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 Semaine du 7 au 13 novembre 2007, numéro 687

 

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Kosovo . La nouvelle réunion entre les dirigeants kosovars et serbes, en présence des médiateurs internationaux, a pris fin, lundi, sans réussir à combler le fossé entre les deux parties. 

Un nouvel échec 

Le statut définitif du Kosovo, dernier dossier en suspens depuis le démantèlement de la Yougoslavie, est l’une des questions les plus ardues que la communauté internationale devrait résoudre. Le problème oppose surtout Washington, qui soutient l’indépendance, à Moscou qui a pris le parti de la Serbie, disposée à accorder seulement une large autonomie.

Deux semaines après une précédente rencontre qui s’est achevée le 22 octobre sans progrès, les dirigeants kosovars albanais de Pristina et serbes de Belgrade, ainsi que les médiateurs européen, américain et russe sur l’avenir du Kosovo se sont retrouvés, lundi, à Vienne, pour tenter de progresser sur la question du statut de la province serbe, sous l’administration de l’Onu depuis 1999. Mais, une fois de plus, la réunion de lundi n’a pas réussi à rapprocher les positions des deux parties sur l’avenir de la province. « Je ne peux pas dire que les propositions discutées ont permis de combler le fossé. La chance de parvenir à un compromis est très maigre », a souligné le médiateur russe Alexander Boltsan-Khartchenko lundi soir.

Côté serbe, le premier ministre, M. Kostunica a proposé « le modèle de Hong Kong » pour la province du sud de la Serbie, peuplée à plus de 90 % d’Albanais, sous l’administration de l’Onu depuis 1999, et qui réclame son indépendance. Hong Kong a été restitué à la Chine le 1er juillet 1997 après avoir été dirigé par la Grande-Bretagne pendant 156 ans. « Ce modèle de Hong Kong a été proposé pour montrer que si des gens s’entendent sur une solution, cette solution peut marcher », a souligné M. Kostunica. « Personne ne pense à transplanter le cas de Hong Kong en Serbie », a reconnu le chef du gouvernement de Belgrade en notant bien qu’il plaidait en faveur d’une « combinaison de compromis de différentes solutions ».

Côté kosovar albanais, la proposition a été rejetée comme « confuse et ne pouvant pas fonctionner », selon le conseiller, Skender Hyseni du président kosovar. Pristina, en revanche, a plaidé pour un « conseil permanent de coopération et d’amitié » entre deux nations indépendantes, la Serbie et le Kosovo et qui se réunirait tous les six mois pour évoquer des sujets d’intérêts communs, comme les transports, l’énergie, les télécommunications ou les chemins de fer. Mais là aussi le plan s’est heurté au refus serbe.

Du côté de la Troïka, ses membres ont refusé de commenter les propositions faites de part et d’autre lundi. « Nous sommes ici pour trouver un accord et non pas pour en imposer un », a souligné le médiateur de l’UE, Wolfgang Ischinger. Selon lui, les discussions ont porté sur un document de 14 points présenté par la Troïka lors de la précédente réunion le 22 octobre à Vienne. Mais pour ne pas perturber les négociations les trois médiateurs ont refusé de préciser les détails de ces 14 points, en soulignant seulement que le texte était « neutre en terme de statut », en clair qu’il n’optait ni pour l’autonomie ni pour l’indépendance. La Troïka des médiateurs, formée fin août, doit rendre un rapport sur ces discussions le 10 décembre prochain au secrétaire général de l’Onu, le Sud-Coréen Ban Ki-moon.

Pour les Kosovars albanais, cette date fixe la fin des négociations et Pristina a menacé de déclarer unilatéralement l’indépendance en l’absence d’accord avec Belgrade d’ici là. La délégation serbe a réitéré son refus de toute « solution unilatérale » en réclamant un statut qui repose sur une résolution de l’Onu, à l’exemple de celle de 1999 qui accordait une large autonomie au Kosovo. Lundi, le président serbe, Boris Tadic, a mis sévèrement en garde qu’une telle proclamation entraînerait une « instabilité immédiate » et « déstabiliserait la démocratie serbe et l’avenir du pays ». « La Serbie risque de traverser une période de crise avec de possibles violences si les Albanais du Kosovo proclament unilatéralement leur indépendance », a menacé le président. Malgré ces menaces serbes, le Kosovo promet de déclarer son indépendance quelle que soit l’issue des pourparlers avec Belgrade. Mais il n’a pas encore fixé de date précise, attendant le feu vert de Washington et de ses principaux alliés au sein de l’Union européenne.

M. Ch.

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