Al-Ahram Hebdo, Echangez, écrivez | Stopper le nettoyage ethnique
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Rédacteur en chef Mohamed Salmawy
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 Semaine du 29 novembre à 3 décembre 2006, numéro 638

 

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Conflit Israélo-Palestinien. Un de nos lecteurs lance un appel aux leaders arabes et organisations humanitaires pour faire cesser les massacres commis par l’armée israélienne dans la bande de Gaza.

Stopper le nettoyage ethnique

Je me permets de vous faire partager mon sentiment dans un monde qui ne comprend plus que la langue de la force. Nous vivons dans une jungle, où seul le plus fort a le doit de vivre. Il y a quelques jours, j’ai été stupéfait en voyant à la télé les nouvelles accompagnées d’images terribles et effrayantes d’enfants et de femmes tués par l’armée d’occupation israélienne (dans une offensive à Beit Hanoun). Il y avait des images si horribles que je ne pouvais pas supporter de les voir et je ne peux m’empêcher de dire que c’est un désastre qui témoigne de la sauvagerie de cette armée. Je me demande où sont les organisations de défense des droits de l’homme ? Que font les Etats-Unis qui prétendent qu’ils ne cherchent qu’à préserver la paix dans ce monde ? Ces derniers jours, le nombre de martyrs a atteint 60, dont beaucoup sont des femmes et des enfants, ainsi que plus de 250 blessés, dont 40 sont dans un état très sérieux. Les Israéliens tirent contre des gens qui s’enfuient de peur ; ils tirent sur des blessés qui cherchent à se sauver. Je veux dire, jusqu’à quand le monde va-t-il rester les bras croisés ?! Jusqu’à quand les gouvernements arabes demeureront-ils si passifs ? Les Israéliens ne comprennent que le langage de la force. La meilleure preuve en est ce qui s’est passé dans la dernière guerre avec le Hezbollah au Liban. Les soldats israéliens sont dénués de tout sentiment humain. Les nouvelles mentionnent que les occupants ont détruit plus de 200 maisons, 30 institutions et magasins commerciaux à Beit Hanoun. Même les lieux de culte comme la mosquée Al-Nasr, qui a été construite il y a 800 ans, ont été démolis. J’appelle tout le monde, toutes les organisations humanitaires à faire cesser ce désastre sioniste. Il semble que les Israéliens veulent un nettoyage ethnique en Palestine. Mais ils n’y parviendront pas, parce que ce pays est à nous, et nous nous sacrifierons pour lui. Nous resterons très attachés à cette terre, malgré les massacres et la construction d’un mur, et malgré l’occupation qui déteste la lumière, la lumière de la Palestine et de sa Terre sainte. L’olivier demeurera un symbole de la vie en Palestine.

Mohamad Achraf Abdo, Mansoura.

Religion : le piège des avis tranchants

J’aimerais commencer par vous adresser mes vifs respects pour la qualité de votre journal. Etant certaine que vous acceptez les opinions les plus diverses, j’ai pris la décision de vous écrire. En effet, ma lettre constitue une réaction, voire un commentaire à un article paru dans votre numéro 635, à la rubrique Idées. Cet article avait pour titre « Il y a un détournement de la religion au profit d’une hypocrisie affichée ». Plusieurs points m’ont étonnée dans cet article qui constituait un entretien avec Mme Heidi Toelle, professeure à l’Université de Paris III. Tout en étant d’accord avec Toelle sur le pouvoir « manipulatoire » des médias, je suis d’un avis contraire pour certains de ses propos. Tout d’abord, elle a dit que vers 1980, le port du voile n’était pas répandu. C’est vrai. Mais ceci avait pour cause l’ignorance religieuse. Les femmes ne mettaient pas le voile car elles croyaient à tort que c’était une question de traditions. Mais avec la montée de la conscience religieuse, elles ont pu se rendre compte qu’il s’agit d’une obligation religieuse. Si les femmes d’autrefois ne portaient pas le voile, cela ne signifie pas qu’elles avaient raison et qu’il faut que les femmes de nos jours les imitent. Deuxièmement, Mme Toelle a dit que les femmes qui ne le portent pas sont taxées d’apostasie. Or, elle se réfère là à un discours d’une minorité d’extrémistes qui ne représentent pas l’islam. Ces femmes sont toujours, selon la religion, des croyantes à qui manque un certain devoir. Troisièmement, Toelle dit que le voile n’est plus un signe de piété mais d’hypocrisie et là, elle adopte le même discours « manipulatoire » qu’elle dénonce, elle généralise d’un ton ferme et accuse les femmes voilées d’hypocrisie. Personne ne peut adresser une telle accusation à quiconque. Seul Dieu a le pouvoir de connaître les intentions de chaque être, comment donc peut-on se le permettre ? Finalement, elle signale la prière de rogation. Cette prière, bien qu’existante dans la religion, n’empêche pas de chercher les causes de la sécheresse et d’y remédier. La religion ne contredit jamais le travail. Je répète que je suis bien consciente du rôle « manipulatoire » des médias, mais je crois que les exemples cités par Heidi Toelle n’étaient pas judicieux. Je sais qu’elle exposait les formes de manipulations parues dans le roman Dhat de Sonallah Ibrahim, mais il semble qu’elle en était convaincue. Elle est tombée dans le piège des avis tranchants, catégoriques et par là, les cartes ont été brouillées.

