L'offensive du printemps annoncée par les talibans s'annonce difficile tandis que le processus de paix entamé avec le gouvernement est au point mort.
La décision de Barack Obama de maintenir la présence militaire américaine en Afghanistan au-delà de l'échéance de 2016 vise à éviter un retour au pouvoir des Talibans, qui serait synonyme d’échec de l'intervention américaine dans ce pays.
La prise de Kunduz par les Talibans montre à quel point les forces gouvernementales sont démunies face aux rebelles. Après le retrait total de l’Otan à la fin de l’année en cours, les Talibans auront le champ libre pour atteindre Kaboul.
L'Afghanistan s'enfonce dans un nouveau cycle de violence qui risque de compromettre les futures négociations de paix entre les Talibans et le pouvoir afghan.
Après treize ans de violence, les Talibans ont enfin accepté de s'engager dans des discussions de paix avec le gouvernement afghan. Une rencontre entre les deux parties est prévue le 30 et le 31 juillet.
Malgré un bilan plus que mitigé, l'Otan a mis un point final à sa mission en Afghanistan, laissant ce pays affronter tout seul un avenir sombre, voire cauchemardesque.
L'armée pakistanaise a intensifié ses opérations contre les Talibans et exécuté des condamnés à mort pour terrorisme pour la première fois depuis 2008.
Après plus d'une décennie de différends bilatéraux, l'Afghanistan et le Pakistan tentent un nouveau rapprochement économique et politique.
Diversement apprécié, le calendrier du retrait progressif des forces américaines annoncé par le président Obama laisse 9800 soldats en Afghanistan jusqu'à fin 2016. Ce à quoi les talibans promettent de faire payer le prix.
Les Talibans ont entamé cette semaine leur offensive du printemps, de quoi déstabiliser le pays encore plus alors qu'un second tour de la présidentielle est prévu mi-juin.
Foulant des pieds la colère américaine, Kaboul a tenu à apaiser les talibans en libérant 65 d'entre eux, détenus dans la prison de Bagram, à la veille du 8e sommet trilatéral Afghanistan-Pakistan-Turquie.
L'Afghanistan et le Pakistan tentent de renouer le dialogue avec les talibans pour mettre fin à plus d'une décennie de violences qui ensanglantent les deux pays.
Le premier ministre pakistanais, Nawaz Sharif, rejette les appels à une offensive militaire contre les talibans qui ont intensifié leurs attentats depuis le début de l'année. Pour lui, le dialogue avec les rebelles reste l'unique option.
La nomination du mollah Fazlullah, un dur opposé à tout dialogue de paix avec Islamabad, à la tête des talibans pakistanais, étouffe le processus de paix naissant entre les rebelles et le gouvernement.
Même si elle constitue un espoir de paix, l'ouverture d'un bureau de représentation pour les talibans à Doha ne semble pas, pour l'heure, à même de mettre fin à une guerre féroce qui ronge le pays depuis 12 ans.
La mort du numéro deux des chefs talibans pakistanais, Wali ur-Rehman, par un drone américain cette semaine a avorté un dialogue attendu entre le gouvernement et les rebelles.
Les Pakistanais sont allés voter en dépit des menaces des talibans. Vainqueur des élections, l'ancien premier ministre Nawaz Sharif aura la lourde tâche de former son gouvernement et de redresser le pays.
3 questions à Mohamed Fayez Farahat, spécialiste du dossier pakistanais au Centre des Etudes Politiques et Stratégiques (CEPS) d'Al-Ahram.