Préparez-vous au vert, l’environnement avant tout
Il s’agit de la première campagne nationale lancée par le ministère de l’Environnement pour sensibiliser les citoyens aux défis de l’environnement et les informer au sujet des ressources naturelles et aux moyens de les préserver. La première phase de l’initiative vise à changer les comportements individuels qui ont un impact négatif sur l’environnement. La deuxième s’emploie à faire connaître aux Egyptiens les réserves et les ressources naturelles de l’Egypte et les moyens adoptés pour les gérer selon les normes internationales, de façon à préserver l’équilibre écologique et la biodiversité. La troisième phase de l’initiative porte sur les changements climatiques, leur impact et comment y faire face. Il s’agit de sensibiliser aussi à l’importance du boisement, du recyclage des déchets, de la rationalisation de la consommation alimentaire et énergétique, à la réduction de l’utilisation des matières plastiques de même qu’à la réduction de la pollution atmosphérique et la protection des réserves naturelles. L’initiative vise par ailleurs à réduire de 50 % la pollution provoquée par les particules solides d’ici fin 2030. Pour surveiller et améliorer la qualité de l’air, le nombre de stations de surveillance au Réseau national de surveillance de la qualité de l’air va augmenter de 102 à 120 d’ici 2030. Dans les écoles, les universités et les médias, des concours, des séminaires et des campagnes de sensibilisation sont en cours pour réaliser les objectifs de l’initiative.
Eco-Egypt : Première campagne de promotion de l’écotourisme
Promouvoir l’écotourisme en Egypte et sensibiliser les citoyens à l’importance des réserves naturelles, afin de préserver la biodiversité. Tels sont les principaux objectifs de la première campagne « Eco-Egypt », lancée par le ministère de l’Environnement à partir de la réserve de Ras Mohamad au Sud-Sinaï. Elle est menée en coopération avec le ministère du Tourisme et avec la participation du Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) et du Projet d’intégration de la biodiversité dans le tourisme égyptien (MBDT), financé par le Fonds Mondial pour l’Environnement (FME). Un site Web et des plateformes sur les réseaux sociaux ont été créés et des publications ont été élaborées, mettant en relief la richesse des réserves naturelles en Egypte. La campagne vise à injecter de nouveaux investissements pour soutenir la durabilité des ressources naturelles. Selon la ministre de l’Environnement, les réserves naturelles sont désormais gérées en accord avec les systèmes mondiaux pour les préserver et maximiser le développement économique, social et culturel. Jusqu’à présent, 13 réserves ont été développées en créant des centres d’accueil, dont ceux des réserves de Ras Mohamad et du Fayoum, et en intégrant la communauté locale dans les activités des réserves en leur offrant des emplois durables. En une seule année, les revenus des résidents des réserves du Fayoum et de Wadi Al-Gémal ont augmenté respectivement de 126 et 460 %.
100 millions d’arbres : L’arborisation face au climat
Pour mieux lutter contre les changements climatiques, l’Egypte a lancé en août dernier l’initiative de planter 100 millions d’arbres en 7 ans. Cette initiative, placée sous les auspices du président Abdel-Fattah Al-Sissi, est actuellement exécutée conjointement par le gouvernement et la société civile dans tous les gouvernorats du pays. Des arbres seront plantés le long des nouveaux axes routiers et il y aura plus d’espaces verts dans les villes, notamment celles à forte densité démographique. Enfin, des jardins centraux seront construits dans les gouvernorats. 9 900 sites, d’une superficie totale de 6 600 feddans, ont déjà été identifiés pour les convertir en jardins publics. « L’initiative vise à doubler la part par habitant d’espaces verts, à améliorer la qualité de l’air, à réduire les gaz à effet de serre et à améliorer la santé publique. Elle aura aussi d’importants effets économiques », a déclaré la ministre de l’Environnement, Yasmine Fouad. Cette année, 7,7 millions d’arbres seront plantés, dont 1,83 million au Caire, vu la densité de la pollution dans la capitale. Selon les experts, l’arborisation est l’une des solutions les plus efficaces et les moins coûteuses pour atténuer les effets des changements climatiques. Les arbres et la végétation absorbent le CO2 et le transforment en oxygène qui est libéré ensuite dans l’air. Les arbres absorbent aussi les odeurs et les gaz polluants comme les oxydes d’azote, l’ammoniac, le dioxyde de soufre et l’ozone. Ils protègent et améliorent la fertilité des terrains agricoles. La stratégie du gouvernement en matière d’environnement vise à réduire la pollution de l’air de 50 % d’ici fin 2030.
