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Ali Al Dhaheri, PDG de Tadweer group : « Le partenariat de recyclage des déchets émirato égyptien est prometteur »

Naemat Allah Abdel Rahman, Lundi, 25 novembre 2024

Ali Al Dhaheri

L’humanité consomme environ 300 % des ressources disponibles que la Terre produit chaque année. C’est ce qui a poussé les scientifiques et les spécialistes à accorder de l’importance au recyclage des déchets pour bénéficier de leurs composantes tels que les métaux, le bois, le papier, le plastique et les restes alimentaires. A l'échelle mondiale, il existe des marchés et des bourses spécialisés dans les produits recyclés. C'est une industrie qui dépend de technologies qui se développent fréquemment et successivement, dans laquelle les principaux pays ont pris des mesures concrètes. Dans la région du Moyen-Orient, des modèles commencent à suivre cette approche, qui s’inscrit dans le cadre de l’économie circulaire. Le groupe émirati Tadweer, qui adopte une approche verte pour la gestion et le recyclage des déchets, a récemment signé un mémorandum d’entente avec le ministère de l'Environnement afin d'explorer et de développer des opportunités de coopération et d'investissement dans le domaine de la gestion des déchets et du recyclage. Mohamed Al Dhaheri, directeur exécutif de la compagnie Abu Dhabi pour la gestion des déchets, Tadweer Group met l’accent sur les initiatives lancées par son groupe pour étendre son activité en dehors des Emirats.

Al-Daheri affirme que Tadweer Group a une philosophie d'investissement qui se concentre sur la recherche d'opportunités de coopération et d'investissement en dehors des Emirats afin d'étendre ses activités. Le groupe cherche également à transmettre son expertise et ses capacités à tous les pays de la région, en particulier ceux confrontés à de nombreux défis dans le dossier des déchets et nécessitant un soutien technique et financier. Il affirme que Tadweer a été restructurée en 2022 en vertu d’un décret du cheikh Mohammed bin Zayed Al Nahyan, transformant la société en une entreprise publique détenue à 100% par Abu Dhabi Holding. L’objectif est de maximiser l’usage des déchets disponibles, tels que le plastique, le bois et les matières organiques. Cela a été suivi par la mise en vigueur de la plus grande usine de transformation des déchets en énergie propre, d'une capacité annuelle de 900 000 tonnes. Une autre usine doit entrer en fonction en 2024 d'une capacité de 1,3 millions de tonnes annuelles pour faire le tri des déchets. Tous ces efforts sont à la base du système de recyclage.

Al Dhaheri souligne que la culture du tri et du recyclage est absente dans les sociétés arabes. Or, elle est essentielle pour réaliser la durabilité et tirer le maximum de bénéfice du recyclage. Selon les données actuelles, les stations de tri jouent un rôle important pour permettre la répartition des déchets dans les entreprises. A la fin du processus de recyclage, les déchets résiduels sont soient icinérés ou transformés en énergie. Les stations de collecte les stations intermédiaires constituent aussi une étape importante.

A propos de la signature du mémorandum d’entente avec l’Egypte et les opportunités d’investissement auxquelles aspire Tadweer en Egypte. Al Dhaheri salue les efforts significatifs de l’Egypte dans la gestion des déchets solides. D’ailleurs, l’Egypte a adopté une loi portant sur la gestion des déchets et l’instauration de redevances sur les déchets dans les factures d’électricité. Ces deux mesures sont susceptibles d’alléger le fardeau qui pèse sur l’Etat. Il a expliqué que le système repose sur un partenariat entre le citoyen et l’Etat et permet de transformer le secteur en une entité financièrement autonome.

En ce qui concerne les pays arabes, Al Dhaheri a expliqué que de nombreux pays arabes, en particulier ceux à forte densité démographique font face à des défis majeurs, tels que le manque de financement et la gestion des « collecteurs informels de déchets », qui perturbent la chaine de valeur du recyclage. Il est nécessaire donc de gérer ce dossier avec la plus grande efficacité pour maximiser les bénéfices environnementaux et faciliter la collecte des déchets d'une manière organisée.

