Une nouvelle loi sur l’irrigation et les ressources hydriques devrait prochainement voir le jour. Objectif : appliquer un système de gestion plus stricte des ressources en eau. La loi suscite un vif débat.

Lors des dernières années, le message de la commu­nauté scientifique a été bien clair : c’est le secteur agri­cole qui doit en priorité économiser le plus d’eau. Produire plus avec moins d’eau, tel est le défi.

Face à une croissance démographique galopante et un quota stable des eaux du Nil qui risque même d’être réduit, l’Egypte adopte une politique de gestion durable des ressources en eau. Différents projets ont été récemment lancés dans ce sens.

Dans un entretien accordé à Al-Ahram Hebdo, Abdessalam Ould Ahmed, sous-directeur général de l’Organisation de l’alimentation et de l’agriculture (FAO) et représentant régional pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord (MENA), explique les défis d’une gestion durable des ressources en eau dans la région.

Au cours de la Semaine de l’eau organisée au Caire du 14 au 18 septembre dernier, l’Egypte a dévoilé ses plans d’action pour une gestion plus efficace de ses ressources en eau. Dossier.

L'Onu vient de publier son rapport mondial sur la mise en valeur des ressources en eau, lors de la 8e édition du Forum mondial de l’eau tenue la semaine dernière au Brésil. A défaut d’un changement fondamental dans les pratiques humaines, la pénurie d’eau aura des conséquences fâcheuses dans les années à venir.

Mohamad Borhan, spécialiste international en ressources en eau, estime que l’Egypte pourrait souffrir d’une pénurie d’ici 10 ans, si une gestion complémentaire efficace n’est pas mise en place rapidement.