En bref
Maltraitance
Une Tunisienne a été arrêtée et placée en garde à vue pour
avoir régulièrement torturé pendant un an sa domestique
égyptienne âgée de douze ans. Atteinte de diabète en raison
de ces mauvais traitements, la jeune fille
Dina a fait la semaine dernière
un grave malaise. Le mari de la maîtresse de maison, un
Egyptien, a décidé, de crainte qu’elle ne décède, de la
conduire à l’hôpital, contre la volonté de son épouse.
Constatant que le corps de la fillette était entièrement
couvert de brûlures et autres traces de torture, les
médecins ont alerté sa famille qui a déposé plainte.
Accident de train
Un tribunal a condamné dimanche quatorze employés des
chemins de fer à un an de prison pour homicide involontaire
lors d’un accident de trains qui a coûté la vie à 58
personnes en 2006. Mis en cause pour négligences, les
employés, dont certains sont des dirigeants de la compagnie,
ont également été reconnus coupables de destruction de biens
appartenant au rail par le tribunal de
Qalioub, où avait eu lieu la collision, à une
vingtaine de kilomètres au nord du Caire. Les condamnés
devraient faire appel. Le directeur de la Compagnie
nationale des chemins de fer égyptiens avait été renvoyé à
la suite de l’accident, le dernier d’une série de
catastrophes ferroviaires dues pour la plupart à des
négligences ou à une maintenance insuffisante.
Relaxe de deux détenus coptes
Un tribunal a ordonné dimanche la libération de deux
militants coptes accusés d’avoir insulté l’islam, détenus
depuis trois mois sans avoir été inculpés. Un directeur de
l’Association chrétienne pour le
Moyen-Orient (MECA), Adel
Fawzi, 61 ans, et le photographe
de l’association, Peter Ezzat,
35 ans, avaient été arrêtés le 8 août dernier. Le tribunal a
estimé que « rien ne justifiait la poursuite de leur
détention », ordonnant qu’ils soient relâchés en attentant
leur inculpation par un juge d’instruction. Les deux hommes
qui travaillent pour un site Internet britannique sont
soupçonnés de sédition, de propagation d’idées extrémistes
sur la toile et d’insultes à la religion.
Fatwa anti-pollution
Une fatwa (décret religieux) a été émise pour interdire aux
paysans de brûler la paille de riz, cause de l’extrême
pollution qui sévit au Caire en cette saison. La Maison de
la fatwa, un organisme officiel lié au grand mufti, a
condamné cette pratique qui depuis une dizaine d’années fait
naître un nuage grisâtre, nocif et malodorant dans le ciel
de la capitale. « Le Coran interdit de tels actes qui sont
considérés comme une nuisance pour la société », précise la
fatwa qui appelle les autorités à intervenir pour que ces
déchets soient éliminés de « manière propre et sûre ».
Quelque 3 millions de tonnes de paille de riz sont brûlées
après les récoltes d’automne, sans aucun souci écologique,
par les paysans du Delta du Nil, pour laisser le champ libre
aux nouvelles plantations. Les particules de suie se mêlent
ainsi à d’autres composants polluants, notamment liés au
trafic automobile, pour faire du Caire l’une des capitales
les plus polluées du monde