Al-Ahram Hebdo, Voyages | Suzanne Mahmoud, « Nos stagiaires produisent aujourd’hui des œuvresinspirées de l’art islamique »
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 Semaine du 7 au 13 novembre 2007, numéro 687

 

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Voyages

3 questions à, Suzanne Mahmoud, directrice de l’Institut des métiers archéologiques.

« Nos stagiaires produisent aujourd’hui des œuvresinspirées de l’art islamique »

Al-Ahram Hebdo : L’institut existe depuis les années 1960, qu’est-ce qu’il a alors présenté à l’archéologie au cours de cette longue période ?

Suzanne Mahmoud : Il contribue depuis sa création à la restauration des monuments coptes et islamiques et cela en entraînant les enfants qui faisaient l’école buissonnière. Depuis mon arrivée à la tête de cet institut, on a participé à la restauration de plusieurs monuments islamiques et coptes comme la mosquée Al-Saleh Talaë, l’église de l’amba Chénouda au Vieux-Caire et celles de Haret Zoweila dans le quartier populaire de Bab Al-Chaariya. On a aussi intégré de nouvelles activités au sein de l’institut. Nos stagiaires produisent aujourd’hui des œuvres artistiques inspirées de l’art islamique que l’on écoule dans les différents bazars et marchés comme à Khan Al-Khalili. J’ai pensé aussi mettre en valeur de tels objets en les présentant dans le cadre des expositions internationales se déroulant au Caire. C’est en effet ce qu’on a fait lors de la Foire internationale  de 2005 où on a été primé.

— Est-ce que les travaux de l’institut se limitent à la ville du Caire ?

— Absolument pas. Nous avons installé une antenne à Rosette, qui se situe juste derrière le musée régional. Celle-ci a permis de restaurer presque tous les monuments que renferme Rosette à l’instar de la maison Al-Amasili, les mosquées du cheikh Qandil et Al-Orabi. Cet institut restaure aussi beaucoup de monuments dans le Delta, comme par exemple le mausolée de sidi Mohamad Al-Morchédi. D’autre part, cette école de Rosette comprend une section de tapisserie manuelle dont les décorations sont inspirées des ornements coptes et islamiques. Ces tapis sont en général présentés comme cadeaux aux différents ministères et au Conseil suprême des antiquités.

— Quels sont les objectifs que vous souhaitez réaliser prochainement ?

— J’espère que l’on participera à la Foire internationale du Caire une fois tous les trois ans. J’aimerais aussi augmenter la production et les ventes, de sorte que l’institut soit rentable. Ainsi, nous pourrons améliorer les revenus de nos artisans et les encourager à continuer d’accomplir leur mission et, par conséquent, d’élever leur conscience patrimoniale.

Propos recueillis par D. E.

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Un chef-d’œuvre sauvé 

Les travaux de restauration entamés à la banque Misr située au centre-ville du Caire sont un exemple que Suzanne Mahmoud, directrice de l’Institut des métiers archéologiques, considère comme le chef-d’œuvre par excellence réalisé par l’institut. Ce magnifique édifice est inscrit par le Conseil Suprême des Antiquités (CSA) comme monument historique. « Suite à un incendie, la moitié du deuxième étage a été complètement brûlée, y compris tous ses composants : les portes en bois, les meubles et encore le plafond orné de verre coloré », explique la directrice. Le CSA devait avoir recours à l’une des maisons étrangères de restauration qui avait demandé au moins 30 millions L.E. Mais l’institut a relevé le défi.

Pour la directrice, avant de commencer les travaux de restauration, l’institut devait étudier l’architecture et la décoration de la moitié intacte afin d’en faire l’homologue. Ensuite, les artisans égyptiens, que ce soit architectes, menuisiers, dessinateurs ou décorateurs, ont consacré leurs efforts pour rendre à la banque sa gloire d’antan. « Le travail sur terrain a pris presque un an et demi et le budget a été estimé à 700 000 L.E. », se rappelle la directrice. Et ce, sans oublier les difficiles conditions de travail, puisque les restaurateurs opéraient à partir de 15h, c’est-à-dire après le départ des employés de la banque.

Après la fin de la restauration, « beaucoup d’archéologues n’ont pas pu distinguer la partie restaurée de l’intacte, affirmant en fait l’habilité des artisans de l’Institut des métiers archéologiques », renchérit la directrice.

 




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