Al-Ahram Hebdo, Arts | Brèches sur le monde
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 Semaine du 7 au 13 novembre 2007, numéro 687

 

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Arts

Photographie. L’exposition internationale Moving Walls (faire bouger les murs) fait escale au Caire. Les œuvres de neuf photographes captent des moments de détresse et de crainte, de par le monde.

Brèches sur le monde

Faire bouger les murs, dépasser les barrières et dévoiler des histoires à n’en plus finir … C’est en cela que consiste le travail des 9 photographes participant à l’exposition itinérante Moving Walls. Les œuvres sont exposées actuellement au Centre collectif de l’image, au Caire, CIC, en coopération avec la fondation Open Society Institute, de New York. Car celle-ci organise, aux Etats-Unis depuis 1998, une série d’expositions annuelles se dressant contre l’oppression politique, l’instabilité économique, le racisme, etc. Mais afin de dialoguer avec d’autres cultures, la Open Society a internationalisé son idée en mai 2006, à commencer par la galerie Al-Riwaq au Bahreïn. Ainsi, durant deux ou trois ans, l’exposition fera-t-elle le tour du Moyen-Orient, du Caucase et de l’Asie centrale. Il s’agit de photos-journalisme de sept photographes de nationalités différentes, ayant déjà participé aux expositions précédentes. S’ajoutent à eux d’autres artistes locaux, suivant le pays où se tient l’événement.

Chacun tente de présenter une histoire, un article, une enquête, manipulant le zoom de sa caméra, dosant l’éclairage pour refléter son point de vue. D’où un côté esthétique indélébile. Alexandre Glyadyelov a consacré ses prises au problème des enfants de la rue en Ukraine. Les photos en noir et blanc qui datent de 1996 communiquent les regards éperdus de ces enfants, plongés dans la violence, la drogue, l’alcool, etc. Une peine que le photographe tâche d’enregistrer avec sobriété.

Les portraits de Lori Grinker et d’Eric Gottesman s’avèrent peu traditionnels. Chaque photographe accompagne son œuvre de l’histoire narrée par la personne photographiée. Lori a travaillé sur les anciens guerriers, montrant leur souffrance après la guerre. Ses portraits en couleurs mettent en scène la vie quotidienne de ces ex-guerriers. Ils souffrent de souvenirs, de cauchemars ou même de maux physiques. Un homme suit une thérapie d’acuponcture, une femme âgée qui a fait partie de l’armée souffre des séquelles de la guerre, un enfant africain est tout seul parmi les soldats, sans maison ni famille.

Quant à Eric Gottesman, il a photographié des personnes atteintes du sida en Ethiopie. Pour ce faire, il a dû s’entendre avec ces patients afin de faire des portraits qui ne dévoilent pas leur identité. Des photos en noir et blanc montrent l’étendue de leur chagrin. Des œuvres choisies à partir des négatifs par le photographe et les malades qui sont restés anonymes, traduisant des moments de grande peine et de peur. Les photos de James Nubile sont accompagnées d’extraits du traité de Genève. Elles dévoilent l’autre face de la liberté, plutôt le côté amer en Europe de l’Est et de l’ex-Union soviétique. Les problèmes des pays qui ont aspiré à un vrai socialisme mais qui vivent aujourd’hui dans les conflits. Des sociétés furieuses. Gary Fabiano, Andrew Lichtenstein et Edward Grazda enregistrent les différents côtés de la vie aux Etats-Unis. On voit des pauvres clochards, des musulmans de New York et des prisonniers. Une documentation qui contredit le rêve américain d’une société en harmonie.

Le Centre de l’image, pour sa part, a choisi de faire participer deux photographes, à savoir l’Egyptien Ossama Daoud et l’Anglais John Perkins. « Ce dernier vit en Egypte. Ses œuvres ainsi que celles de Daoud ne sont pas sans ajouter une couleur locale », souligne Aliya Hamza, du CIC.

Daoud évoque en effet les problèmes des pêcheurs à Rosette (dans le Delta) et l’impact du changement climatique sur leur vie, le Delta étant menacé d’immersion par les eaux. Perkins, lui, photographie les ouvriers à Dubaï, montrant leurs conditions de vie défavorables dans un pays assez riche. L’autre face du capitalisme. Les images en parlent.

May Sélim

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Jusqu’au 22 novembre, au CIC.

De 11h à 18h (sauf les vendredi et samedi).

20, rue Safiya Zaghloul, 2e étage, Mounira.

Tél. : 27 94 16 86

 

 




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