Huitième président de l'histoire de l'Egypte, Abdel-Fattah Al-Sissi a prêté serment dimanche 8 juin devant les juges de la Haute Cour constitutionnelle. Il a chargé le premier ministre, Ibrahim Mahlab, de former le nouveau gouvernement.
Sur la carte des alliances pour les législatives en état de mutation continuelle, le parti de L'Egypte forte semble bien isolé.
Seul parti islamiste à soutenir le 30 juin, le parti salafiste Al-Nour voit son avenir compromis. La Constitution interdit, en effet, tout parti à caractère religieux.
Présidente du parti Al-Dostour (la Constitution), Hala Choukrallah est une femme de conscience. Elle croit à la force des jeunes et à leur esprit rebelle, et se démène pour insuffler le changement par le développement.
La constitutionnalité de la loi sur l’élection présidentielle, décrétée samedi et rendant irrévocables les décisions de la Haute Commission électorale, divise juristes et politiciens.
Le président Mansour a promulgué deux décrets stipulant la création d’un conseil de la sécurité nationale et renforçant les pouvoirs de l’armée. Une mesure qui vise à uniformiser les lois avec la nouvelle Constitution.
La loi fondamentale comporte des avancées certaines mais porte aussi la marque d'âpres négociations.
Une écrasante majorité d'Egyptiens ont dit « Oui » au référendum sur la Constitution, tenu les 14 et 15 janvier. Un scrutin marqué par un vote massif des femmes et une participation moins importante des jeunes. Détails du scrutin.
Pendant deux jours, les Egyptiens se prononcent sur leur 3e Constitution en trois ans.Les enjeux du référendum dépassent le simple « Oui » vers lequel semble se diriger le pays.
Les craintes sur la transparence et le déroulement du référendum sont nombreuses : le nouveau système permet de voter à l'extérieur de sa circonscription, la mise en place de la surveillance par les ONG a été retardée et des associations ont été éliminées sans raison.
Seules quelques petites manifestations ont eu lieu devant les bureaux de vote aux Etats-Unis, où 30 000 Egyptiens étaient appelés à se prononcer sur la Constitution. A Washington, l'affluence était faible.