Al-Ahram Hebdo, Opinion | Morsi Attalla, La démocratie viable
  Président Morsi Attalla
 
Rédacteur en chef Mohamed Salmawy
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 Semaine du 7 au 13 novembre 2007, numéro 687

 

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Opinion

La démocratie viable

Morsi Attalla

Il est certain que l’Etat dont rêvent les citoyens en Egypte est celui qui leur offre la liberté de bouger sans crainte, ni peur. Cet Etat est censé les rendre plus confiants en eux-mêmes et plus aptes à prendre des initiatives inédites, et à innover. A l’ombre de cet Etat, le citoyen œuvre, en toute sécurité, dans le cadre des lois justes et équitables, sans discriminations. L’Etat démocratique est celui qui incite tous ses citoyens à bien connaître leurs droits d’une part et à ne pas manquer aux devoirs qu’ils doivent dûment accomplir, d’autre part. Il est certain également que l’opinion publique soutient sur toute la ligne l’Etat qui protège l’édifice démocratique et qui fait fi à tous genres de dépassements. Il prépare le terrain au climat sain qui respecte la pensée et l’opinion de tous les citoyens sous l’ombrelle de l’entente nationale entre les différentes tendances. Dans un tel contexte, les citoyens doivent comprendre que l’unique interdit dans la pratique démocratique est l’abus de liberté. D’autant plus que toute manipulation de la liberté, quels que soient l’appellation utilisée ou le prétexte, est une atteinte à toutes les destinées du pays.

En d’autres termes, il nous faut réaliser une entente nationale autour de la conception juste de la liberté qui donne naissance à une démocratie au sens propre du terme.

A mon sens, la liberté réelle, avec bien sûr a priori la liberté de la presse, ne se limite pas aux seuls slogans et emblèmes creux. Elle est, par contre, une méthode de raisonnement et un comportement qui mettent en avant l’exemple idéal à suivre et l’observance des règlements qui vont de pair avec les principes constitutionnels et le respect de la souveraineté de la loi qui est le pilier de la gouvernance dans les pays démocratiques.

L’indépendance de la justice et son immunité représentent l’autre côté de la balance qui réalise l’équilibre entre les différents pouvoirs.

Pour que le rêve de la liberté de la presse voie le jour, une série de garanties doit être instaurée avec en priorité celle de la sécurité du citoyen, de sa vie, de sa liberté et de ses propriétés. Le citoyen doit manifester du respect envers l’Etat et doit avoir foi en sa capacité de se dresser face à tout ce qui est déstabilisateur et à tout dépassement à l’encontre de la légitimité et du pouvoir. Tout ceci doit aller de pair avec une compréhension correcte de la démocratie qui permet l’épanouissement du rôle des institutions légitimes. D’autant plus que la démocratie ne peut jamais se réaliser dans un climat de rumeurs et de mensonges. Au contraire, elle voit le jour, elle prospère à l’ombre d’un climat où le mot d’ordre est l’engagement strict au code de déontologie de la presse et au respect des institutions exécutives, législatives et juridiques légitimes.

Sans aucun doute, plus les règles de la liberté démocratique sont ancrées, plus le dialogue gagne en largeur, et plus les canaux ainsi que les moyens de communication deviennent diversifiés. Le dialogue est la preuve de la vitalité et de la liberté de la société parce que son absence est synonyme de crainte et non de sécurité, d’oppression et non de conviction. Par conséquent, le langage de la force et de la riposte prévaut alors. Tandis que l’encouragement de la culture du dialogue représente un éveil qui revitalise la société et qui permet à tout le monde de s’exprimer, par la logique et l’argument.

En fin de compte, je pense que la liberté de la presse signifie le droit d’exprimer son opinion sans injurier ou accuser autrui sans preuve valable. C’est là que réside le fil fin qui sépare le dialogue sain du chaos qui entraîne la mésentente et les luttes destructrices. Le dialogue est le garant d’une entente entre les générations et représente l’un des plus importants emblèmes de la démocratie dans n’importe quelle société.

J’estime que la presse égyptienne est capable de protéger sa liberté en faisant prévaloir la voix de la raison tout en évitant de dévier vers le heurt qui n’est ni dans l’intérêt de la presse, ni dans celui du gouvernement !

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