Al-Ahram Hebdo, Arts | Porte-voix de la tolérance
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 Semaine du 7 au 13 novembre 2007, numéro 687

 

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Arts

Concert. Le chanteur nubien Mohamad Mounir rallie les cœurs et les esprits. Son dernier concert en Allemagne a été un succès foudroyant.

Porte-voix de la tolérance

Lorsque Mohamad Mounir se produit en concert à l’étranger, notamment en Allemagne, où il multiplie ses apparitions, ce n’est jamais la même chose. Une interaction vive caractérise ses rencontres musicales, dépassant souvent toutes les attentes et barrières. Cela s’est nettement ressenti lors de son dernier voyage à la ville de Cologne où il a chanté avec deux autres interprètes de renom, à savoir le Turc Burhan Orchall et la Malienne Rokia Traoré, dans la salle antique Philharmonie où ont joué autrefois Mozart et Chopin. Chacun d’entre eux devait chanter pendant 25 minutes environ, mais au bout de la dernière chanson de Mounir, Hata hata, interprétée avec un chœur allemand, les applaudissements ont éclaté.

Le public très enthousiaste a refusé de partir ou de quitter la salle, et  l’organisateur français, Francis Guy, directeur du service musical à la radio de l’ouest de l’Allemagne, s’est trouvé dans l’obligation d’annoncer que Mounir chanterait le lendemain à 10h. Le chanteur a dû faire une nuit blanche, craignant de ne pas être à l’heure. Le matin il a de nouveau fait salle comble, animant ainsi un deuxième concert en moins de 15h. Une première pour un chanteur arabe. Quelque 3 600 auditeurs étaient présents dans la salle de tout temps réputée pour son classicisme. Il y est absolument interdit de photographier ou d’utiliser les caméras et souvent l’heure y est au silence et au recueillement. Toutes les normes ont été transgressées pour Mounir qui n’a pas manqué de charmer le public allemand de par sa voix tendre et voluptueuse. Il a contré les nationalismes, avec une chanson-phare, Madad madad, inspiré du patrimoine soufi. Les paroles de celle-ci, traduites en anglais, étaient la meilleure réponse, à même de calmer les esprits. Car l’organisateur de ces soirées avait été farouchement attaqué par des fanatiques, lui ayant reproché d’inviter des chanteurs du monde musulman. Comme d’habitude, la musique de Mounir a semé tolérance, amour et ouverture.

Ali Baraka

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