Paris sera le coeur du monde du 26 juillet au 11 août à l’occasion de la 3e édition des Jeux Olympiques (JO). 10 500 athlètes issus de 206 pays sont attendus pour disputer les compétitions olympiques dans 32 disciplines sportives différentes dont 4 nouvelles. Et pour la première fois dans l’histoire des JO, les athlètes ne défileront pas dans un stade, mais sur la Seine !
De 6 000 à 7 000 athlètes (sur les 10 500 au total), représentant les nations participantes, défileront à bord de 85 bateaux sur la Seine aux couleurs de leurs délégations, depuis le pont d’Austerlitz jusqu’à la Tour Eiffel et le Trocadéro, où aura lieu le bouquet final. « La France organise les Jeux olympiques et paralympiques pour la première fois depuis 100 ans. Ça va être une immense fête du sport, ça va être aussi une fête de la fraternité et de l’amitié. Nous souhaitons que ces Jeux olympiques et paralympiques soient ouverts, nous voulons un esprit de camaraderie sportif. Le nombre d’athlètes hommes et femmes qui participeront aux JO de Paris sera égal. Nous pensons que cette égalité est extrêmement importante. Nous pensons que les hommes et les femmes peuvent s’épanouir dans le sport », explique l’ambassadeur de France au Caire, M. Eric Chevallier.
La délégation égyptienne
A la cérémonie d’ouverture, les porte-drapeaux de la délégation égyptienne seront l’haltérophile Sara Samir, médaillée de bronze aux JO de Rio, et le pentathlonien Ahmed Elgendy, médaillé d’argent aux JO de Tokyo. L’Egypte est présente à ce méga-événement avec une grande délégation composée de 148 athlètes (51 femmes et 97 hommes) en plus de 16 remplaçants en football, volleyball, tennis de table, handball, escrime et natation. Les Pharaons disputeront les compétitions dans 22 disciplines sportives. La délégation égyptienne détient plusieurs records. A commencer par celui du plus grand nombre d’athlètes qualifiés pour les JO dans l’histoire de l’Egypte. Le dernier record était de 134 athlètes aux JO de Tokyo 2020. En plus, à Paris, la délégation égyptienne sera la plus grande d’Afrique et du monde arabe. L’Egypte participe aux compétitions dans 3 sports collectifs : le football, le handball et le volleyball (hommes et beach volleyball dames). L’escrime est le sport individuel ayant le plus grand nombre d’athlètes qualifiés : 16 athlètes titulaires (9 hommes et 7 femmes) et 5 remplaçants. La plus jeune athlète femme dans la délégation égyptienne est l’escrimeuse Sara Amr, âgée de 14 ans. Et le plus jeune athlète de la délégation égyptienne est un autre escrimeur, Abdelrahman Tolba, âgé de 16 ans. Le plus important record détenu par la délégation égyptienne est le fait de comprendre dans ses rangs 5 médaillés olympiques : Ahmed Osama Elgendy, médaillé d’argent en pentathlon moderne aux JO de Tokyo, Seif Eissa, médaillé de bronze en taekwondo aux JO de Tokyo, Mohamed Ibrahim, médaillé de bronze en lutte aux JO de Tokyo, Sara Samir, médaillée de bronze en haltérophilie aux JO de Rio 2016, et Alaaeldin Aboulkassem, médaillé d’argent en escrime aux JO de Londres 2012.
La chance de l’Egypte
Les Pharaons disputent les JO de Paris avec la ferme intention de faire mieux que lors de la dernière édition lorsque l’Egypte avait remporté 6 médailles (une d’or, une d’argent et 4 de bronze) aux JO de Tokyo 2020. Cet objectif paraît à la portée des Pharaons puisque la délégation égyptienne compte dans ses rangs plusieurs médaillés aux Championnats du monde dans 7 des 22 disciplines : l’haltérophilie, le taekwondo, l’escrime, le pentathlon moderne, le tir, la lutte et la natation (plongeon).
