Al-Ahram Hebdo,Monde Arabe | Le cercle vicieux
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 Semaine du 7 au 13 novembre 2007, numéro 687

 

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Palestine. La secrétaire d’Etat américaine, en visite au Proche-Orient pour la troisième fois en six semaines, s’est efforcée de rapprocher Israéliens et Palestiniens avant la conférence de paix attendue dans la dernière semaine de novembre à Annapolis, aux Etats-Unis.

Le cercle vicieux

Plus la date de la conférence de paix au Proche-Orient s’approche, plus les tractations s’intensifient et plus les visites de responsables se multiplient. Objectif : tenter de concilier les positions bien divergentes des Israéliens et des Palestiniens mais surtout sauver la face des Etats-Unis qui, vu l’imbroglio iraqien, veulent se donner l’impression qu’ils ont contribué à la résurrection du processus de paix. C’est dans ce contexte que la secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice a effectué sa huitième visite dans la région, dimanche et lundi derniers. Suite à sa rencontre avec le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbass, elle a estimé lundi que la réunion internationale sur le Proche-Orient, prévue avant la fin de l’année aux Etats-Unis à Annapolis, pouvait être un « tremplin » pour la conclusion d’un accord de paix avant la fin du mandat du président George W. Bush.

De son côté, M. Abbass a souligné qu’« il y a des progrès dans les préparatifs en vue de lancer des négociations sur le statut final à la conférence d’Annapolis et la transformer en une réelle opportunité pour lancer un processus de paix significatif ».

Des vœux pieux ? Beaucoup ont tendance à le croire d’autant plus que rien de concret n’a été mis en exergue. A son arrivée en Israël, Rice a reconnu que des « discussions difficiles » l’attendaient sur l’élaboration d’un document de travail commun aux deux parties, censé édicter les principes sur lesquels reposera un futur Etat palestinien. D’ailleurs, elle avait indiqué auparavant  qu’elle ne s’attendait pas à un accord dans l’immédiat sur le document commun que les deux parties doivent soumettre à l’approbation des participants à la réunion internationale d’Annapolis, près de Washington, supposée lancer des négociations formelles sur la création d’un Etat palestinien.

« Ils y travaillent encore et comme toujours dans ce genre de situation, ils passent par des discussions compliquées. Je pense qu’elles vont se poursuivre pendant un moment, mais je vais voir si je peux faire quelque chose pour les aider à avancer », a-t-elle ajouté.

 

Exigence israélienne

La secrétaire d’Etat américaine,  s’est heurtée de plus aux exigences sécuritaires d’Israël, lors de ses entretiens à Jérusalem. D’entrée de jeu, la chef de la diplomatie israélienne, Tzipi Livni, a souligné que les impératifs de sécurité d’Israël passaient avant la création d’un Etat palestinien.

« Ce qui signifie : sécurité pour Israël d’abord et, ensuite, création d’un Etat palestinien. Parce que personne ne veut d’un nouvel Etat terroriste dans la région », a poursuivi Mme Livni qui dirige l’équipe de négociateurs israéliens.

« Même si nous devons trouver un terrain d’entente avec les dirigeants (palestiniens) pragmatiques, ils doivent eux-mêmes comprendre que la mise en œuvre de futurs accords n’interviendra que conformément aux phases de la Feuille de route », a-t-elle déclaré, en référence au seul plan de paix international encore valide.

Le premier ministre Ehud Olmert a également souligné qu’il fallait  s’en tenir à la Feuille de route lors de sa rencontre avec Mme Rice.

Celle-ci  prévoit dans sa première phase d’application que les Palestiniens « mettent fin à la violence » d’une part, et de l’autre qu’Israël « gèle toutes les activités d’implantation de colonies ».

Ironie du sort : Israël qui se dit attaché à ce plan de paix n’a jamais cherché à l’exécuter et se dit opposé à tout Etat palestinien tant  que sa sécurité n’est pas garantie. Les Palestiniens pour leur part soulignent que s’il y a insécurité, c’est en raison d’Israël qui refuse de discuter de leur Etat.

Avec ce cercle vicieux, peut-on espérer une réussite de la conférence ? Les analystes en doutent fort. Au-delà des premières difficultés sur une définition de la Feuille de route, d’autres complications existent. Théoriquement, la conférence doit servir de tremplin pour des négociations sur les principaux problèmes au cœur du conflit, tels que la question des frontières, l’avenir de Jérusalem et le sort des millions de réfugiés palestiniens et de leurs descendants. Mais Israël refuse de fournir un calendrier, comme le demandent les Palestiniens, pour le traitement de ces questions, arguant que l’irrespect de ce calendrier pourrait déclencher de nouvelles violences.

Il paraît donc que pragmatiquement parlant, l’Etat hébreu n’est pas prêt à faire le moindre pas en avant d’autant plus que le premier ministre israélien Ehud Olmert est confronté à une forte opposition, au sein de sa coalition, à toute concession sur le tracé des frontières et à une division de Jérusalem.

Rania Adel

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