Nano Khalifa,Le Caire.

Pourquoi l’apprentissage du français doit être réformé

Tout progrès ne se fonde que sur la vraie réforme exécutée dans tous les domaines. Cette vérité est bien connue de tout le monde mais comme je suis un professeur de français dans le cycle secondaire, je voudrais mettre l’accent sur la réforme de l’enseignement, surtout la réforme demandée du programme et du contenu du livre En Français Aussi qui a été lancé, il y a presque 17 ans, plus précisément en 1989. Il est certain que ce livre était convenable à cette époque, mais aujourd’hui, il ne peut pas répondre aux besoins de la mondialisation qui exige plus de réformes dans l’enseignement. Ce livre manque de nouveaux lexiques et d’actes de communication, car les élèves ne s’intéressent qu’à la langue écrite sans aucun intérêt pour la langue parlée, bien que le but d’apprendre toute langue étrangère, c’est de communiquer avec les autres. Ce manque de réforme a entraîné une baisse de niveau, surtout celui de l’oral, des étudiants inscrits dans les départements de langues des différentes facultés. C’est pourquoi je lance un appel aux responsables concernés pour développer le programme et le contenu des livres de français pour préparer une génération qui a la capacité de communiquer avec les autres soit par la langue écrite, soit par la langue orale.

Mohamed Farouk, professeur de français à Zagazig.

Le mariage n’est plus ce qu’il était

Allons-y gaiement, marions-nous ! Il semble que le mariage soit effectivement bien gai. Cependant, cet appel jeune, enthousiaste et agréable à intégrer une institution aussi profonde que celle du mariage a bien changé aujourd’hui. Il faut plutôt le remplacer par : crions plus fort, ils n’ont pas entendu cet appel. Le mariage a effectivement changé de nos jours, de nature et de fonction. La joie éprouvée lors du mariage, dans le temps, était celle du cœur parce que l’amour existait réellement, liait deux personnes devant Dieu et devant les hommes, pour le meilleur comme pour le pire. Le mariage, selon Bougeard, est « la traduction en prose du poème de l’amour ». C’est « un mal », dit-on, mais un mal nécessaire. C’est aussi le seul mal qui soit recherché. Les critères du mariage étaient bien définis : des critères d’ordre personnel. Le choix se basait sur la beauté physique et morale. Qu’en est-il aujourd’hui ? Toutes les données ont changé. Complètement. Les mariages se préparent en coulisses, se mijotent à petit feu, sont calculés bien à l’avance, peut-être comme au bon vieux temps, mais le cœur n’y a malheureusement aucune place. Pourquoi ? Parce que c’est l’argent qui le remplace. Mais, rétorquent nos grands-pères, l’argent ne fait pas le bonheur. Au contraire, répondent les jeunes. Car quand la pauvreté frappe à la porte, l’amour s’enfuit par la fenêtre. La solution ? Riches, riches, mariez-vous !

Sara Mamdouh Sayed,Le Caire.

Un prix Nobel de l’environnement !

La célèbre institution du prix Nobel devrait créer un nouvel opus : le Nobel de l’environnement, tout comme elle a créé un Nobel de l’économie, en 1969. Alfred n’avait pas prévu, au XIXe siècle, que la Terre allait traverser un XXIe siècle crucial pour les espèces l’habitant. Si noune nous en sortons pas, plus rien ne voudra rien dire, les Nobel y compris. Il faut donc encourager dans nos sociétés les actions les plus méritantes au chapitre de l’environnement et en faire un objet de fierté planétaire. Ce devrait même devenir, avec le Nobel de la paix, le Nobel le plus prestigieux. Si le premier ministre de la France, Dominique de Villepin, réussit à imposer une taxe sur les produits en provenance des pays anti-Kyoto, c’est au gouvernement français qu’on devrait remettre le 1er Nobel de l’environnement. Car voilà une mesure proprement révolutionnaire, pleine d’espoir pour notre petite planète qui chauffe.

Sylvio Le Blanc,Montréal (Québec).

 




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