Les nouveaux amendements de la loi sur l'impôt foncier, approuvés par le Conseil des ministres, visent plus de justice sociale et de recettes pour l'Etat. Il faudra toutefois que le gouvernement se montre habile pour atteindre ces deux objectifs.
Le procès du président destitué Mohamad Morsi et 14 dirigeants des Frères musulmans a commencé ce lundi 4 novembre, au milieu de mesures de sécurité draconiennes et sans précédent, qui ont mobilisé quelque 20 000 soldats et officiers.
Ahmad Al-Boraï, ministre de la Solidarité sociale, affirme que le mot d’ordre actuel est la justice sociale. Mais les moyens pour y parvenir semblent insuffisants et difficiles à mettre en place.
Au 43e anniversaire de sa mort, Nasser est invoqué plus que jamais par les Egyptiens. Lui, l’ennemi juré de la confrérie des Frères musulmans, est aussi le chantre de la justice sociale. Pourquoi une telle force de présence ?
En 65 ans, l’histoire de la confrérie a été marquée par de nombreux revirements de la justice quant à son existence légale. De régime en régime, la confrérie a été dissoute, autorisée, tolérée, puis de nouveau interdite.
La justice égyptienne a bel et bien interdit les « activités » des Frères musulmans et a ordonné la confiscation des biens de la confrérie.
Récemment prise d’assaut par les forces de l’ordre, le village de Kerdassa reste le théâtre d’opérations de ratissage d’éléments islamistes radicaux. Les habitants voient d’un bon oeil ce rétablissement de la sécurité. Ils demandent aussi justice et développement. Reportage.
Le comité des 50 a entamé ses consultations avec le Club des juges. Ces derniers insistent sur les garanties de leur indépendance dans la nouvelle Constitution.
Depuis la révolution du 25 janvier, la justice transitionnelle est à l'ordre du jour. Après la chute des Frères, un ministère est spécialement créé pour gérer ce dossier. Mais aucune avancée n'a été réalisée.
La nouvelle Constitution devrait comporter plus de droits en matière de justice, laissent penser les membres du comité des 50 chargés d'amender le texte de 2012. Un pari qui semble difficile à tenir.
Pour Nasser Amin, membre du Conseil des droits de l’homme et directeur du Centre arabe pour l’indépendance des avocats et de la magistrature, le principe de la justice transitionnelle doit être basé sur la réconciliation. Il estime que le règlement des litiges avec les pontes de l’ancien régime n’a rien apporté sur le fond.
Plusieurs pays ont tenté de mettre en place une justice de transition. Si celle-ci a pu faire avancer la paix en Afrique du Sud, elle a aussi servi d'outil de « purification » en Pologne. Exemples.
Hafez Abou-Seada, président de l’Association égyptienne des droits de l’homme, première association active dans le domaine, exprime son indignation quant à la fermeture des chaînes religieuses.
La justice égyptienne a ordonné cette semaine la mise en détention préventive du président destitué Mohamad Morsi. Une mesure critiquée par les organismes des droits de l'homme, mais justifiée par certains politiques.
La première séance de la « réconciliation nationale et de la justice transitionnelle » a eu lieu cette semaine en l’absence des islamistes.
Trois succès électoraux ont fait du Parti de la justice et du développement (AKP) la principale force politique de Turquie. Pouvoir qu'Erdogan tente de conserver à tout prix.