Certains éditoriaux se penchent sur les risques de conflits communautaires et ethniques dans la région. D’autres sont revenus sur la visite d’un cheikh saoudien venu prêcher la bonne parole en Egypte.
Mohamad Morsi a procédé le 6 janvier à 10 remaniements ministériels impliquant notamment les Finances et l’Intérieur. L’objectif est de parer au plus urgent, notamment en termes économiques, pour présenter un bilan positif avant les législatives dans deux mois.
Divers éditorialistes considèrent les Frères musulmans comme le nouveau colonisateur et diagnostiquent que la vraie bataille qui attend Morsi sera celle des réformes économiques.
3 Questions au politologue Hassan Nafea, professeur de sciences politiques à l’Université du Caire, affirme que la scène politique ne connaîtra le calme que si le parti en place cesse de confisquer par la force tous les pouvoirs.
Le président Morsi a promis de créer 700 000 emplois d’ici à la fin de l’exercice 2012-2013. Une prévision que son gouvernement ne pourra vraisemblablement pas tenir.
Le procureur général nommé le 22 novembre par le président Morsi a présenté sa démission lundi soir, cédant à la pression des membres du Parquet général. Il s’agit d’un nouvel épisode dans le bras de fer avec l’exécutif.
La réaction molle des Etats-Unis est choquante pour certains, révélatrice pour d’autres. Les événements reproduisent trait pour trait la stratégie qui maintenait Moubarak au pouvoir : le soutien absolu de l’administration américaine au régime, en contrepartie de la garantie de la sécurité d’Israël.
Le compte à rebours du référendum est lancé. La presse se fait l’écho de la division qui scinde la société. Les islamistes s’en prennent aux « nostalgiques et ennemis de l’islam ». Les autres les accusent de vouloir accaparer le pouvoir.
L’institution militaire est sortie de son silence en incitant, samedi, au dialogue entre l’opposition et le président Morsi. Lequel a décidé le même jour d’assouplir sa position.
L’avocat et expert juridique Abdallah Khalil estime que les islamistes ont un agenda déterminé pour fonder un Etat religieux.
Théâtre de heurts sanglants entre opposants et partisans du président Morsi, les abords du palais d’Al-Ittihadiya à Héliopolis sont devenus un haut lieu de protestation contre le chef de l’Etat.
Promulgation de lois et décrets présidentiels avant d’en abroger certains par mauvais calcul politique ou juridique comme celui sur les taxes, pris et suspendu cette semaine en moins de 24 heures. Morsi suscite des questions sur ses capacités d’homme d’Etat.
Les dirigeants du bureau politique des Frères musulmans ont tenu des conférences de presse successives pour faire face à l’opposition et établir un front islamique uni contre les anti-Morsi.
Dans une démonstration de force, les Frères musulmans ont mobilisé samedi des dizaines de milliers de supporters devant l'Université du Caire. Ils veulent marquer une victoire morale contre leurs opposants. Reportage.
Alors que la presse de tendance islamiste accuse le fascisme de la gauche et des libéraux, la presse indépendante juge que Morsi est en perte de légitimité. Les deux s’accordent à dire que l’Egypte se dirige vers un drame qui peut être sanglant.
Les réactions internationales sont timides face au passage en force de la Constitution orchestrée par Mohamad Morsi. Malgré une bravade du chef du Parlement européen, les discours occidentaux se calculent davantage en termes stratégiques que démocratiques.
Accordant des pouvoirs exorbitants au président de la République, le décret est au centre d’une vive polémique depuis sa promulgation le 22 novembre. Le chef de l’Etat a tenté cette semaine de le justifier et a appelé les Egyptiens à se prononcer sur la nouvelle Constitution, mais l’opposition libérale réclame la suppression pure et simple du décret.
Le conseiller juridique du président Morsi, Fouad Gadallah, affirme que la présidence est sur la bonne voie. Il appelle tous les courants au dialogue, afin de sortir de cette crise.