été un soutien pour l’Afghanistan, dans notre processus de paix et dans la lutte contre le terrorisme et contre le trafic de drogue », a insisté Karzaï. Ces déclarations sont diamétralement opposées à la ligne adoptée par le gouvernement américain, qui a toujours accusé Téhéran de financer le terrorisme, d’armer les insurgés en Iraq et en Afghanistan et de chercher à fabriquer la bombe atomique. « L’Iran joue sur les deux tableaux dans les rues d’Afghanistan. Je pense qu’ils agissent pour aider le gouvernement afghan. Je pense qu’ils agissent pour aider les Talibans, y compris en fournissant des armes », a ainsi déclaré le ministre américain de la Défense, Robert Gates.

Le dossier iranien ne constitue pas l’unique sujet de controverse discuté lors de la rencontre. D’autres aussi importants sont la sécurité et la résurgence talibane qui embrase le pays. Six ans après l’intervention américaine en Afghanistan, la sécurité demeure toujours fragile à cause des « étudiants en théologie » qui contrôlent toujours une bonne partie du pays à cause de l’impuissance des forces de coalition à freiner leur montée. Aussi, le président afghan a-t-il rappelé à son homologue que, depuis le début de cette année, plus de 600 civils ont été tués dans les violences, dont environ la moitié ont été victimes de « dommages collatéraux » des forces internationales, des drames qui rendent les forces occidentales de plus en plus impopulaires et érodent la crédibilité de M. Karzaï.

 

Production record

Abordant le dossier de la drogue qui ne cesse d’empirer dans le pays, les deux chefs ont discuté de la nouvelle production record attendue cette année dans les régions du sud de l’Afghanistan, contrôlées par les Talibans qui financent une partie de leur activité avec ce trafic. L’an passé, Hamid Karzaï avait rejeté un projet américain qui prévoyait de répandre des herbicides sur les champs de pavot, une mesure néfaste pour le bétail, les autres cultures et l’eau potable. « Les liens entre la rébellion des Talibans et l’industrie de la drogue sont de plus en plus troublants », pointait pourtant un récent rapport du département d’Etat.

Enfin, les deux présidents ont consacré aussi une part importante de leurs discussions à la crise des otages sud-coréens actuellement bloquée. Les Talibans retiennent en otage 21 travailleurs humanitaires sud-coréens, depuis le 19 juillet. Ils ont déjà tué deux autres membres du groupe et exigent la libération de prisonniers afghans en échange de celle des otages. Mais Kaboul, très critiqué par Washington pour avoir accepté un tel échange de prisonniers en mars dernier, refuse désormais par principe de céder aux demandes des preneurs d’otages.

« Nous allons tout essayer pour qu’ils soient libérés en toute sécurité », a déclaré M. Karzaï, tout en précisant que son gouvernement refuserait toute concession susceptible d’encourager d’autres prises d’otages à l’avenir. En effet, les Talibans ont menacé dimanche dernier de tuer « à tout moment » d’autres otages sud-coréens, tout en se disant prêts à rencontrer des négociateurs sud-coréens pour tenter de parvenir à un accord. « Au cours des deux derniers jours, nous n’avons eu aucun contact avec les Coréens ou le gouvernement de Kaboul », a déclaré le porte-parole des Talibans, Youssouf Ahmadi. « Aussi est-il inévitable de tuer des otages, et comme nous n’avons fixé aucun ultimatum, ils peuvent être tués à n’importe quel moment, à tout moment », a-t-il ajouté .

Maha Salem

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