Professeur de sciences politiques à l’Université du Caire, Dr Tarek Fahmy, analyse la situation au Proche-Orient dans la foulée des législatives israéliennes.
Alors qu’un assouplissement de la position de Washington à l’encontre de Téhéran semblait se profiler, l’attaque de deux installations pétrolières en Arabie saoudite, menée par les Houthis et dans laquelle Téhéran est pointée du doigt, vient compliquer la donne.
Téhéran continue à se désengager progressivement de l'accord sur le nucléaire. Une façon, pour faire pression davantage sur les Européens, afin de contourner les sanctions américaines. Une politique non sans risque.
Après l'ouverture d'un nouveau front à Aden, Riyad et Abu-Dhabi ont annoncé oeuvrer conjointement à l'apaisement dans le sud du Yémen. Parallèlement, Washington a dit entamer des pourparlers avec les Houthis en vue d'une solution à la guerre dans ce pays.
Après 4 mois d'intenses bombardements russes et syriens, une trêve a été signée dans la province d'Idleb, dernière région syrienne qui échappe au contrôle du régime de Bachar Al-Assad.
La tension est montée d'un cran cette semaine à la frontière sud du Liban, avec des échanges de tirs entre Israël et le Hezbollah. Une nouvelle guerre est toutefois peu probable.
La campagne électorale pour l’élection présidentielle tunisienne du 15 septembre a été lancée cette semaine. Si la diversité des candidatures témoigne de la vitalité démocratique du pays, le paysage politique risque de présenter une élection complexe.
Les frappes israéliennes contre des cibles pro-iraniennes dans la région font craindre une escalade de la violence. Selon les analystes, ces frappes sont à mettre sur le compte du bras de fer entre Washington et Téhéran.
Longtemps attendu, le gouvernement de coalition en République démocratique du Congo a été annoncé cette semaine avec une belle part pour le camp de l’ex-président, Joseph Kabila, majoritaire au parlement.
Dans une tentative de résoudre leurs différends qui pèsent sur la sécurité de la région, l’Ouganda et le Rwanda ont signé un accord de sécurité avec la médiation de l’Angola et de la RD Congo.
Un accord de paix a été signé entre les camps rivaux au Soudan, ouvrant la voie à un transfert du pouvoir aux civils. La population espère désormais plus de liberté et de meilleures conditions de vie.
La tournée moyen-orientale de Jason Greenblatt et de Jared Kushner ne s'est soldée sur rien, le volet politique, le plus important du « deal du siècle », n’étant toujours pas dévoilé.
Les leaders de la contestation au Soudan et le Conseil militaire au pouvoir sont parvenus cette semaine à un accord sur une déclaration constitutionnelle, ouvrant la voie à une transition vers un pouvoir civil.
Le président américain a relancé la guerre commerciale contre Pékin avec une annonce sur l’extension de droits de douane à toutes les importations. Pékin promet des mesures de représailles.
Considéré comme un dur de l’ancien régime, Alexis Thambwe a été élu président du Sénat de la République Démocratique du Congo (RDC), un choix qui risque de mener de nouveau à des tensions au pays.
Avec un bras de fer entre Washington et Ankara au sujet d’une éventuelle opération turque en territoire syrien et une offensive que le régime et son allié russe mènent depuis trois mois à Idleb contre les djihadistes, les civils continuent de subir le lourd tribut de la guerre.
L'enquête sur la dispersion du sit-in des manifestants le 3 juin dernier à Khartoum a rendu publics ses résultats, concluant à l'implication des paramilitaires. Une annonce qui intervient alors que le Conseil militaire et les leaders de la contestation poursuivent leurs discussions pour finaliser l'accord de paix.
Sur fond de vives tensions, le président palestinien, Mahmoud Abbas, a décidé de cesser de respecter les accords conclus avec Israël. Une annonce qui intervient à quelques jours d'une nouvelle tournée de Jared Kushner et de Jason Greenblatt pour discuter à nouveau du « deal du siècle ».
Intervenant en pleine période préélectorale, la mort du président tunisien Béji Caïd Essebsi ouvre une phase d'incertitude pour le pays. Les partis politiques rebattent leurs cartes en vue de la présidentielle anticipée et des législatives qui la suivront.