L'institution sunnite Al-Azhar prépare le lancement de sa première chaîne satellite, afin de « combattre le fanatisme et défendre l’islam centriste ».
Depuis quelques semaines, l'institution religieuse est engagée dans un bras de fer avec le régime des Frères musulmans, accusée de s'opposer aux politiques de la confrérie. Mais au-delà de ce face-à-face, c'est son rôle politique qui est au centre d'un vif débat.
Le cheikh Mazhar Chahine, l’une des icônes de la révolution et imam de la mosquée de Omar Makram, sur la place Tahrir, se dit victime d’une décision politique. Il affirme avoir été suspendu de ses fonctions en raison de son opposition aux Frères musulmans.
Al-Azhar rejette la loi sur les soukouk dont plusieurs articles contredisent la charia. Cette loi reste une source de friction entre les Frères musulmans et le conseil des grands oulémas qui fait valoir son droit de regard cité dans la Constitution.
En 1961, la loi 103 est promulguée. Elle réglemente le fonctionnement des institutions d’Al-Azhar et répartit les responsabilités entre les différents secteurs. Les 5 principales institutions ont depuis peu changé.
L'ouvrage de Hélmi Namnam relate la longue et prestigieuse histoire d'Al-Azhar. L'auteur livre les secrets des relations entre les grands cheikhs de cette institution et les dirigeants politiques. Une guerre d'influence qui n'est pas prête à cesser.
3 questions à Abdel-Ghani Hendi, porte-parole du mouvement de l’indépendance d’Al-Azhar, composé de professeurs et d’étudiants.
Largement défendu en interne, le grand imam a été la cible d’attaques virulentes par les Frères musulmans, après l’intoxication de 500 étudiants.
Malgré des tentatives de rapprochement, Al-Azhar a mis en place une série de mesures visant à lutter fermement contre le chiisme. En 50 ans, la position de l’institution religieuse du Caire a fortement changé et le ton ne cesse de monter face à l’autre grand courant de l’islam
Sortant d'un silence trentenaire, Al-Azhar a invité tous les partis politiques à prendre leurs responsabilités et à signer un traité de non-violence. Saluée dans son ensemble, l'initiative n'a cependant eu aucun impact dans la rue.
Le Conseil consultatif souhaite légiférer en urgence une loi sur le statut d'Al-Azhar. L'institution pourrait devenir un outil aux mains des islamistes.
Les négociations entre le ministre de la Main-d’œuvre et les syndicats sont dans l’impasse. Ces derniers accusent les Frères musulmans de vouloir contrôler leur Union.