Le gouvernement égyptien entame un plan de hausse du prix de l’énergie le 1er juillet, début du nouvel exercice fiscal. Objectif : économiser 40 milliards de L.E. par an et ramener à zéro les généreuses subventions en 3 ans.
Alors que la moisson de blé a débuté le mois dernier, les agriculteurs doivent faire face à l’explosion des coûts de production. La pénurie de gasoil contribue à rendre les récoltes incertaines. Reportage.
Dans un rapport publié il y a deux semaines, le FMI dresse une liste des choses à faire et à ne pas faire pour qu’un pays puisse réussir sa libéralisation des subventions à l’énergie. En Egypte, ces conseils n’ont pas été suivis.
Face à la pénurie qui frappe le pays depuis plusieurs semaines, l’activité du pays est perturbée, obligeant tous les acteurs de l’économie à s’organiser différemment tandis que leur patience est mise à rude épreuve. Récits d’un cauchemar.
Les pénuries se poursuivent malgré les déclarations bienveillantes du gouvernement. Le niveau catastrophique des réserves en dollars est loin de permettre le retour à une offre normale de ce carburant fortement subventionné.
Une importante crise de ravitaillement frappe de nombreuses stations dans le pays. Elle s’accompagne de déclarations gouvernementales, qui restent à confirmer, sur une imminente baisse des subventions.
Le gouvernement envisage de réduire drastiquement les subventions sur l’essence et le gaz. Il souhaite accorder 70 milliards de L.E. à ces aides contre 115 l’année dernière. Mais la crainte d’une grogne sociale pourrait remettre à plus tard ces décisions.