L’haltérophilie est la discipline phare pour l’Egypte, elle détient le record du nombre de médailles olympiques avec 14 médailles sur les 38 obtenues par l’Egypte (5 d’or, 4 d’argent et 5 de bronze). L’haltérophilie égyptienne, absente des JO de Tokyo pour cause de dopage, est de retour à Paris avec la ferme intention de « récupérer le retard ». Les Pharaons disputent les Jeux de Paris avec 5 haltérophiles (2 hommes et 3 femmes) qui sont tous des habitués du podium mondial. La vedette de l’équipe est la championne du monde en titre et médaillée de bronze aux JO de Rio, Sara Samir, qui ambitionne de monter sur la plus haute marche du podium olympique. Sa compatriote, Neama Saïd, possède un bon palmarès avec une 4e place aux Mondiaux 2022, une médaille d’or aux Mondiaux juniors 2021 et une médaille d’argent aux Jeux olympiques de la Jeunesse en 2018. Chez les hommes, Karim Abou Kahla paraît un sérieux candidat à une médaille grâce à son palmarès qui compte 3 médailles d’argent à la Coupe du monde, 2 médailles d’or et une d’argent aux Mondiaux.
Bien que la première participation du taekwondo égyptien aux JO était à Sydney en 2000, l’Egypte a remporté 4 médailles de bronze dans cette discipline en 2004, 2016 et 2020. La star du taekwondo égyptien Seif Eissa, médaillé de bronze aux JO de Tokyo, est candidat à une médaille, surtout après sa médaille de bronze aux Mondiaux et ses médailles dans les Grands Prix. Mais ses coéquipiers, Ahmed Waël et Aya Shehata, médaillés de bronze au Grand Prix, possèdent eux aussi la chance de réaliser une bonne performance.
La dernière et seule médaille olympique égyptienne en escrime remonte aux JO de Londres 2012, lorsque Alaaeldin Aboulkassem a décroché l’argent en fleuret. Cette année, l’escrime semble prête à rééditer cet exploit avec une jeune équipe forte regroupant de jeunes athlètes qui ont décroché plusieurs médailles aux Mondiaux seniors et juniors, en Coupe du monde et au Grand Prix comme Ziad Elsissy, médaillé de bronze aux Mondiaux seniors, Mohamed Hamza, Mohamed Elsayed, Mohamed Yassin et Alaaeldin Aboulkassem. « L’Egypte est l’une des plus grandes nations de la discipline. A tous les Mondiaux l’Egypte finit sur le podium. J’aimerais que nous décrochions une médaille et j’espère que ce sera dans les compétitions par équipe », déclare Abdelmoneim El-Husseiny, président de la Fédération égyptienne.
Le pentathlon moderne a obtenu sa première médaille olympique par Ahmed Elgendy aux JO de Tokyo. Cette discipline progresse rapidement en Egypte avec d’excellents résultats dans toutes les catégories d’âge. Elgendy est un fort candidat à une médaille olympique, mais l’équipe compte encore Mohanad Shaaban, médaillé d’or à la Coupe du monde, et même les femmes ont réalisé de bonnes performances en remportant plusieurs médailles en Coupe du monde. « L’Egypte est une grande nation de la discipline. Les pentathloniens égyptiens sont prêts à monter sur le podium à Paris », affirme Sharif El-Erian, président de la Fédération égyptienne et secrétaire général du Comité olympique égyptien.
La sélection égyptienne de lutte possède plusieurs chances de remporter des médailles avec la présence dans ses rangs du médaillé de bronze olympique Mohamed Ibrahim, du médaillé de bronze aux Mondiaux Abdelatif Manie, de la médaillée de bronze aux Mondiaux juniors Nada Madine et également des autres lutteurs qui ont réalisé de très bonnes performances.
En ce qui concerne le tir, la seule chance de remporter une médaille serait grâce à Azmy Mehelba, qui possède un palmarès très riche de médailles en Coupe du monde en plus d’une médaille d’or aux Mondiaux 2022 et une médaille de bronze aux Mondiaux 2023, ce qui annonce avec force sa présence sur la scène internationale.
Les autres disciplines possèdent aussi de bonnes performances présentant une chance de remporter des médailles comme l’équitation représentée par le cavalier Naël Nassar. Ce dernier avait réalisé un exploit aux JO de Tokyo en se qualifiant pour la finale de l’obstacle. Il a obtenu de même plusieurs médailles en Coupe du monde durant les deux dernières saisons.
Outre les sports individuels, les sports collectifs comme le football et le handball avaient réalisé un exploit aux JO de Tokyo en terminant à la 4e place. « Aux JO de Paris, nous espérons faire mieux que les 6 médailles obtenues aux JO de Tokyo », conclut Sharif El-Erian.
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