Les rebelles tigréens se disent « aux portes » d’Addis-Abeba, le gouvernement promet de les anéantir : les combats au Tigré entrent dans une phase décisive à l’issue inconnue.
Le premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a dit, lundi 22 novembre, vouloir aller sur le front pour diriger les soldats affrontant les rebelles, alors que le conflit se rapproche de la capitale Addis-Abeba.
Le conflit au Tigré a plongé l’Ethiopie, deuxième pays le plus peuplé d’Afrique, dans une grave crise économique. Explications.
Le conflit au Tigré entre dans sa deuxième année, mais aussi dans une nouvelle phase.En s’élargissant à d’autres régions, il compromet désormais l’intégrité de l’Etat éthiopien et suscite les craintes d’une instabilité régionale.
Alors que le conflit au Tigré s’est intensifié ces deux dernières semaines, la bataille s’élargit à d’autres régions de l’Ethiopie. Des informations contradictoires proviennent des deux belligérants.
En Ethiopie, le conflit au Tigré s’étend au-delà des frontières de la province. Et suscite l’inquiétude d’une éventuelle déstabilisation dans toute la région.
Le manque d’informations sur le remplissage du barrage éthiopien de la Renaissance fait craindre aux pays en aval de multiples dangers, notamment avec la saison de la crue.
Forts de leurs récentes victoires, les rebelles tigréens portent leur offensive dans d’autres régions éthiopiennes. En réponse, le gouvernement tente de rallier d’autres communautés à l’armée.
Pour des raisons techniques, l’Ethiopie a dû se contenter de 3 milliards de m3 d’eau pour le second remplissage du barrage de la Renaissance au lieu de 13,5 milliards. Parallèlement, Addis-Abeba a adouci le ton envers les pays en aval.
Alors que l’Ethiopie s’obstine à procéder au second remplissage du barrage de la Renaissance, l'Egypte et le Soudan exigent une intervention du Conseil de sécurité.
Après l’échec de la médiation de l’Union africaine dans le dossier du barrage de la Renaissance, l’Egypte se tourne vers l’Onu et la Ligue arabe afin de faire pression sur l’Ethiopie et l’inciter à revenir à la table des négociations.
Techniquement parlant, le second remplissage du Barrage de la Renaissance paraît impossible à la date annoncée par l’Ethiopie. Mais politiquement parlant, l’impasse reste la même.
L’Egypte a réitéré son refus des agissements irresponsables et unilatéraux de l’Ethiopie, qui s’apprête à faire le second remplissage du barrage de la Renaissance sans accords préalables avec les pays en aval.
L’Ethiopie insiste à procéder au second remplissage du barrage de la Renaissance sans accord. Les répercussions sur les deux pays en aval risquent d’être graves. L’Egypte et le Soudan tentent d’éviter un tel scénario.
Alors que l'Ethiopie veut procéder au second remplissage sans accord, l’Egypte a exprimé, devant l’Assemblée générale des Nations-Unies, sa « vive préoccupation » quant à une menace qui relève de la sécurité nationale du pays.
Le dernier cycle des négociations tripartites sur le barrage de la Renaissance a échoué à cause des désaccords sur les procédures de poursuite des discussions. Cette fois, c’est le Soudan qui insiste pour que les propositions des experts soient contraignantes, ce que l’Egypte et l’Ethiopie rejettent.
Le conflit au Tigré met à l’épreuve l’unité de l’Ethiopie, où vivent plus de 80 ethnies. En voici les principales.
Les combats qui se déroulent depuis deux semaines entre l'armée éthiopienne et les forces du Tigré menacent à la fois l’avenir de l’Ethiopie et la stabilité de la corne de l’Afrique. Décryptage.