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Kiosque. L’Egypte est-elle menacée par les criquets ? A qui incombe la responsabilité ? Telles sont les questions qui ont préoccupé la presse cette semaine.
Les criquets
envahissent le ciel du Caire

Plusieurs essaims de criquets pèlerins sont arrivés au Caire, provoquant « la curiosité des passants et l’effroi parmi les citoyens et les élèves de plusieurs écoles ».

La catastrophe des criquets a occupé une très large place dans la presse cette semaine, notamment lorsque « certains experts ont estimé les pertes dues à l’invasion des criquets à 100 millions de dollars ». « Les criquets se sont posés dans les cours de plusieurs écoles primaires, provoquant un début de panique chez les élèves, et ont survolé plusieurs quartiers de la capitale, notamment Faggala, place Tahrir et Doqqi », note la presse.

« L’Egypte déclare la guerre aux criquets », « A la surprise de tout le monde, l’attaque est venue de l’ouest au lieu du sud », « Les armées des criquets envahissent Le Caire », « Le danger rouge ronge la terre des Egyptiens », « Les essaims ont assailli les rues, le ministère de l’Agriculture, et l’Assemblée du peuple », titre la presse sur un ton très inquiétant.

« Je ne sais pas comment les essaims de criquets sont entrés dans les gouvernorats du Caire ... Il semble que les criquets aient surpris les experts du ministère de l’Agriculture, où il était prévu qu’ils viendraient du sud, alors qu’ils sont venus de l’ouest. Ce qui est étonnant, c’est que ces mêmes experts ont fait appel à la police pour préciser l’endroit où se trouvent les essaims. Quelle relation y a-t-il entre la police et ses responsabilités et la poursuite des criquets !!! Les policiers peuvent-ils être responsables de la poursuite des criminels et des criquets à la fois ? », explique l’éditorialiste Farouq Goweida dans Al-Alam Al-Yom.

Plusieurs éditorialistes se sont interrogés sur la responsabilité des uns et des autres : « Où sont donc passées les équipes de lutte anti-acridienne ? ». Et Al-Wafd titre : « Qui jugera le ministre de l’Agriculture ? ». Elham Aboul-Fath écrit dans le quotidien Al-Akhbar : « Pourquoi nos responsables n’ont-ils pas pris en considération les maints avertissements venant du FAO (l’Organisation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture) ? ».

Abbass Al-Tarabili avertit dans Al-Wafd. « Ce qui est dangereux, c’est que l’Egypte ne sera plus une station pour le passage des criquets vers le Sahara ouest ou sud ; elle deviendra une zone de reproduction, où les criquets y trouveront leur bonheur ».

L’économiste Ahmad Khalafallah affirme dans le quotidien Nahdet Misr : « Bien que le ministère de l’Agriculture ait nié tout danger d’une augmentation des criquets en Egypte, nous vivons cependant un état de peur à cause des mouvements du vent qui augmenteront forcément le mouvement des criquets ».

Sur un ton très ironique, Magdi Al-Gallad écrit dans Al-Masri Al-Yom : « Il semble que le gouvernement ait ses excuses en ce qui concerne la question des criquets, car les ministres portant avec eux les ordinateurs portables n’y trouvent pas de solution à ce phénomène. Tout comme les crises du pain, du chômage, de la pauvreté et de la corruption. Ce sont des questions qui ont besoin de solutions pratiques loin des rêves du comité des politique du PND ». Et Magdi Méhanna accuse dans le même journal : « Le problème réel dont souffre l’Egypte est celui des cerveaux qui nous gouvernent. Rien ne sera résolu tant que ces cerveaux seront au pouvoir ».

Hoda Ghali
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Condi, secrétaire d’Etat

L’arrivée de Condoleezza Rice à la tête de la diplomatie américaine en remplacement de Colin Powell met un terme aux spéculations sur un deuxième mandat Bush plus modéré. Elle laisse prévoir une politique étrangère dure et sans états d’âme, mais aussi plus en phase avec la Maison Blanche, après un premier mandat marqué par de profondes divisions, notamment sur la décision d’entrer en guerre contre l’Iraq en 2003.

Sur le conflit israélo-palestinien, désigné par George W. Bush comme l’une des grandes priorités de son second mandat, les Palestiniens laissent percer des doutes et des appréhensions. Dissimulant mal l’exaspération palestinienne face à l’alignement américain sur Israël, le ministre palestinien chargé des Négociations, Saëb Eraqat, a ainsi exprimé le vœu que dans le futur, les Etats-Unis mèneraient une politique « plus équilibrée » qui passerait du stade des paroles à celui des actes pour appliquer la vision de deux Etats pour deux peuples présentée par le président Bush.

En revanche, l’Etat hébreu a de quoi se réjouir du choix du président américain. Tel-Aviv compte en effet sur Condoleezza Rice pour renforcer le soutien américain. Les Israéliens n’ont pas pu s’empêcher de lâcher quelques critiques à l’égard du prédécesseur de Mme Rice. « Powell n’a pas toujours été le premier à se positionner en faveur d’Israël », a estimé l’ancien ambassadeur d’Israël à Washington, Zalman Shoval. En bloc, les critiques israéliennes à l’encontre de Powell visent sa volonté de donner plus de poids au Quartette (regroupant les Etats-Unis, les Européens, l’Onu, et la Russie) et de relancer des négociations avec l’Autorité palestinienne alors dirigée par Yasser Arafat, deux positions qui étaient loin d’enthousiasmer le premier ministre israélien, Ariel Sharon. Celles de Mme Rice devraient être plus en harmonie avec l’approche de M. Bush qui ne veut pas être tenu par un calendrier pour la création d’un Etat palestinien et insiste sur un arrêt total de ce qu’il appelle « terrorisme ».

Amie personnelle du président, conservatrice à l’allure froide, Mme Rice — « Condi » pour les intimes dont le président — a, ces dernières années, souvent fait pencher la balance en faveur des « faucons » de l’Administration américaine, laissant M. Powell isolé, en particulier sur l’Iraq. Même s’il était fréquemment marginalisé, la présence de M. Powell permettait au président d’écouter différents points de vue sur la manière de procéder sur des sujets importants de politique étrangère. Avec une de ses confidentes au département d’Etat, M. Bush est désormais assuré de ne plus entendre de note discordante et ... dérangeante .

 

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