NWFE : Investir dans les projets verts
L’Egypte a lancé le programme NWFE dans le but d’attirer des financements pour des projets verts dans 3 secteurs principaux : l’eau, l’alimentation et l’énergie. Il s’agit d’un mécanisme à travers lequel le ministère égyptien de la Coopération internationale travaille pour promouvoir les projets de développement vert dans les secteurs de l’eau, de l’alimentation et de l’énergie. Trois secteurs prioritaires pour l’Egypte dans le cadre de la stratégie nationale du changement climatique 2050. Le programme comprend 9 projets dans ces trois secteurs. L’Egypte s’efforce de leur fournir des fonds et un appui technique. Le programme NWFE cherche à attirer un financement réparti entre dons, financements concessionnels et investissements privés d’une valeur totale de 10 milliards de dollars.
Parmi les projets ciblés par le programme, il y a le remplacement de 17 centrales fonctionnant au gaz naturel — d’une capacité de 10 gigawatts — par de nouvelles centrales électriques renouvelables. L’Egypte estime que le programme NWFE permettra de fournir une énergie propre qui répond à ses besoins fondamentaux, tout en résolvant les problèmes d’alimentation et d’eau que connaissent de nombreux pays. Selon le gouvernement, le programme profitera à près de 30 millions de citoyens et réduira de 70 % les émissions de CO2. Selon le président Abdel-Fattah Al-Sissi, le programme Novi répond aux besoins fondamentaux de l’être humain et sert en même temps le processus de transformation verte.
Vers une agriculture plus adaptée
Recours à l’agriculture intelligente et adaptation au changement climatique. Tels sont les deux axes des nombreuses initiatives lancées par le ministère de l’Agriculture pour faire face aux impacts des changements climatiques qui menacent la sécurité alimentaire. « Le financement vert » est la plus récente initiative lancée, début septembre, en coopération avec le Programme de développement agricole (ADP) qui présente un financement d’un milliard de L.E. à ce projet de développement agricole vert. Selon le ministre de l’Agriculture, Al-Sayed Al-Qosseir, l’initiative vise à autonomiser les femmes, les jeunes et les petits agriculteurs. Elle s’adresse aussi aux petites et moyennes entreprises, aux associations de commercialisation, aux coopératives, aux organisations non gouvernementales, aux associations agricoles et aux institutions de microfinancement, en les aidant à créer de petites et moyennes entreprises dans le domaine de l’énergie propre renouvelable, la rationalisation de l’utilisation des moyens traditionnels d’énergie et le recyclage des déchets agricoles et d’animaux, afin d’obtenir un rendement économique et de réduire la pollution de l’environnement.
D’ailleurs, l’initiative « Alimentation et agriculture pour une transformation durable », visant à accélérer l’adaptation au changement climatique dans l’agriculture, sera lancée lors de la tenue de la COP27. Alors que déjà le ministère poursuit ses efforts pour agir face aux impacts des changements climatiques, dont la sécheresse et la détérioration du sol. « Bien que l’Egypte soit l’un des pays contribuant le moins aux émissions de dioxyde de carbone avec seulement 0,6 %, elle est fortement affectée par le changement climatique », a affirmé Al-Qosseir. Il a souligné que l’Egypte adopte des stratégies pour faire face à ces défis, dont l’expansion verticale en produisant de nouvelles denrées agricoles plus résistantes aux changements climatiques. L’Egypte porte également une attention particulière à la transformation numérique, aux systèmes d’alerte précoce et au changement des systèmes d’irrigation.
Vie décente pour une Afrique plus résiliente aux changements climatiques
L’Egypte lancera, à la COP27, l’initiative « Vie décente pour une Afrique résiliente aux changements climatiques ». L’objectif est de mettre à profit le succès réalisé par cette initiative en Egypte, dont la première phase a été officiellement lancée en juillet 2021. Le projet a pour but de réaliser un développement durable respectueux de l’environnement et d’améliorer le niveau et la qualité de vie des villageois, des infrastructures et des services de base dans les campagnes. L’Egypte transmettra son expérience dans ce domaine aux pays africains pour « aider ces pays à intégrer les mécanismes de l’action climatique dans le développement urbain durable », a indiqué Sameh Choukri, ministre des Affaires étrangères. L’Egypte aidera par ailleurs les pays africains à trouver l’appui international nécessaire pour financer l’initiative.
Grâce à cette initiative, les pays africains, en collaboration avec divers partenaires, s’efforceront d’améliorer la qualité de vie dans 30 % des villages et des zones rurales les plus pauvres du continent d’ici 2030, a indiqué, pour sa part, Hala Al-Saïd, ministre de la Planification. Et d’ajouter que l’Egypte veut garantir la participation active des gouvernements, du secteur privé, de la société civile et des universités aux efforts de soutien aux communautés rurales en Afrique, tout en intégrant l’action climatique dans le développement rural durable sur le continent.
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