Al Dhaheri estime que l’Egypte est un marché prometteur mais, il faut sensibiliser l’opinion publique à la valeur des déchets et la manière la plus adéquate pour en bénéficier. Le Groupe Tadweer, dans ses activités en dehors des Emirats arabes unis, se concentre sur le recyclage des déchets dans production de l'électricité propre Le groupe n'a pas recous à l’isolement des résidus du recyclage, ce qui permet d’assurer des espaces du sol et de protéger les eaux souterraines ainsi que la réduction des émissions de méthane.

Concernant l’activité de Tadweer et si elle se limite uniquement aux déchets solides ou bien s'étend aussi aux déchets électroniques, agricoles et médicaux, Al-Dhaheri  explique qui les déchets solides constituent la meilleure opportunité pour mener des opérations de tri et de recyclage et transformer les déchets en électricité. De même, les déchets agricoles permettent de fabriquer des engrais et des biocarburants. Les activités de Tadweer porteront donc sur ces domaines, et visent à profiter des huiles alimentaires usagées pour la production de biocarburant pour les avions. Pour ce qui est du recyclage des déchets médicaux, Al-Dhaheri explique qu’il sera effectué en coopération avec des entreprises travaillant dans ce domaine et que des opportunités d'investissement dans les déchets, qu'il s'agisse de déchets agricoles, industriels, solides ou électroniques sont actuellement en phase d’étude.

A propos de l’initiative Zéro Déchets lancée par les Emirats arabes unis dans le cadre de la  COP 28, Al-Dhaheri explique que cette initiative est l'une des réalisations les plus importantes du groupe Tadweer et le fruit d'une coopération avec le ministère de l'Environnement émirati sous le patronage du cabinet ministériel.  L'initiative vise à établir une société à but non lucratif avec l'implication globale des gouvernements, des institutions et des individus qui ont une expertise dans ce domaine afin de créer une plateforme mondiale basée sur 3 axes.

Le premier axe consiste à faire une étude préliminaire pour évaluer ce qui a été réalisé en termes d'opportunités et de capacités, étant donné que les déchets contribuent à environ 8 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, plus que le secteur de l'aviation, qui représente environ 6 % des émissions. Le deuxième axe est le développement d'un plan systématique pour établir des projets dans les zones les plus touchées aux niveaux local et mondial, et le troisième axe, qui est le plus important, est la mise en œuvre de projets et de plans qui peuvent être financés par les banques pour réaliser des investissements, que ce soit dans la région arabe, en Asie de l'Est ou en Afrique.

Il s'agit d'une initiative qui tend la main au monde entier pour savoir où nous en sommes dans la gestion des déchets grâce à des données et des informations, tout en identifiant les zones où les émissions dues aux déchets sont les plus élevées afin de les aider financièrement et techniquement. Actuellement, le groupe Tadweer se concentre sur la coopération avec les gouvernements afin d'obtenir des informations et des données qui soutiennent l'infrastructure des projets et des plans d’exécution.

Al-Dhaheri affirme que la plateforme Tadweer vise à activer la contribution du secteur des déchets dans l'économie circulaire à travers plusieurs éléments, tels que l'encouragement des consommateurs à utiliser des matériaux recyclables ainsi que la rationalisation de la consommation des sacs en plastique à usage unique. Le département de l'environnement d'Abou Dhabi a lancé une initiative visant à réduire la consommation des sacs en plastique d'ici 2023, et à coopérer avec des partenaires pour soutenir les initiatives qui vont dans le sens d'une économie circulaire. Il est également question d’une sensibilisation à la préservation des ressources environnementales et la sensibilisation à l'utilisation de ces ressources, en plus de former des générations conscientes de la valeur de ces questions.

Parlant des opportunités de succès de Tadweer en Egypte, Al-Dhaheri dit ésperer avec optimisme que le volume des  ressources en Egypte soutiennent les opportunités de succès  afin d’obtenir des résultats qui atteignent un niveau élevé d'objectifs environnementaux et permettent aux investissements étrangers de réussir. De plus, les nouvelles villes sont également les plus faciles à concevoir en tenant compte de l'utilisation maximale des déchets et en suivant une approche de séparation à la source grâce à des méthodes faciles qui sont prises en compte dans les processus de construction afin d’atteindre des capacités qui font du concept du recyclage un comportement que nos sociétés arabes adaptent pour garantir l'amélioration du système de gestion des déchets.

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