Le bras de fer entre le parti islamiste Ennahda et ses adversaires est de nouveau engagé en Tunisie. Tandis que le pre­mier ministre a démission­né sous la pression des islamistes, ceux-ci sont visés par les partis laïcs, qui réclament le départ du chef du parlement.

Plus de quatre mois après les législatives, la Tunisie peine toujours à avoir un gouvernement. Après le refus d'Ennahda de cautionner le cabinet proposé par le premier ministre Elyes Fakhfakh, le pays est face à l'inconnu.

La Tunisie traverse une nouvelle crise politique à la suite du rejet, par le parlement, du gouvernement de Habib Jemli, le premier ministre choisi par Ennahda. Le président tunisien doit désormais nommer un premier ministre, et en cas de nouvel échec, il appellera à la tenue d’élections anticipées.

Le président tunisien, Kais Saied, a chargé Habib Jemli de former le futur gouvernement, après que le parti d'inspiration islamiste Ennahda, principal bloc parlementaire, l'avait proposé à ce poste. La période à venir s'annonce mouvementée.

La campagne pour les présidentielles a été officiellement lancée, samedi dernier, en Tunis. Essebsi part favori, en attendant la consigne de vote des islamistes d'Ennahda.

La campagne électorale bat son plein en Tunisie. Dans quelques jours se tient un scrutin législatif qui déterminera l’avenir du pays. Dans les sondages, les résultats s’annoncent serrés entre les islamistes d'Ennahda et les sociaux-démocrates de Néda Tounès.

Les islamistes, outre ceux du parti Ennahda, restent encore en marge de la politique, en dépit de la présence d’une première candidate portant le niqab

Rached Ghannouchi, le leader d’Ennahda, s’affiche en homme de consensus. Lors d’une table ronde dans les locaux d’Al-Ahram, il est revenu sur l’extrémisme, la laïcité, les révolutions arabes et leur avenir démocratique. Il se dit aussi optimiste sur le processus démocratique en cours en Tunisie.

Ennahda a réaffirmé lundi dernier son rejet d’un gouvernement de technocrates demandé par le premier ministre Hamadi Jebali. Le pays s’enfonce un peu plus dans la crise.

Défiant Ennahda, le parti au pouvoir dont il dépend, le premier ministre Hamadi Jebali a annoncé son intention de former un gouvernement de technocrates et a menacé de démissionner en cas d’échec.

Faute d’un projet fédérateur, le parti au pouvoir islamiste Ennahda n’a toujours pas conclu son remaniement ministériel, prévu en juillet 2012.

Le pays fête le 2e anniversaire de sa révolution dans un climat tendu. Le ton monte entre Ennahda, le parti islamiste au pouvoir, et les différentes composantes de l’opposition.

Le pays connaît une nouvelle vague de manifestations. L’opposition accuse le gouvernement de dérive sécuritaire et d’échecs dans les principaux dossiers post-révolution.