Football. Le 9 novembre, Ahli fournira un dernier effort face à l’Etoile du Sahel (Tunisie) pour remporter la Ligue d’Afrique des champions. Une avalanche de records est aussi à la clé en cas de victoire.

Ahli joue une nouvelle consécration

90 minutes, c’est ce qui reste à jouer dans l’édition de la Ligue d’Afrique des champions 2007. Mais elles promettent du spectacle : c’est le match retour de la dernière chance pour Ahli qui affrontera l’Etoile du Sahel (Tunisie) ce vendredi 9 novembre au Stade du Caire en finale. Si les Rouges, doubles tenants du titre, l’emportent, ils afficheront leurs noms en lettres d’or : le club sera le premier à avoir remporté six titres de champions d’Afrique, trois coupes consécutives en plus d’un troisième ticket d’affilée au Japon pour participer à la Coupe du monde des clubs.

Tous les pronostics sont en faveur des Egyptiens après la gestion avec succès du choc à l’extérieur (0-0 à Sousse) il y a deux semaines. Mais rien n’est gagné ! « Nous n’avons pas perdu en Tunisie, c’est déjà quelque chose. Mais cela ne veut pas dire que nous avons remporté la coupe. Nous avons mis en garde nos joueurs, il reste des efforts à faire si nous voulons être sacrés champions », a déclaré Hossam Al-Badri, entraîneur adjoint d’Ahli. En effet, le champion égyptien a réalisé le minimum en Tunisie en se repliant sur ses bases afin de ne pas concéder de buts. Mais là, les choses sont différentes car, en plus de la protection des filets, les hommes de Manuel José Da Silva devront prendre des risques en attaque s’ils veulent s’imposer puisqu’à domicile. « Les adversaires se replient en leur milieu de terrain et tentent de bloquer le chemin vers les buts. Ce n’est pas le cas à l’extérieur, nous trouvons plus d’espaces et mes joueurs expriment mieux leurs qualités offensives », explique Bertrand Marchand, entraîneur des Etoilés. Le technicien français dit vrai, car ses hommes ont remporté deux matchs, concédé deux nuls et perdu autant sur un total de six rencontres disputées à l’extérieur en Ligue d’Afrique. Lorsqu’ils trouvent un peu d’espace, des joueurs tels qu’Amine Chermiti, le Cap-Verdien Gilson Silva et Mohamad Ali Nafkha s’expriment bien et montrent une pointe de vitesse impressionnante. « Nous avons réussi à marquer plusieurs buts à l’extérieur comme face à la JS Kabylie (Alg) et Al-Hilal (Sou) et cela nous a beaucoup aidés à nous retrouver là. Je pense que nous pourrons rééditer cette performance au Caire et remporter la coupe », ajoute Marchand. La confiance du coach a sur quoi reposer : sa paire d’attaque Chermiti-Gilson a multiplié les prouesses sur la scène continentale et marqué jusqu’à présent 10 buts (dont 7 pour Chermiti) lors des 13 dernières rencontres. Ahli a pu tester leurs qualités lors de l’aller où ils n’ont cessé de chatouiller la défense et, sans Essam Al-Hadari dans les cages, le score final aurait sûrement été différent.

Cela doit être un sérieux casse-tête pour Da Silva qui sait que dans ce genre de match, il n’y a pas de cadeaux à faire. Surtout qu’il sera privé de l’un de ses meilleurs éléments et en particulier du rapide Mohamad Barakat, suspendu après avoir écopé un second carton jaune à l’aller (NDLR : Ahli a formulé un appel pour lever ce carton non mérité). « Il est un excellent joueur qui applique à la lettre ce qu’on lui demande. Il possède le talent et la vitesse, et son absence se fera grandement sentir », confirme José. L’international des Pharaons apporte de nombreuses solutions techniques au coach sur le terrain que ce soit sur le flanc droit, en milieu de terrain ou en attaque. Le technicien portugais pourra aussi savourer le retour de son latéral gauche international Sebastiao Gilberto (Angola), absent pour blessure lors du match aller.

A coup sûr, le magicien José, comme il est surnommé par le public égyptien, réserve plus d’un tour dans son chapeau en finale surtout avec un génie comme Mohamad Abou-Treika, capable de tout. Les Tunisiens du Sfaxien peuvent en témoigner après avoir été pris de court par un tir éclair à la 92e minute pour remporter (1-0) au Caire la coupe de Sfax 2006.

Karim Farouk

Le Sfaxien assomme Merrikh

En allant à Khartoum, les Tunisiens du Sfaxien ne pensaient pas qu’ils connaîtraient un tel succès. Battre le Merrikh du Soudan 4-2 en finale aller de la Coupe de la CAF n’était sûrement pas un résultat des pronostics ni même le souhait des supporters tunisiens. Les Noirs et Blancs, qui trébuchent pourtant en championnat national, ont coupé le souffle à leurs hôtes en marquant deux buts par le Congolais Lelo Mbele et l’Ivoirien Blaise Kouassi en moins de quatre minutes. Un début qui a mis Merrikh dans tous ses états jusqu’au coup fatal de Kouassi qui frappe de nouveau pour creuser l’écart à 3-0 à la 18e minute. Les hommes d’Otto Pfister n’ont trouvé leur cadence qu’avec le début de la seconde période où ils ont foncé à l’attaque jusqu’à ce que le Brésilien Paulinho ait réduit l’écart à 3-1. Mais encore une fois Mbele a fait la différence à trois pour tuer tout espoir d’un retour miraculeux avant que le capitaine des Soudanais Fayçal Agab ne réduise le score à 4-2, sur penalty.

Merrikh, grande révélation de cette édition et qui a pu éviter tous les pièges jusque-là, semble maintenant devant une mission impossible lorsqu’il affrontera le Sfaxien à Sfax le 24 novembre prochain.