Circulation.
Un de nos lecteurs dénonce l’absence de véritables plans
pour venir à bout de la congestion continueau Caire.
Trop c’est trop
Embouteillage. Le mot est redouté des Cairotes, qui ne
savent plus quoi faire pour l’éviter : ne plus aller au
travail, ni déposer les enfants à l’école, et rester à la
maison ? Car une course d’un quart d’heure prend désormais
entre une heure et une heure et demie. Le pire, c’est que le
moment de la journée importe peu. Visites officielles ou
pas, les embouteillages sont toujours monstres. Ce qui est
encore plus incompréhensible, c’est que le prix des voitures
est continuellement en hausse, ce qui n’empêche pas les
nouveaux modèles de venir bloquer davantage la ville. Donc,
nous perdons vraiment beaucoup trop de temps dans les rues à
circuler, se garer, ou encore à se quereller lors d’un
accident. Pourquoi, par exemple, ne pas penser à instaurer
une circulation en alternance, selon que le numéro
d’immatriculation de la voiture se termine par un numéro
pair ou impair ? Pourquoi ne pas prendre la décision
courageuse de placer les administrations et les ministères
hors du Caire ? Pourquoi ensuite ne pas se mettre au vélo
pour circuler ?
Ahmad Radwane,Le Caire.
30 000 L.E., adjugé
Je suis une lectrice de Bruxelles depuis des années et
j’adore votre magazine qui échappe on ne sait trop pourquoi
aux censures bien connues. C’est la raison pour laquelle je
réagis à l’article publié dans la rubrique Nulle part
ailleurs de votre site Internet et intitulé « 30 000 L.E.,
adjugé, vendu ». Cela dépasse les descriptions romanesques
des Ténardiers de Victor Hugo, et loin de moi l’idée de
vilipender l’Egypte pour ces actes. Ce n’est pas un peuple
qui est responsable de cet horrible état des choses, c’est
bien une politique. J’admire le courage de Hani Hilal,
président du Centre des droits de l’enfant égyptien, qui met
en accusation le gouvernement à cause de la situation
économique désastreuse qui sévit dans le pays et la hausse
du côut de la vie. Un état qui a poussé les gens à vendre
leurs organes et maintenant leurs enfants comme l’affirme la
journaliste. J’espère qu’elle n’aura pas d’ennuis suite à
cette dénonciation.
Je me demande bêtement ce que nous pouvons faire, nous les
Occidentaux ? Ne plus venir en Egypte ? J’y ai pour ma part
renoncé depuis belle lurette à mon corps défendant : les
deniers du tourisme n’apportent rien au peuple égyptien, je
l’ai remarqué depuis des années. La situation se dégrade
alors que les touristes affluent, je ne veux plus pour ma
part être le témoin sans voix de l’infortune du plus grand
peuple du monde. Mais comme disait Al-Maqrizi : « Lorsque
Dieu créa les choses, il joignit une seconde à chacune
d’elles ».
Je vais en Syrie dit la raison
Je vais avec toi dit la rébellion
Je vais au désert dit la misère
Je vais avec toi dit la santé
l’Abondance dit, je
vais en Egypte
Je t’accompagne dit la
résignation
Bon courage, de loin hélas.
Marie Claire,Bruxelles.
La traite des enfants
Bravo et merci pour votre excellent article sur la traite
des enfants publié dans le numéro 685 d’Al-Ahram Hebdo, par
Chahinaz Gheith. Je ne sais pas ce qu’est un mariage orfi.
Bonne continuation.
Bruno Bonnefont, France.
NDLR : Le mariage orfi est un mariage coutumier, conclu sous
la forme d’un simple contrat.
Plus d’espaces verts
Beaucoup de nos enfants souffrent du manque d’espaces verts
et d’endroits où prendre proprement l’air. C’est vrai que le
nouveau jardin d’Al-Azhar est venu combler ce vide, mais ce
n’est pas suffisant. Il faut que de très grands espaces
soient réservés à des jardins public propres et accessibles
à tous. D’ailleurs, je pense que ce genre de projets
permettra, entre autres, de résorber un peu le chômage.
Certains diront que le pays connaît des problèmes plus
importants et n’a nullement besoin de parcs ici et là. Mais
je pense que ce projet d’espaces verts, en s’agrandissant,
peut éventuellement résoudre d’autres problèmes économiques
et sociaux.
Mona Ahmad,Le Caire.
Droits et obligations
Tout d’abord, je tiens à présenter mes sincères
félicitations à toute l’équipe d’Al-Ahram Hebdo pour tous
les efforts fournis par la rédaction. Je profite de cette
occasion qui m’est donnée à travers votre rubrique Courrier
pour exprimer mon opinion sur une question très importante
qui concerne nombre d’entre nous. Il s’agit du problème des
femmes de ménage. Il est vrai qu’avoir une « bonne » chez
soi est maintenant devenu très difficile, car les
changements sont trop fréquents. Alors si vous le permettez,
je propose de créer une association privée ou publique pour
contrôler et réglementer le travail des femmes de ménages et
autres « nounous ». Ainsi, employeurs comme employées
auraient à respecter des droits et obligations, ce qui
ferait mieux fonctionner le système.
Imane Hassan,Le Caire.
Djazmina
A toute l’équipe d’Al-Ahram Hebdo, je viens de découvrir sur
Internet votre hebdomadaire que je trouve fort intéressant.
Je faisais une recherche, concernant la publication de
poèmes, et j’étais agréablement surprise par les différentes
rubriques qui composent votre journal, surtout la rubrique
Littérature.
Je suis psychiatre, exerçant à Oran (Algérie), et je
m’intéresse à l’écriture, et surtout à la poésie.
J’aimerais contribuer par un poème, que j’ai écrit, pour une
amie artiste peintre, également médecin, que j’ai intitulé
Djazmina.
Djamila
A toi Djazmina, qui m’a tant encouragée
pour écrire.
Je dédie ces paroles qui, j’espère,
te font plaisir.
Ma rencontre avec toi
n’a jamais été un hasard.
Mais une volonté divine
qui a exaucé mon désir.
L’artiste que tu es a réussi à me séduire.
Avec tant de qualités humaines,
que ton personnage inspire.
Paix de l’âme, confiance et douceur
ne peuvent que t’élire.
Dans un monde où il y a tant de rudesse
et de choses à bannir.
Allah t’a privilégiée avec ces dons.
Profites-en et déploie tes forces pour les saisir.
Produis, crée, et espère qu’à l’avenir.
Beaucoup de cœurs seront à conquérir
Le médecin que tu es, avec tant d’humanité.
Et de générosité, tes patients t’admirent.
Djazmina, je te sens et je partage
tes émotions, avec ferveur et passion.
En amitié, le plaisir est de partager sans faillir.
Les joies et les peines sont les compagnes
Constantes de notre vie, sans qu’on puisse
les choisir.
Djazmina, tu portes si bien ton prénom.
Inspiré de jasmin, tes parents ont
su le prédire.
Fleur reine de la parfumerie,
aux grandes vertus.
Où amabilité, et bonté sont prêtes à fleurir.
C’était ma dédicace, et ce que
ma plume a pu produire.
Venant de l’intérieur, où cœur
et âme me font frémir.
Djamila El khayari, Psychiatre à Oran, Algérie.